Aviation Ancienne
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 9 juin 1940

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fanavman
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fanavman


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9 juin 1940 Empty
MessageSujet: 9 juin 1940   9 juin 1940 EmptyMar 19 Fév 2013 - 1:27

9-juin-40 (Victoires : 28 sûres et 12 probables. Pertes : 26)


L’offensive allemande s’étend jusqu’à la Champagne. Sur un front de 150 Km, les forces allemandes sont considérables et ont pour objectif de foncer sur le cœur du territoire français (Langres et Besançon), là où il n’y a pas de forces suffisantes pour les contenir. A l’ouest, les forces allemandes amorcent leur manœuvre de débordement de Paris. Les blindés atteignent dans la matinée Rouen.

GC I/1 (Chavenay-Villepreux – MB. 152) :
L’après-midi, 11 appareils décollent pour protéger des bombardiers dans le secteur de St Quentin-Longpont-Chacrise. A 4000m, des Bf 109 passent sous les Bloch qui les attaquent aussitôt, mais les allemands déguagent et piquent pleins gaz vers leurs lignes aussi vite. Une autre patrouille allemande tombe sur les Bloch, et abat le Cal Novaceck qui appareil touché, se parachute.
De 20h à 21h, une dernière mission de destruction sur Amiens est effectuée par une patrouille ; RAS. Cependant, le Lnt Pébrel casse son avion.

GC I/2 ( ? – MS. 406) :
Une seule mission est effectuée dans la journée. A 17h00, deux patrouilles décollent pour une mission de couverture aux coups sur le secteur Rethel-Attigny-Dun sur Meuse, en coopération avec le II/5. La patrouille basse est composée du Cne Patureau-Mirand, du Lt Laurant, du S/L de Villars d’une part, et de l’Adj Chabert, du S/C Givelet et du Lt Provansal d’autre part. La haute est elle constituée du S/L Pichon, Sgt Weber et Sgt Meunier d’une part et du S/L Husson, Sgt de Puybusque et Sgt Beda d’autre part.
Dès le départ, Chabert, Béda et Weber doivent rentrer, victimes de pannes. Voici le compte-rendu de cette mission, fait par Pichon :
« 17h50. La patrouille-guide de la 2ème escadrille attaque un avion isolé [un Hs 126] beaucoup plus bas que nous. Nous restons en protection au-dessus. [Le Hs 126 est attribué au Cne Patureau-Mirand, en coopération avec le S/L de Villars]
18h05. J’apperçois 4 messerschmitt 109 qui remontent vers le nord, plus bas que nous d’environ 3000m. J’attaque par-dessus et derrière. Impossible de rattraper.
18h10. La 2ème escadrille attaque d’autres Messerschmitt 109 au même endroit. Nous nous mettons en protection derrière et au-dessus. J’apperçoit un parachute et un avion en vrille.
18h15. Nous quittons le secteur.
».
Outre le Hs 126, on compte 2 victoires, sans pertes :
-Le Cne Patureau-Mirand a égualement abattu un Bf 109
-Un autre 109 revient au Lt Laurant.

GC III/2 (La Perthe – Curtiss H-75A) :
Une des deux patrouilles doubles, ayant décollé à 13h40 en escorte d’un Potez du GAO 543 sur les axes Soissons-Fismes, Fère en Tardenois, Ouchy le Château, est attaquée à 15h05 par des Bf 109. Elle réagit, et le combat se solde par une victoire française (Lnt Dubreuil), et un avion descendu (celui du sgt-chef Elmlinger, blessé). L’adj Lansoy doit se poser après avoir reçu une balle dans le réservoir d’huile, il regagne le terrain en voiture.
Dans la journée, 6 appareils effectuent une patrouille dans la région de Reims. Ils rencontrent une formation de 9 Do 17 : ils sont attaqués, sans succès. Mais des Bf 109, puis 5 Bf 110 s’en mêlent.
Dans la soirée, 9 appareils escortent un Potez. Ils croisent un raid allemand de 50-60 avions, ils les enguagent sans résultat.

