Aviation Ancienne
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 23 mai 1940

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fanavman
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fanavman


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MessageSujet: 23 mai 1940   23 mai 1940 EmptyJeu 08 Mar 2012, 00:52

23-mai-40 (Victoires : 1 sûre, Pertes : 3)


Chez les Français :

Le mauvais temps limite l’action de la chasse

GC I/1 (Marignane – MB 152) :
Le groupe effectue 5 couvertures du terrain, en 25 sorties. Des appareils suspects sont apperçus dans la région depuis quelques jours, si bien qu’un de ces appareils, du GCN III/13, est abattu.

GC II/1 (Buc – MB. 152) :
Deux patrouilles assurent la protection du dépôt de triage de Trappes et du PC de Chantilly. RAS.

GC III/1 (Persan-Beaumont) :
En fin de journée, le terrain est l’objet d’un bombardement.

GC I/2 (Damblain – MS. 406) :
A 13h45, une patrouille triple (Cne Williame, S/L Pichon, S/L Husson) décolle sur alerte pour intercepter 5 He 111 qui survolent le terrain, mais ne les atteignent pas.
Une mission de destruction sur Le Chesne-Beaumont (Ardennes) est effectuée dans l’après-midi par 10 pilotes, mais 3 doivent faire demi-tour pour ennuis mécaniques, le chef du dispositif est en panne de radio tandis que les 4 patrouilles sont dissociées par le mauvais temps, si bien que si des ennemis sont apperçus, ils ne peuvent être attaqués de façon coordonnée.
Le groupe effectue 19 sorties en deux missions.
De 16h35 à 17h10, le Lnt Buda, le S/L Pichon et le Sgt de Puybusque effectuent une patrouille dans le secteur de Vouziers. RAS.

GC III/2 (Beauvais – MS. 406) :
Le terrain est bombardé. Repli sur Persan-Beaumont.
Le groupe doit participer aux attaques contre les blindés allemands avec ses 16 appareils (le groupe en a reçu 7 supplémentaires le 10 mai).

GC I/3 (Meaux-Ebsly – D. 520) :
A 14h, 5 appareils décollent pour escorter un MB 174 de la 3ème escadrille du GR II/33, celui de St Exupery, chargé de mener une reconnaissance sur Arras. Vers Péronne, les pilotes essuient quelques tirs de la flak qui profite des éclaircies. Les deux Dewoitine de l’escorte rapprochée (cptnes Pape et Schneider) prennent de l’altitude pour attirer la chasse adverse. Dans le ciel, apparaissent 3 Bf 109 en enfilade, puis 3 autres. Le cptne Schneider, tiré par en-dessous, est abattu moteur en feu. Pape se souvient : « Ma tâche désormais était simple, tenir le plus longtemps possible en fixant la chasse et permettre au Bloch 174 de passer inaperçu. Un tel combat quand on est seul contre 6 ne se raconte pas, on ne voit rien, des virages, des virages serrés, de plus en plus serrés. A la verticale, je tirais fort sur le manche, il y avait des Messerschmitt partout. 2 m’attaquaient par l’avant. Je tirais, il aurait fallu augmenter la correction et serrer encore plus mes virages mais l’avion tournait sur lui-même, tonneaux, vrilles ? Le manche vibrait, je mis mes commandes au milieu. Des claquements, une explosion sourde venant de l’avant, des arbres devant moi, des claquements à nouveau, je coupais le contact, une cheminée, un bois, un champ. Quand je repris mes esprits, j’étais coincé sous le fuselage de l’avion, la tête couverte de sang. ». Si l’avion de reconnaissance parvient à rentrer, ce n’est pas le cas de deux des appareils d’escorte. Les deux (ctne Schneider qui s’est parachuté appareil en flamme, et le cptne Pape, qui légèrement blessé, a dû se poser dans les lignes ennemies) sont faits prisonniers.

GC II/3 (Bouillancy – D. 520) :
Le S/L Mikulasec est abattu par des Bf 110 au-dessus de la forêt de Villers-Cotterêts, qui endommagent également 3 autres appareils.

