Quizz Avions - 8

Rien à ajouter si ce n'est BRAVO !

Thierry


A toi pour la suite .

Merci, Bernard.

Une casquette, une croix, un p'tit coup de ciel de gloire et voila.
Mais tu as raison, dans ces conditions, le mérite n'est pas bien grand.
Ceci étant, je ne les connaissais pas avant, ces champions ...


Allez, pour la suite, pendant la mi-temps, quel est cet appareil ?


Bonne soirée.

Bonsoir,

2-0 : enfin finis les matches nuls ... Bravo les Bleus !!!

- Vue d'époque ou vue prise dans un musée ?

- Autogyre ou hélico ??

- Europe, France, Espagne, GB, US ou autre ???

Bonsoir,
Oui, joli match, mais on verra ce que çà donnera face aux grosses pointures

Pour notre zoziau, c'est une vue d'époque d'un autogyre britannique, mais quand même un peu hélico :smiling2:Et pas si britannique que çà...

Renseignement :

Quatre prototypes différents ont été construits de cet appareil : Deux en France, un en Grande Bretagne (celui-ci) et un en URSS.
Pas banal.

En rapport avec Vittorio Isacco, je suppose ?

Pascal

Gretsch a écrit:

En rapport avec Vittorio Isacco, je suppose ?

Pascal

Tu supposes bien.
Allez, avec tous ces renseignements, Y'a plus qu'à porter l'estocade !

Saunders Helicogyre ? Au cas où ce serait bon je laisse la main à Pascal qui a en fait trouvé.

Quel Helicogyre ?
Y'en à eu quatre.

Celui portant le serial number K1171. ?

C'est bien celui-là, le N°3 de chez SARO.

Je débrieferai ce soir au retour chez moi.

En attendant, la main à Pascal ou Bernard, comme vous le souhaitez.

Bonne fin d'après midi.

Vittorio Isacco est un ingénieur italien ayant travaillé en Espagne, en France, en Grande-Bretagne et en URSS sur les voilures tournantes. Il fut de 1917 à 1925, en collaboration avec l'Argentin Pescara.


https://www.bibliotheque-numerique-aiu.org/records?navigation=&perpage=&page=1&search=ISACCO&fulltext=1&bookmarks=1&child=1&sort=_score#page



https://aviation-ancienne.forumactif.com/t6639-biographie-du-marquis-pateras-pescara-1890-1966?highlight=pescara

Isacco entreprit ensuite ses propres travaux de 1926 à 1935 sur quatre appareils appelés helicogyres. Tentant d’éviter les complications (!) et la pénalisation par le poids des transmissions au rotor, Isacco conçut des pales propulsées individuellement par de petits moteurs tracteurs montés aux extrémités.
Un moteur tracteur était monté à l’avant du fuselage, tandis que l’arrière comportait un empennage avec gouvernes de direction et de profondeur. Les commandes du poste de pilotage comprenaient un contrôle d'incidence des pales du rotor par braquage de volets sur chaque bord de fuite des pales du rotor.
En 1926, Isacco se rendit en France, où furent construits les Helicogyres 1 et 2. Les essais ont révélé des défauts de conception malgré diverses modifications et le montage de divers moteurs. La stabilité, en particulier, posait réellement problème car il était impossible d'obtenir une égalité d'incidence entre les pales.





https://www.dmg-lib.org/dmglib/main/portal.jsp?mainNaviState=browsen.docum.viewer&phyPageNo=1&id=22204009&fromSearch=1
https://en.wikipedia.org/wiki/Saunders_Helicogyre
https://www.secretprojects.co.uk/threads/isacco-jet-propelled-helicogyro.4989/
https://www.reddit.com/r/WeirdWings/comments/cjyp8n/saunders_helicogyre_a_gyrodyne_with_four_tip/





En 1928, une spécification 2/28 de l’Air Ministry a été délivrée à SE Saunders pour le prototype Helicogyre N° 3. Il fut mis en fabrication durant le premier semestre 1929. Le rotor était quadripale avec un Bristol Cherub de 32 ch à chaque extrémité. Le moteur avant était maintenant un Armstrong Siddeley Genet de 100 ch. Le nombre de commandes moteur et de commandes de vol nécessaires au fonctionnement de l’appareil était un inconvénient majeur. De plus, le choix des Cherubs était inapproprié. Ces moteurs bicylindres opposés ne pouvaient être ni lubrifiés, ni alimentés correctement en raison de la grande force centrifuge supportée lors de la rotation. Ces problèmes ont finalement été partiellement surmontés grâce aux ingénieurs de chez SARO, permettant leur fonctionnement sur de courtes périodes.
Cependant, le n°3 et le principe de l'Helicogyre en général n'ont pas rencontré un enthousiasme débordant lorsqu'Isacco s'est adressé à la Royal Aeronautical Société. En mars 1929, l’appareil était encore en construction, et Isacco n'a pas pu fournir de preuves tangibles que son concept fonctionnerait. La principale critique était que les hélices pourraient ne pas être efficaces en raison de leur vitesse variable durant les vols en translation.
Outre les aspects théoriques et aérodynamiques, furent relevés des problèmes de sécurité. Frederick Handley Page a fait remarquer qu’en cas de défaillance d’un moteur, un grave accident pourrait s'ensuivre, compte tenu de l'emplacement des Cherubs. Il était aussi suggéré que si un élément moteur se détachait, il serait projeté à une vitesse considérable.
Le N°3, codifié K1171, fut finalement envoyé par la route au Royal Aircraft Establishment à Farnborough où il fut testé dans le hangar à ballons, mais les essais au sol n'ont pas été achevés et le programme a été annulé le 30 décembre 1931 sans que l'Helicogyre ait volé.





