Enfin, c'est ce qui se dit sur airwar. ru. Etonnant, d'ailleurs, parce qu'extérieurement elles semblent identiques à celles du Tu-95. Mais ça ne prouve rien.
On pourrait dire aussi que le camarade Nikita craignait une rupture de pale qui malencontreusement aurait pu se loger dans un endroit inapproprié, car occupé, de la partie aménagée du fuselage.
Il y a eu plus d'un cas dans l'Histoire.
Sur le Tu-114, au moins, il pouvait s'installer en endroit sûr. Enfin pas si sûr, l'avion, parce que des criques avaient été découvertes sur les bâtis-moteurs du 114, si je lis bien dans le chapitre "Déplacements diplomatiques, vitrine technologique" https://fr.wikipedia.org/wiki/Tupolev_Tu-114
Marc_91 Colonel
Nombre de messages : 8620 Age : 62 Localisation : Sud de l'Essonne Date d'inscription : 05/12/2006
Le turbopropulseur Kouznetsov NK-12 dérive du Junkers Jumo 022 de 1945 ; L'ingénieur nazi autrichien Ferdinand Brandner dirige l'équipe qui développe ce moteur chez Junkers à Dessau est ensuite capturé par les soviétiques, et participa grandement à la conception du NK-12 sur les rivages de la Volga à Kouibychev (rebaptisée Samara en 1990) ...
Mais ce moteur est doté de très grandes hélices, de près de 6 mètres de diamètre.
Sur cet appareil, qui est le Tu-95 c/n 7801 modifié pour le transport de personnalité et rebaptisé d'un autre numéro et a volé en 1956, la hauteur du train nécessaire pour la garde au sol de ces hélices entraine un problème d'échelle ...
THEO Sous-lieutenant
Nombre de messages : 2827 Age : 68 Localisation : DRAGUIGNAN (83) Date d'inscription : 22/12/2009
Si j'ai bien compris, cet appareil était équipé d'un accès pour l'équipage à l'avant.
L'accès à l'arrière du Tu-95 avait été supprimé.
Et il y avait un accès VIP que le Premier Secrétaire aurait été réticent à utiliser.
Il le trouvait trop raide, peut-être ? Il trouvait les marches trop grandes pour ses petites jambes ? Il avait le vertige ? Pourtant sur le 114, c'était encore plus haut.
Il craignait de ne pas pouvoir sortir en cas d'atterrissage sur le ventre ?
Marc_91 Colonel
Nombre de messages : 8620 Age : 62 Localisation : Sud de l'Essonne Date d'inscription : 05/12/2006
Nikita Khrouchtchev avec sa taille de 1,60m trouvait sûrement que la première marche de cet escalier était trop haute. C'est vrai que même avec le vérin déployé à fond, il n'atteint pas le sol.
Ce serait donc pour ça qu'ils auraient ici installé des planches sous l'escalier ?
Problème pourtant facile à résoudre : il n'y avait qu'à dégonfler les pneus de l'avion !
Marc_91 aime ce message
Marc_91 Colonel
Nombre de messages : 8620 Age : 62 Localisation : Sud de l'Essonne Date d'inscription : 05/12/2006
Lorsqu'on lui montra l'avion sous l'angle de la photo de mon post d'hier midi, Khrouchtchyov se serait exclamé dans une de ses colères bien connues :
"Il n'est pas possible que le premier secrétaire du PC de l'Union soviétique soit photographié par les journalistes du monde entier en sortant du trou du c.l d'un avion !!!"
Il prit un autre appareil, qui n'avait pas les 11.000 km d'autonomie du Tu-116, mais d'où il pouvait sortir à l'avant, et saluer la foule sur une passerelle, comme la photo de Thierry ...
Cette anecdote a été officiellement démentie, mais elle m'a encore été racontée au début de cette année par un docteur en Histoire qui a été plusieurs fois en URSS.