GC I/3 (Meaux-Esbly – D. 520) :
Le groupe doit couvrir La Ferté-sous-Jouarre, de 11h45 à 13h15, avec 12 appareils. Mais une nuée de Bf 109 attaque le dispositif français avant qu’il n’arrive sur zone.
-L’adj-chef Guillaume obtient une victoire probable en déguageant un de ses camarades puis il se fait lui-même tirer par un allemand et doit se poser dans un champ près d’Hervilliers
-Le S/Lt Madon, après avoir forcé son vainqueur à dégager, abat ensuite un deuxième chasseur
-Mais les croix noires se regroupent, et abattent l’appareil de l’adj Octave qui devra atterrir.
-Le cptne Gérard endommage quant à lui sérieusement un des chasseurs.
-Deux autres appareils sont abattus, un en coopération par le S/L Boutarel et le Lnt Cabaret, un autre par le cdt Flmeurquin.
Un total de 6 victoires seront revendiquées par le groupe, dont 4 seront homologuées
De 17h15 à 19h15, une nouvelle mission de chasse libre est effectuée sur le secteur Senlis-Compiègne. Des Do 17 et Ju 88 sont aperçus, ils tentent de fuir.
-le cpt Challe, et les S/L de Slaberry et Boutarel abattent un Do 17
-le cdt Fleurquin s’en offre un autre.
-De son côté, le Lnt Thierry, riposte à l’attaque d’un chasseur et l’abat (probable)
-L’adj-chef Guillaume opère de même en abattant un Bf 110 à courte distance.
Des Ju 87 sont aperçus par les Lnt Lacombe et Bartos, l’adj Boileau et le sgt Dumoulin mais les chasseurs de protection leur tombent dessus. Cependant, la dernière patrouille (S/L Blanck, sgt-chef Glauder abattent 2 Stuka. Après regroupement et s’être portés à l’ouest de l’Oise, les pilotes observent un Do 17, qui est abattu par le cdt Fleurquin, le cpt Challe, les S/L de Salaberry, Salva et Boutarel (probable).
En 2 missions, le groupe ajoute 10 victoires confirmées et 4 probables à son palmarès, sans perte.
Le groupe reçoit une citation : « Formé et dirigé par le cdt Thibaudet et les chefs d’escadrille le Lnt Lacombe et le Cne Challe, le Groupe de Chasse I/3 a donné, le 9 juin 1940, la plus belle preuve de son courage et de son expetionnelle valeur tactique en abattant le matin 4 Le 109 en une sortie et, l’après-midi, en une seconde sortie, 3 Do 17, 2 Ju 88 et 3 Me 109, soit, au total, 12 avions ennemis, sans avoir un seul de ses appareils touchés. ».

GC II/3 ( ? – D. 520) :
Le groupe abat un Do 215 et un Hs 126 (probables).

GC III/3 (Illiers-L’Evêque – MS. 406 et D. 520) :
Le groupe combat contre des Bf 109 : l’adj Marias en touche un (probable).