GC III/3 (Cormeilles-en-Vexin – MS. 406) :
Le groupe commence sa conversion sur D. 520.

GC II/4 (Orconte – Curtiss H-75) :
L’activité aérienne se limite à quelques vols de couverture du terrain.

GC I/5 ( ? – Curtiss H-75) :
3 pilotes abattent un Hs 126. C’est la seule victoire française de la journée. De son côté, Marin la Meslée, selon les ordres du commandement aérien, effectue la même mission que la veille : « Il est 5 heures. Il recommence son petit tour dans l’autre sens…et rentre, sans une anicroche. Les deux fois, il n’a pas rencontré la chasse allemande (…). Comme disent les copains : « Il a un sacré pot » ».

GC II/6 (Châteauroux – MB. 152) :
Le groupe continue son entraînement.

GC II/8 (Villacoublay – MB. 152) :
Dutey-Harispe effectue, avec le Lnt Pachequievitch, une mission de protection sur Paris.

GCN III/13 (Le Plessis-Belleville – Potez 631) :
Au cours d’une mission de couverture, un appareil est à nouveau victime d’une méprise, avec l’attaque d’un MB 152 du GC I/1 ; l’appareil se pose en catastrophe après avoir été sérieusement touché, le S/C Collinot est gravement blessé, tandis que le mitrailleur (adj-chef Lepage) n’est que légèrement touché.

GB I/11 (Pont-sur-Yonne – LeO 451) :
Lors de son retour de mission, un MB 210 du GB I/23 atterit sur un LeO 451 du groupe, puis en percute un second. L’équipage est indemme. Les 3 appareils sont perdus dans l’incendie.

GB I/15 (Saint-Yan – Farman 222) :
3 appareils bombardent le terrain d’aviation de Mezières.

GB I/21 (Avignon-Châteaublanc et La Ferté-Gaucher – Amiot 354 et MB 210) :
La nuit, 11 MB 210 bombardent Le Catelet. Un Amiot 354 part en reconaissance nocturne sur l’axe Givet- Aix-la-Chapelle – Maastricht. Il est abattu par la flak près de Soissons, ses 4 membres d’équipage sont tués (Lnt Marchand, S/L pilote Laffargue, A/C Sere, Sgt-chef Galerneau).

GB II/21 (Avignon-Châteaublanc et La Ferté-Gaucher – Amiot 354 et MB 210) :
8 MB 210 sont envoyés sur Le Catelet, tandis que 2 Amiot sont envoyés en reconaissance.

GB I/23 et II/38 (Chaumont-Semoutiers et Troyes-Barberey – MB 210 et Amiot 143) :
7 MB 210 (I/23) et 4 Amiot 143 (II/38) bombardent Guise. Au retour, un MB 210 atterit sur un LeO 451 du GB I/11 et en percute un second. Les 3 appareils sont perdus dans l’incendie, ramenant le potentiel du I/11 à 9 appareils. Le S/L Roure décèdera à l’hôpital de ses blessures.

GB II/34 (Nangis – Amiot 143) :
4 appareils décollent pour attaquer les abords de Guise. Mais deux appareils doivent faire demi-tour en raison de la météo.

GB I/38 (Triyes-Barberey – Amiot 143) :
3 appareils bombardent le pont d’Origny-St Benoîte. 2 autres effectuent une reconaissance sur St Quentin, Guise et La Capelle.

GB I/63 (Evreux-Fauville – Martin 167) :
5 appareils interviennent pour attaquer les colonnes allemandes sur l’axe Cambrai-Le Cateau.
-La flak, une fois encore, est dense et précise, et endommage fortement le n°117 et tuant un de ses membres d’équipage. L’appareil doit se poser à Chartres.
-La flak endommage un autre appareil, qui rentre à Evreux.

GB II/63 (Evreux-Fauville – Martin 167) :
2 appareils décollent pour bombarder des hydravions allemands signalés dans le port de Tréport. Mais ils les recherchent en vain.