La photo du quiz est extraite de cet ouvrage :






Cependant, Vittorio Isacco imaginait déjà que les moteurs en bout de pales pourraient être remplacés par des moteurs-fusées … Ce en quoi il avait raison, car le problème de la propulsion en bout de pales fut résolu par d’autres plus tard.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Rotor_propuls%C3%A9_par_r%C3%A9action#:~:text=Un%20syst%C3%A8me%20dit%20%C2%AB%20tip%20jet,'artifice%2C%20ou%20des%20%C3%A9olipyles.

Pour lui, dans l’immédiat, l’aventure Helicogyre continua en URSS où il mit en fabrication le gros N°4 nettement plus puissant.

http://www.aviastar.org/helicopters_eng/isacco.php

Mais les problèmes n’étaient toujours pas résolus et, comme l’avait pronostiqué Handley Page, dès que le puissant rotor a commencé à tourner, les pales se sont mises à battre fortement, provoquant la perte d’un moteur. L’appareil complètement déséquilibré s’est finalement disloqué.
La carrière d’inventeur d’Isacco ne s’est pas arrêtée là. On appréciera par exemple son autogire à pales télescopiques sensé pouvoir remplacer un parachute de secours…

https://www.gettyimages.fr/detail/photo-d%27actualit%C3%A9/aeronautical-engineer-and-inventor-vittorio-isacco-photo-dactualit%C3%A9/613494068

Quant au concept de propulsion par les pales, d’autres contemporains y avaient pensé aussi, comme par exemple ceux-ci :

https://oldmachinepress.com/2015/01/08/brennan-helicopter/
https://www.secretprojects.co.uk/threads/curtiss-bleecker-helicopter.37303/
http://www.douglas-self.com/MUSEUM/TRANSPORT/helicogyre/helicogyre.htm

Donc, la main à Pascal ou à Bernard, au plus désireux d'y aller !

Bonne soirée.

Grand merci Thierry pour toutes ces informations (que j'ignorais royalement !). Si Pascal ne peux pas prendre la main, je m'y collerai demain mais là je n'ai pas le temps.

Bonne soirée les amis

Je n'avais pas trouvé l'exemplaire exact...

Je vous propose cette photo avec la question suivante : quoi, où et quand (l'année suffit) ?



Pascal

Je dirais une usine souterraine allemande, soit Frontreparatur, mais je ne reconnais pas l'aile d'un modèle teuton, soit une usine récupérant les métaux d'épaves, vers la fin de la guerre.

Peut-être la mine de fer de Tiercelet en Lorraine, ou bien Saint-Astier en Dordogne, ou bien encore Bédeilhac dans les Hautes-Pyrénées ?

L'aile est bien allemande, et tu cites le lieu bien que la localisation soit erronée...

Pascal

J'aurais tendance à dire la mine de fer de Tiercelet en mars 45

Ce serait plutôt en Ariège non ?

Plutôt, oui !

Reste à dire quand...

Pascal

J'étais parti dès le début sur cette référence :
https://www.volkswagenag.com/en/group/history/chronicle/1937_1945.html
On y évoque le 17 mars 1944

Pour le site de Tiercelet :
https://www.commune-mairie.fr/tiercelet-54190/

Et puis, dans le magnifique livre de R.Bouvier-Belleville et P.Couderchon,

on trouve :

Le fuselage est plus reconnaissable que l'aile...



Là, le doute n'est plus possible, au vu de ta liste !

Pascal

Dans ces conditions : Bédeilhac dans les Hautes-Pyrénées

À une nuance près : Bédeilhac est voisine de Tarascon-sur-Ariège qui, comme son nom l'indique, est en Ariège, comme l'a suggéré Bernard...

La photo a été prise entre avril et août 1944. Il s'agit bien d'un atelier de réparations au profit de Junkers, aménagé sur les ruines des travaux lancés en 1940 par Émile Dewoitine pour y installer une chaîne de fabrication de D.520. Une autre grotte préhistorique avait également été choisie, au Mas-d'Azil, toujours en Ariège.

Le chantier extérieur de Bédeilhac :


J'aime beaucoup cette vue du Mas-d'Azil, avec les tours installés dans le virage :


Et ce qui s'appelle aujourd'hui la "salle Dewoitine" (la baraque de chantier est toujours là. Elle devait être le bureau d'É. Dewoitine...) :


Les travaux ont bien sûr été stoppés à l'armistice, et les Allemands les ont repris en 1943...

Les préhistoriens de Bédeilhac ont été stupéfaits et ravis de découvrir récemment ces reportages photos, dont bon nombre de clichés montrent l'état de la grotte avant les travaux, ce qui pour eux est inestimable.

Bravo, à toi la main !

Pascal

Intéressantes photos.
Merci, Pascal.

Je n'ai pas trouvé la date.

Et quand tu dis à toi la main, c'est pour Bernard qui était dans le coup, ou bien pour ma pomme ?

Ben c'est toi qui as répondu en citant le lieu, non ? Comme tu avais déjà dit ce que c'était (ou pouvait être), j'estime que ta réponse est bonne. Pour la date, j'avais dit que l'année suffisait et tu l'as citée.

Donc, c'est à toi que je passe la main !

Pascal