hélices Me323

Bonsoir.

J'aurais une question pour les spécialistes en hélices, notamment Shadoko.

Les Me.323D-1 et D-2 se distinguaient par un système de propulsion différent.
Alors que le D1 était équipé de Gnome-Rhône 14N similaires au Bloch 175, le D-2 possédait des moteurs un peu différents prévus pour le bombardier Sud-Est LeO.451, avec des capots Mercier et des hélices Ratier 1634/1635.
Comme ce moteur pourtant bien conçu n'était pas adapté à un avion volant lentement, il fut transformé par l'usine Bronzavia à Paris, ou il a subi des modifications afin de le mettre aux normes du moteur pour le modèle Bloch 175.

Mais les hélices à pas variable de Ratier n'étant plus très adaptées pour le Me323, elles ont été remplacées par des hélices bipales en bois Heine à pas fixe.

Pourtant, on retrouve ensuite des hélices Ratier tripales à pas variable sur le Me323 D-6 pour le même moteur.

Les hélices Heine n'ont-elle pas convenu et a-t-on conçu de nouvelles Ratier ou bien a-t-on du se contenter des anciennes, faute de mieux ?

https://www.39-45.org/viewtopic.php?f=154&t=53120&start=1570

Merci pour vos lumières et bonne soirée

Bonsoir,

Il est impossible de répondre sans connaître le type des tripales Ratier qui apparaissent "ensuite" (Pourtant, on retrouve ensuite des hélices Ratier tripales à pas variable sur le Me323 D-6 pour le même moteur) : Ratier a fabriqué 65 (soixante cinq) types d'hélices tripales différents pour les moteurs GN 14 K N, dont 17 (dix sept) de 41 à 44. Mais je n'ai pas les archives pour la production destinée à la Luftwaffe, donc impossible de savoir si certains de ces types lui était destinés.

Les types 1634-1635 (symétriques) ont été conçus pour l'Amiot 351 (V=510km/h à 5000m, N=1575t/mn (réducteur 2/3)) mais ont aussi été utilisés ou envisagés pour le Léo-451 (V=480, N=1575), le Bloch 134 (V=520, N=1600), le Bloch 162 (V=500, N=1600), le CA-O-700 Nieuport (V=540, N=1600) et le Dewoitine 342 (Pas de données).
Mais l'Amiot 340 (V=454) était monté avec des 1443-1444.
Donc les "anciennes 1634-1635" étaient sûrement d'autres séries, mieux adaptées. Il est aussi possible que les hélices bois n'aient servis qu'à déplacer les appareils en, attendant la production de tripales adaptées...

Bien cordialement,
PM

Merci Shadoko pour cette réponse rapide.

Selon l'ouvrage de H.P Dabrowski, pour le D-2, l'équipement en hélices Heine aurait été destinée aux vols "à basse altitude" !...
Ces hélices avaient visiblement un pas important près de leur emplanture et leurs casseroles étaient réduites au minimum. On ne sait pas si le résultat était à la hauteur des espérances.
J'ai peine à imaginer ce qu'aurait été le vol "à haute altitude"...

De toute façon, ces appareils devaient avoir des problèmes de refroidissement devant bien compliquer l'utilisation ainsi que la maintenance et au final, l'évolution du Me321 vers le Me323 en greffant des moteurs français a du être un sérieux casse tête pour les Allemands.

Quant à la version D-6 équipée de moteur "Léo", je n'ai trouvé nulle part la désignation exacte des hélices Ratier qui étaient montées. Toutes les hypothèses restent ouvertes.
Peut-être dans l'ouvrage de Jean-Louis Roba, mais, celui-la, je ne l'ai pas.

Merci encore pour ta contribution.
Bien amicalement.

Bonjour,

THEO a écrit:

.../... Ces hélices avaient visiblement un pas important près de leur emplanture et leurs casseroles étaient réduites au minimum..../...

Attention, l'inclinaison de la pale, c'est l'incidence, un angle. Le pas s'obtient en multipliant la tangente de cet angle par la longueur de la circonférence là où a été mesuré l'angle. Près du moyeu, toutes les hélices ont une grande incidence puisqu'une hélice "parfaite" aurait une incidence de 90° au centre... Il est quasiment impossible d'estimer le pas d'une hélice sur photo, l'aspect dépend trop de l'axe de la prise de vue et de la forme des pales.

Cordialement,
PM