GBA I/51 (Etampes – Br. 693) :
Le groupe effectue 4 sorties dans la journée dans la région St Pol-Etables-Hontreuil sur mer-Buck. Mais, de par le mauvais temps, ils sont obligés de faire demi-tour.

GBA II/51 (Etampes – Potez 633 et Br. 693) :
Le groupe effectue 8 sorties dans la journée dans la région St Pol-Etables-Hontreuil sur mer-Buck. Deux avions (un Br. 693 et un Potez 633) sont endommagés à l’atterrissage, leurs équipages sont indemnes.

GAR II/33 ( ? – MB 174) :
Un appareil effectue une mission de reconaissance sur Arras, escorté par 5 appareils du GC I/3. Jean Dutertre nous en raconte les faits : « Que se passe t-il à Arras de si important qu’un commandement débordé n’arrive pas à faire préciser ? C’est que le 22 mai, Arras tenait encore, alors que l’étau des armées allemandes en marche vers la mer avait déjà au sud dépassé cette cié historique. De sa résistance ou de sa chute dépendait l’orientation d’une contre-attaque, ultime effort pour asseyer de briser l’encerlement des armées du nord.
Il fait « faire » cette mission, on ne dit déjà plus « réussir ». C’est notre tour ; le commandant nous a fait appeler. (…)
Machinalement, chacun prépare son travail : le vent est relevé, les caps sont tracés, la carte scrutée ; sur elle je surcharge l’itinéraire à suivre, je marque l’horaire de passage aux points importants pour en arruver au chapitre des renseignements. (…) Tous les 3, le pilote un capitaine [Antoine de St Exupery], l’observateur un Lnt [Dutertre] et le mitrailleur un sous-officier [sgt Mot], nous avons une conversation peu brillante et après avoir échangé les indispensables directives techniques nécessaires à notre action future, nous n’éprouvons plus le besoin de la poursuivre avec de quelconques banalités. (…)
Nous sommes en l’air, tout a été essayé : chaufage, laryngophone, mitrailleuses : tout fonctionne. Mais ce n’est pas encore le vrai départ, à peine un saut de puce qui nous conduit à Meaux-Esbly au terrain des chasseurs un peu plus au nord que le nôtre. Allias nous y a précédés, nous pouvons donc repartir sans attendre, avec notre protection [les 5 appareils du GC I/3, nda] et c’est avec un certain sentiment de sécurité que nous mettons le cap au N.N.E.
Le ciel est toujours aussi pur, mais voici qu’apparaissent quelques cumulus annonciateurs d’un front nuageux ; le soleil dans sa course à peine descendante est à notre gauche, il est peut-être 14h ou 14h30. Rapidement, nous avons atteint 1500m et déjà devant nous se découvre le grand repère de Compiègne et de sa forêt (…) Le mitrailleur rompt le silence qui s’était établi depuis le départ : « Mon cptne, ralentissez : les chasseurs suivent mal ». Le pilote réduit un peu les gaz, les chasseurs recollen, tout rentre dans l’ordre.
Voilà Péronne ; depuis quelques minutes les comulus ont grossi et se sont multipliés. A présent, ils sont soudés et le plafond qui s’abaisse nous oblige à descendre : 1200, 1000m. C’est encore inssufisant : 900, 800, 700m. Aie ! Ce qui nous entoure est devenu d’un coup très sombre et par moment nous traversons des averses violentes. (…)
Nous survolons Bapaume, jusque-là c’est parfait, pas de Flak, pas de Messerschmitt. Dans 3 minutes, nous serons sur Arras. La visibilité est de plus en plus mauvaise, et je commence à m’inquiéter. Comment vais-je pouvoir repérer quelque chose sur ce sol qui me paraît tantôt marron, tantôt gris sale ? (…)
Soudain, je vois des fleurs, des feux qui paraissent gigantesques, des fumées qui se confondent avec les nuages bas. C’est Arras. La ville flambe, là devant moi, mais je me sens presque rassuré. C’est Arras, la moitié de la mission est accomplie. (…) Etalés comme dans un magasin de jouets, je découvre avec un choc au cœur à 2 Km devant moi, un peu au sud de la ville, les centaines de chars d’une Panzer qui attaque en force. Ils sont serrés, à peine moins qu’un troupeau dans un champ et semblent vouloir déborder la ville par l’ouest. Mon instinct de conservation joue immédiatement : « A droite », crie-je au pilote.