GC II/4 (Brétigny – Curtiss H-75) :
Le matin voit se dérouler pour le groupe une mission de destruction dans le secteur de Rethel-Attigny, effectuée par 3 patrouilles (18 appareils) qui décollent à 8h30. Dès leur arrivée sur le secteur, le groupe aperçoit un groupe de plusieurs bombardiers.
Plubeau s’occupe d’un Messerschmitt : « Je suis en bonne position pour attaquer un Messerschmitt qui ne me voit pas. Je me place à environ 80-100m de lui, dans sa queue, je tire plusieurs rafales de mitrailleuses. Il est bien sonné, il pique, il ne manœuvre guère, il est en flammes… Je dois le laisser à son sort avant d’avoir la joie de le voir percuter, car, derrière moi, d’autres Messerschmitt sont menaçants. Je me déguage assez facilement et ils n’insistent pas.
Quelques instants plus tard, je vois un Me 109 plus bas que moi, alors que 2 Curtiss viennent me rejoindre. Je bats des plans et je pique sur le chasseur ennemi, qui reprend de l’altitude. J’ai l’impression qu’il ne méchappera pas. Je pique, j’arrive par son arrière. L’ennemi vire à droite et me voit. Il continue son virage, je le tire de très près, légèrement ¾ avant, je tire immédiatement et le plus rapidement possible. Le Me 109, qui a peu de vitesse, fait un retournement. Emporté par la grande vitesse que j’ai acquise par mon piqué, je mets trop longtemps pour virer. Compte-tenu de ma vitesse, je ne peux faire un retournement, étant trop près du sol : je n’aurais pas le temps de redresser. Bientôt, je me trouve à 600-700m de l’ennemi qui, plein moteur, file vers ses lignes. Je croyais le tenir, il m’a habilement échappé.
».
Pendant ce temps, Vinçotte déguage 2 Curtiss des Me 109 : « Je décide d’attaquer le chef du premier peloton et je manouvre pour le tirer ¾ arrière. Ce que je fais, mes équipiers me suivant comme mon ombre. Une première rafale qui va être bientôt suivie d’une deuxième. La deuxième patrouille attaque immédiatement derrière nous. Bonne défense des bombardiers. Mise en cercle. Et très vite tout le monde s’en mêle. Les bombardiers étant très nombreux et le ciel paraissant vide de tout chasseur, les 3 patrouilles de la 3ème escadrille descendent de leur perchoir pour se bagarrer aussi.
Tout à coup, changement de décors : des points blancs qui basculent ! Ce sont des Messerschmitt qui nous tombent dessus. Ils sont en force et attaquent immédiatement les Curtiss qui courent aux fesses des bombardiers. Combats tournoyants que les Me 109 n’acceptent pas toujours. Confusion extrême. Au cours de ces combats, Plubeau réussit encore une fois à se signaler : il se met dans la queue d’un Biche avec la maestria que nous commençons à lui connaître et le met en flammes après lui avoir largué une bonne série de rafales ; il doit le laisser à son sort avant d’avoir eu la joie de le voir percuter, car il y en a un dans sa queue qui commence à devenir menaçant. Pour ma part, je reste avec le fidèle de La Fléchère qui en prend un que je viens de tirer et l’accompagne en feu jusqu’au sol. Très bien La Fléchère !
J’avais abandonné ce pigeon car il y en avait un qui me tirait ¾ avant et que j’avais dû éviter. J’aperçois alors un Curtiss qui parait mal parti avec deux Boches aux fesses ?
Je réussis à les seringuer, mais, à ce moment, le mauvais qui vient de me tirer revient par l’arrière et m’envoie un superbe obus dans l’empennage. Le choc me fait un triple tonneau déclenché, et j’avoue que je ne me sens pas très fier pendant quelques instants. Mais tout s’est à peu près bien terminé, et je n’ai plus qu’à revenir.
» Il rejoint ensuite la Fléchère, puis regagne le terrain. Bilan : un Junkers probable, un Messerschmitt sûr et un probable, contre 1 appareil descendu (S/L Blanc, abattu en flammes. Blessé par un éclat d’obus à la jambe, il se parachute) et un autre posé en catastrophe (adj Paulhan, qui est dirigé vers un hôpital). L’adj Vinçotte a un appareil très endommagé et est gravament blessé.
Le soir voit 15 appareils protègent un Potez 63.11, conjointement avec le I/5. Plubeau nous relate sa vision de la mission : « Nous sommes chargés de protéger un Potez 63 de reconaissance piloté par l’adj-chef Armani, et, égualement, de détruire tout appareil ennemi dans le secteur Rethel-Le Chêne Populeux, soit sur le front de 2 armées terrestres. Le dispositif comprend 6 avions des Diables Rouges, qui assureront la protection directe du Potez (Cdt Rozanoff, Lnt Girard et Sgt Truhlar tchèque ; S/L Tubin, S/L Gérard et Sgt Coisneau). Nos 9 avions à nous (S/L Plubeau, S/L Cordier et Lnt Lhobil tchèque ; cptne Engler, SGt-chef De la Chapelle, Sgt-chef Posta tchèque, adj Tesseraud, sgt-chef Jaussaud et Sgt-chef Puda tchèque) assurent la protection haute des Diables Rouges. (…)
En arrivant sur le secteur de travail, je vois, plus haut que nous, 6 Me 109. Ils sont à peu près à l’altitude de nos camarades du II/5 ; d’autre part, ayant derrière moi 3 patrouilles de l’escadrille, je ne m’occupe pas trop de ces chasseurs ennemis. Le Potez est bien couvert par les Diables Rouges. Fièrement, il se dirige vers le nord.
Un avion des patrouilles basses pique. Je le suis des yeux. Je ne vois rien devant lui. Les autres continuent. A notre NE, une formation de bombardiers ennemis se dirige vers l’est. Au nor, un autre peloton de bombardiers se dirige vers le sud, donc vers nous. Au-dessus et entre ces 2 formation, un He 111 se promène seul. Il est vers 4000m d’altitude et semble surveiller le travail des autres bombardiers. Je le choisis comme cible car, me semble t-il, il doit porter un officier supérieur.
Je bats des plans, je me retourne : le dispositif ami suit. Cordier est même très près de moi et sur ma droite. L’attaque est déclenchée. Le He 111 vire en piquant pour essayer de venir se placer dans le peloton de bombardiers venant du nord, et au-dessus duquel nous sommes passés après qu’il eut fait un virage pour se diriger vers l’est.
Je suis dans la queue du He 111. Je tire plusieurs rafales, tant dans les moteurs que sous le fuselage, visant la tourelle inférieure où se trouve le mitrailleur de défense. Je crois qu’il est bien atteint quand, subitement, j’entends le crépitement désagréable des balles dans mon avion. Je crois d’abord être touché par les balles du mitrailleur du He 111 ; pourtant je ne vois ni les départs des coups, ni les fumées qui laissent dans le ciel les balles des avions allemands.
Je glisse légèrement pour me déguager au champ de visée opposé, tout en restant en bonne position de tir. A nouveau, j’appuie sur la gachette et bran…bran ! dans le fuselage du bombardier. Mais le tic-tic-tic continue dans mon Curtiss. Je comprends, hélas trop tard, que je suis tiré par derrière. Trop confiant en mes équipiers du I/5, qui étaient en principe nombreux à assurer ma protection, je n’ai pas, contrairement à mon habitude, surveillé le secteur arrière.
La réaction est brutale : je vire sec à gauche. Mon moteur s’arrête, je suis face au sud, face à la partie de la France que nos troupes occupent. Une lueur d’espoir me travers : je me poserai dans nos lignes. Soudain, le feu…
Les flammes m’environnent et montent jusqu’en haut de mon habitâcle pilote. J’ouvre ma cabine et me détache de l’avion. (…) Puis, profitant de l’expérience faite le matin même par mon camarade Blanc, je me lève et me fais éjecter.
» Il atterit au sol mais est gravement brûlé.
Le combat est confus, et on sait seulement qu’un He 111 a été abattu, contre 3 appareils français abattus (S/L Plubeau, grièvement brûlé, S/L Guillou, blessé il arrive à ramner son avion et s’écrase à l’aterissage).
A la fin de la journée, 4 pilotes sont plus ou moins grièvement blessés, contre 6 nouvelles victoires obtenues.