Ce qui est avéré, c'est qu'après des essais satisfaisants, les 2 appareils livrés en 1956 et 1957 et baptisés T-95 "D" pour diplomatiques, puis rebaptosés Tu-116, dotés d'une fantastique autonomie et d'une cabine luxueuse pour 20-24 passagers, furent relégués à de modestes missions de transport à l'intérieur de l'URSS jusqu'aux années 80. Le premier servit de réserve de pièces détachées, sa carcasse pourrissait au Nord de Kiev au déclenchement des récentes hostilités et a disparu depuis, et le second (photo du quizz) est au Musée de l'Aviation civile à Oulianovsk, sur les bords de la Volga.
La main Thierry, qui a mené les recherches ...
THEO Sous-lieutenant
Nombre de messages : 2827 Age : 68 Localisation : DRAGUIGNAN (83) Date d'inscription : 22/12/2009
Merci, Marc. Je n'avais pas la référence. L'idée m'a vaguement traversé l'esprit, mais j'étais parti sur autre chose.
Je remarque une fois de plus que de tout temps, en tous lieux, les hommes ne sont pas dirigés que par de fins esprits distingués. Et puis, de toute façon, on n'a que les dirigeants qu'on mérite. Enfin, ce n'est que mon opinion, mais je la partage...
Allez, poursuivons avec cette fois un personnage à identifier :
A+
THEO Sous-lieutenant
Nombre de messages : 2827 Age : 68 Localisation : DRAGUIGNAN (83) Date d'inscription : 22/12/2009
C'est bien ce personnage talentueux et passionné !
Dans les années 30, il fut l'auteur de modifications spectaculaires de trois Fairchild 22 au sein de la NACA, avant de poursuivre une belle carrière, comme tu l'indiques justement. Beaucoup de références indiquent Soule, mais il semble bien que son nom soit en fait Soulé.
Pour en savoir un peu plus au sujet de ces F 22 modifiés, je vous invite à vous reporter ici :
J'avais en tête une photo du premier de ces avions, mais je ne m'imaginais qu'il en avait modifié autant, et testé autant de possibilités ! ... Merci encore pour ce brillant exposé !!!
Le quizz suivant sera beaucoup plus simple : Voici le poste de pilotage d'un appareil très connu ... Pouvez-vous me dire à quoi les pilotes utilisaient le tube devant eux ?
THEO Sous-lieutenant
Nombre de messages : 2827 Age : 68 Localisation : DRAGUIGNAN (83) Date d'inscription : 22/12/2009
Je pense que la réponse tient dans ta photo : Il n'y avait pas de tableau de bord prévu par Nieuport pour cette génération d'appareils. Alors, si tu tenais absolument à avoir des instruments, tu te les installais où tu pouvais, fixés sur les tubes internes du fuselage, ou bien sur les lisses latérales. Nieuport 11
Nieuport 10
Répliques modernes !
Avec VHF, XPDR et support GPS ...
Marc_91 Colonel
Nombre de messages : 8620 Age : 62 Localisation : Sud de l'Essonne Date d'inscription : 05/12/2006
Sur ce type d'avion de 1915, il n'y avait pas d'instruments installés ! Si un pilote voulait des instruments, il les achetait sur ses deniers personnels avec sa solde, et les emportait avec lui quand il quittait l'avion.
Ces instruments étaient limités : - chronomètre ou montre (qui permettait de savoir le temps de vol restant) - altimètre - boussole ou compas - indicateur de vitesse (parfois) ...
Le MAE avait fait une vitrine avec quelques instruments ; le système de fixation et la date du premier correspond probablement à un Nieuport :
Bravo et ... A Toi la main !!!
THEO Sous-lieutenant
Nombre de messages : 2827 Age : 68 Localisation : DRAGUIGNAN (83) Date d'inscription : 22/12/2009
Chasseur monoplace et monoplan (avec un plan supplémentaire entre les roues) de chez Nieuport Développé fin 1917, motorisé par un Monosoupape Gnome 9N 160 cv dans sa première version, puis un Le Rhône 9R de 180 cv pour la seconde. Je n'ai pas de code constructeur pour cette machine qui servira de base d'étude du Nieuport 31 de 1919, qui lui est souvent donné comme un vrai sesquiplan avec son plan inférieur qui va au-delà des roues du train d'atterrissage.