Trop tard, c’est trop tard : à 700m d’altitude, nous sommes dessus ce nid de guêpes et il n’est plus besoin de les exciter pour provoquer leur brutale réaction. Derrière, le mitrailleur a perdu de vue les chasseurs, enveloppés dans le nuage. Il ne sait pas encore qu’un danger aussi grand que l’attaque des Messerschmitt le menace, car on ne se promène pas sans risques à la verticale de blindés en action.
A l’instant même où sous le pied du pilote l’avion amorce son virage à droite, la Flak se déchaîne et c’est le classique mur des trajectoires, les éclairs et le bruit des explosions. Tout cela sur un fond de nuages noirs. 10, 12, 13 secondes et l’avion n’est pas encore touché : nous fuyons, nous allons échapper.
Non, une explosion bien plus forte que les autres soulève l’appareil, le déséquilibre. L’angoisse n’a plus le temps de me piquer le cœur que le Bloch s’est rétabli, mais il a fait un bond ascensionnel et nous sommes dans le coton. Les explosions paraissent plus lointaines, et je reste quelque temps comme celui qui appréhende une réponse, avant de demander : « Y a-t-il quelque chose de cassé ? ». Le pilote, qui lui aussi n’a pas encore parlé me fait attendre, puis dit : « Apparamment, rien d’essentiel à part un réservoir crevé. Que fait-on ? ».
« Ca suffit, on rentre », crai-je avec un grand soulagement. J’avais vu ce qu’il me fallait voir, le reste serait du superflu. De plus, toute la protection devait être disloquée. Et puis… et puis j’en ai assez. Toute cette tension nerveuse de l’approche, cette attention à scruter le sol, l’angoisse qui fait naître le danger, tout cela me remontait entre les dents. Je me suis mis à envier le chasseur qui peut se défendre dans l’attaque : nous, nous étions le gibier, j’en avais assez pour aujourd’hui de jouer le lapin.
Aussitôt, ce fut la tranquilité du coton ; cette ouate plus ou moins grise autour de nous m’emplissait de sécurité. C’était le moment du bilan, et chacun ayant retrouvé sa voix, une confrontation générale s’établit pour savoir très exactement ce qu’il en était de notre engin. Eh bien, il avait magnifiquement résisté, seul un réservoir fuyait, atteint par des éclats, mais ces fuites n’avaient rien d’exagéré ; en somme de quoi être très optimistes pour le retour. (…)
Pendant une vingtaine de minutes, à petit régime, l’avion vola dans cette nuée qui nous suivait. Elle représentait cette sécurité que l’enfant trouve dans son lit et m’enveloppait de confiance. Peu à peu, cette masse qui nous entourait devint mois sombre, puis une tâche vert foncé indiqua le sol. La luminosité augmenta d’un coup, et c’est au milieu de petits cumulus que nous apperçûmes les premières prairies normandes sous le soleil. Elles ne me retinrent cependant pas mon attention au point de me faire oublier le nécessaire tour d’horizon à la recherche d’un indésirable patrouilleur ennemi. Rien : c’était le calme le plus absolu, le plus irréel. Au loin, on voyait déjà la Seine.
Encore un changement de cap et on sent s’approcher Paris. C’est alors que je me remémore certaine consigne sur la zone de Paris interdite de survol. (…) « je crois bien qu’on va traverser un bout de zone interdite », dis-je au pilote. « Zut, c’est idiot », me répond t-il. Puis, d’un commun accord, on garde le cap. (…) A 2000m seuls dans le ciel, nous faisons confiance à nos artilleurs pour nous identifier ? Le mitrailleur signale bien quelques flocons blancs, mais très isolés et assez loin. Rapidement, nous nous éloignons de cette zone. (…)
Le terrain est là, l’appareil a amorcé sa descente, le train est sorti et nous roulons sur l’herbe de la piste. « Une de plus », pensais-je, pendant que nous regagnons notre alvéole de protection.
».

GAR I/35 ( ? - ?) :
Décollant à 4h45, un appareil effectue une mission de reconaissance sur Abbeville-Hesdin-St Pol-Arras. Dans la région d’Arras, il est attaqué par 4 Bf 109 et 1 Bf 110 ; le pilote parvient à ramener l’appareil, mais le sgt-chef Capet (mitrailleur) est tué.

GAO 501 (Mantes – Potez 63.11 et Mureaux) :
H. Moguez nous raconte :
« Une reconaissance est envoyée dans l’après-midi, sur la vallée de la Somme, entre Amiens et Péronne.
Elle est confiée au cptne Gardeur, qui rapporte la même impression que la mission effectuée la veille : le sud de la Somme, entre la rivière et la route Amiens-Villers-Carbonel, paraît inoccupé.
».

GAO I/551 ( ? - ?) :
Une première mission est effectuée ; l’appareil rentre avec un réservoir en feu, mais l’équipage (Lnt Menard obervateur, sgt Guilbert pilote et sgt Capdevielle mitrailleur) est indemme.
Une seconde mission est effectuée, l’appareil a le moteur gauche touché, l’aile droite transpercée ; le pilote parvient à ramener l’appareil au terrain, l’équipage (S/ Rouig observateur, Sgt-chef Cotte pilote et sgt Pegaz mitrailleur) est indemme.

AB 1 et AB 3 (Querqueville – Vought 156) :
Repli de l’AB 3 sur Cherbourg-Querqueville.
Charles Henri de Levis-Mirepoix raconte la mission de la journée :
« L’AB 1 reçoit l’ordre de bombarder le fort de la Crèche à Boulogne. Je commande l’escorte de protection avec 5 Bloch [de la F1C], assisté de l’enseigne de vaisseau Prévost. Plafond 2000m.
Les 6 bombardiers Chance-vought de Mesny et de Contenson se suivent bien, sauf un traînard qui me fera faire du souci. [L’expédition est menée par 4 appareils de l’AB1 et 3 de l’AB3]
Arrivée sur Boulogne, la DCA des torpilleurs français dirigea sur nous un feu nourri. Nous en avons l’habitude, il n’a pas à leur en faire reproche. Sauf à proximité, les avions ne sont pas identifiables. (…)
Beaucoup d’incendies sur Boulogne. Bonne affaire, une nuée de Hurricane autour de nous. Je perds de vue la section de Mesny, étant moi-même toujours occupé par mon traînasson.
Contenson bombarde la Crèche, je pique avec lui jusqu’à 500m. On distingue clairement les tanks avec la marque ocre des allemands et leur baterries d’artillerie légère. La première bombe tombe court, à toucher a falaise, les autres font mouche. C’est bon.
Nous avons eu de la veine, on rentre cette fois-ci au complet.
».
Un appareil de l’AB 1 est cependant endommagé en se mettant en pylône à l’aterissage.

F1C ( ? – MB. 151) :
5 appareils escortent les appareils de l’AB1 et 1B3 sur le fort de la Crèche. Un Bloch est abattu au-dessus de l’objectif.

HB 1 (OubeÏra, Algérie – Latécoère 298) :
10 appareils décollent pour attaquer une escadre italienne repérée dernièrement. Seul le Cdt, le LV Baron parvient à trouver l’objectif, du fait des mauvaises conditions météorologiques. Il largue ses deux bombes sur un croiseur, sans résultat.