Dernière édition par domavan le Sam 31 Aoû 2024, 16:47, édité 1 fois
Marc_91 Colonel
Nombre de messages : 8620 Age : 62 Localisation : Sud de l'Essonne Date d'inscription : 05/12/2006
Merci, Marc. Je lis sur un forum voisin qu'on pouvait monter ces instruments. Etaient-ils tous exactement contemporains de notre BB ?
Question difficile !
Personnellement j'utilise une variante de la méthode du Port-Salut : la date est marquée dessus ! Mais à priori tout est bon, sauf la lampe pour laquelle j'ai un gros doute, et le Badin que je pense être un tout petit peu plus tardif ...
Chasseur monoplace et monoplan (avec un plan supplémentaire entre les roues) de chez Nieuport Développé fin 1917, motorisé par un Monosoupape Gnome N9 150 cv dans sa première version, puis un Le Rhône 9R de 180 cv pour la seconde. Je n'ai pas de code constructeur pour cette machine qui servira de base d'étude du Nieuport 31 de 1919, qui lui est souvent donné comme un vrai sesquiplan avec son plan inférieur qui va au-delà des roues du train d'atterrissage.
C'est vrai, Dominique.
Il n'avait pas de code constructeur, certes, mais il avait un nom d'usage, et d'autre part, il y a un truc au moyeu de l'hélice. Peut-être pourrait-on préciser ?
domavan Adjudant
Nombre de messages : 222 Date d'inscription : 03/01/2021
Il est connu sous l'appellation Nieuport MADON et le petit bout de tube qui tourne avec le moteur est un canon monocoup qui tire une unique cartouche de mitraille faite d'une trentaine de balles.
THEO Sous-lieutenant
Nombre de messages : 2827 Age : 68 Localisation : DRAGUIGNAN (83) Date d'inscription : 22/12/2009
En 1917, le bureau d’études de Nieuport s’intéressa aux monoplans en travaillant particulièrement sur les problèmes de rigidité de la voilure. Ces travaux aboutirent à un projet de chasseur auquel participa largement le Lt Madon, d’où le nom d’usage de l’appareil. Le fuselage était basé sur celui du Nie-27, mais il avait la particulatité d’être doté de panneaux transparents sous les ailes à l’emplanture, car le poste de pilotage était situé au centre de l’aile haute.
Mais c’est dans le domaine de l'armement que ce prototype se caractérisait de la manière la plus originale. En plus de deux mitrailleuses de capot, le Nieuport (dénommé dans les rapports Monoplan 180 ch) était armé de ce que l'on appelait une «boîte à mitraille», sorte de canon à un seul coup monté dans l'axe du moteur. Il s'agissait d’une arme de petites dimensions, en deux éléments, d'un poids de quatre à cinq kilos, fixée sur le nez du moteur et tournant avec lui. Ce canon qui avait fait l’objet d'un brevet de Gnome et Rhône en mars 1918 était armé avec une grosse cartouche de 500 gr contenant 36 billes d'acier de 16 mm. La commande de tir Bowden agissait sur un percuteur par l’intermédiaire d’un cliquet et d'un buttoir annulaire, déclenchant la mise â feu. Ce système de tir qui devait être effectué à bout portant, fut, semble-t-il apprécié de plusieurs as, comme Willy Coppens,mais ne fut pas, pour autant, adopté par l’état major.
On pourrait ajouter que l'un des prototypes, ayant subi quelques modifications, dont principalement la réduction de la surface alaire de 18 m2 à 12 m2, fut engagé pour la coupe Deutsch de la Meurthe en 1919, piloté par le danois Keith Jansen. Mais sa performance de 200 km/h fut dépassée par Sadi-Lecointe sur Ni D-29 V.
Toutes proportions gardées, ayant eu l'occasion de piloter ce Tipsy T66 Nipper, je peux affirmer que lorsqu'on bénéficie de ces vitrages d'emplanture, même de petite taille, on les utilise instinctivement et ils servent largement à améliorer la visibilité.
A bord du Nieuport Madon aux vitres plates et donc non déformantes, ça devait être probant.
Et quant au modèle exact du canon, je ne l'ai pas trouvé, ma compétence en la matière étant bien limitée. https://forum.pages14-18.com/viewtopic.php?t=58670 Si quelqu'un a envie de s'y coller ...