T2 (Cherbourg – Latécoère 298) :
A 10h09, 4 appareils décollent pour une mission de bombardement d’une colonne de blindés ennemis entre Samer et Boulogne. Le LV Lamiot nous raconte le déroulement de la mission : « Abordant la côté à Boulogne, nous survolons la route qui va vers Abbeville, allant à sa rencontre. Nous avons beau écarquiller les yeux et fouiller la route et ses alentours, nous ne voyons aucune trace de vie, ni amie, ni ennemie, ni civile, ni militaire.
Revenant vers Boulogne et volant à 1000m d’altitude pour être parés pour une attaque en piqué et en même temps être en mesure de voir ce qui pourrait se cacher sous les arbres, nous voila tout à coup environnés d’obus de la Flak que nous n’arrivons pas à repérer. Enfin, mon mitrailleur me montre les éclars des départs, loin derrière nous. A défault de blindés, nous allons attaquer cette batterie installée au sommet d’une colline et je donne le signal.
Mais pendant que nous avions les yeux rivés au sol, j’avais négligé une file de chasseurs assez lointaine, défilant à contre-bord et que, sur la foi des assurances qui m’avaient été faites au départ, j’avais prise pour la chasse anglaise, supposée défendre le secteur. Au moment précis où j’allais commencer ma maneouvre d’attaque, je me trouve environné de trajectoires de balles traçantes ; les Hurricane étaient des Messerchmitt et il s’en faut d’un rien pour que le premier réussisse à éviter la collision avec mon appareil.
» Ils font effectivement rapidement face à la réaction d’une patrouille de 9 Bf 109, qui touchent tous les appareils.
-Celui du LV Lamiot doit atterrir, moteur en feu, tandis que son mitrailleur (Quartier-maître Paul) est tué et son radio (Second-maître Thénaisie) est sévèrement blessé.
-L’appareil de l’EV1 Huet voit son mitrailleur le SM Coucal tué, puis le pilote ordonne au Maître radio Cariou de sauter en parachute ; Huet parvient à amerrir mais les chasseurs allemands le blessent en faisant des passes de mitraillage.
-Le T2-2 rentre avec le quartier-maître Payol blessé
-le T2-4 est porté disparu ; son équipage (seconds-laitres Halgand et Le Pezron, blessés et quartier-maître Tassel, mortellement blessé) a été fait prisonnier.
A 12h15, 4 autres appareils attaquent le Fort de la Crèche (près de Boulogne) : ils font mouche mais les renseignements qui affirmaient que le fort était occupé étaient faux. Aucune perte n’est à déclarer.
A 15h, 4 appareils de effectuent un bombardement du pont ferroviaire sur le canal d’Abbeville à St Valéry sur Somme, non atteint le matin par la T3. La mission échoue, mais tous les avions rentrent.

T3 (Cherbourg – Latécoère 298) :
6 appareils décollent à 5h05 pour effectuer une mission de bombardement sur des objectifs blindés potentiels autour de Cherbourg ; l’objectif secondaire est le pont ferroviaire sur le canal maritime près de Noyel-sur-mer. L’un des appareils (T3-1) est abattu par la flak au sud de Boulogne, il revient sur Outreau mais il est à nouveau touché et doit ammerir en catastrophe au cap d’Alprech. L’équipage du LV Marraud est indemme.
Près du Touquet, les deux autres sections (2x2 appareils) sont égualement acceuillies par la Flak, mais la route est déserte. Ils finissent par larguer leurs bombes sur le pont de Noyelles, sans l’atteindre, et rentrent à 9h25. 2 appareils auront été abattus par des Bf 109.

1S1 (Cherbourg – Loire 130 et Latécoère 298) :
A 11h15, l’hydravion du PM Lachéry est prit à partie par un Bf 110, qui l’abat après 5 minutes de combat dans la région de Gravelines. L’un des membres d’équipage, périra, tandis que les autres seront récupérés.
A 13h35, 2 appareils décollent pour une reconaissance offensive dans la région de Cayeux, RAS.
4 appareils redécollent et bombardent le pont de Noyelles à 16h20, mais manquent la cible.

11E (Berre – LeO H-470 et ?) :
Un appareil repère une escadre italienne faisant route vers la Sardaigne. Il essuie des tirs de DCA, mais garde le contact et ne regagne Karouba que lorsque les réservoirs sont presque à sec.

Chez les Belges :

I./1. Aé (Hingene – Fairey Fox) :
Le groupe effectue des missions de reconnaissance, et y perd un appareil près de Harelbecke.
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