GC I/5 (St Dizier – Curtiss H-75) :
Le groupe effectue en fin de journée, conjointement avec le II/4, une mission de protection d’un potez dans le secteur de Rethel-Attigny.

GC II/5 :
Le groupe effectue la couverture de la mission du I/2.

GC II/6 (Anglure-Vouarces – MS. 406) :
Une patrouille rencontre des Do 17 vers Compiègne. La section du Cptne Karwowski abat l’un d’eux (probable).
Lors d’un combat aérien, l’adj Laguet a reçu un éclats d’obus dans la nuque et dans le dos. Il doit aterrir en campagne, puis est hospitalisé.

GC II/7 (Meaux-Esbly – D. 520) :
Mouvement sur Avelange.

GC III/7 (Coulomniers – MS. 406 et D. 520) :
? appareils rentrent bredouilles d’une mission de destruction. Ils apperçoivent alors deux patrouilles de 18 Bf 109, qui se donnent à cœur joie sur une première patrouille qui avait atteri sur le terrain. 11 appareils sont détruits plus la soute à essence de la 5ème escadrille, ce qui fait que 12 Moranes seront opérationnels le lendemain.
-Le sgt-chef Boyer est gravement blessé (balle explosive dans l’épaule), dirigé vers un hôpital
-L’adj-chef Lion a quant à lui reçu un éclat d’obus dans la main droite.
-Le mitraillage du terrain a égualement tué un mécanicien, le sgt Mounier
-le mitraillage a égualement touché le caporal Bonnebas (qui mourra à la suite de ses blessures).

GC II/8 (Deauville-St Gatien et Lympne, Grande-Bretagne – MB 152) :
Décollant à 11h, le groupe protège le croiseur Savorgnan de Brazza qui pilonne le Tréport.
Le Lnt Dutey-Harispe continue le récit :
« A 15h, nous assurons, avec 3 patrouilles simples [5 avions], étagées en hauteur, la protection des derniers bombardiers de la Marine qui attaquent les troupes allemandes approchant de Rouen [5 Vought 156 de l’AB 1 qui attaquent les blindés dans la région de Forges-les-Eaux]. Je commande la patrouille du centre.
Nous volons très bas et nous subissons une DCA légère terrifiante. Mon avion est déjà touché mais reste manoeuvrable.
La DCA cesse brusquement et une vingtaine de messerschmitt 109 nous tombent dessus. J’en ai 5 qui m’attaquent en « noria ». Dès que j’en ai un dans mon collimateur, je tire de toutes mes armes. A coup sûr, j’en ai abattu 2 car il n’en reste que 3 donc je ne peux me débarasser. Mon avion n’est plus assez manoeuvrable et je me décide à sauter.
Je détache ma ceinture et ouvre mon habitâcle. Comme je m’apprête à passer sur le dos, je jette un dernier regard en arrière et, oh ! Miracle, je vois mon coriace adversaire exploser.
La mission est terminée et je prends le chemin du retour, retrouvant en route le Lnt Poiré de la patoruille basse. Hélas, l’adj Nicole, mon sauveur, n’est pas rentré. Il a sûrement été descendu pendant son piqué par l’un des Messerschmitt qui m’attaquait.
»
-l’adj Nicolle abat un chasseur aux croix noires (sûr), avant de voir son appareil mis en flammes. Il saute en parachute mais est mitraillé. Tombé dans les lignes allemandes et blessé, il parviendra à regagner ses lignes.
-Le Lnt Dutey-Harispe obtient 2 victoires probables.

GC II/10 (Bernay – MB. 152) :
Mouvement sur Caen-Carpiquet.

GC I/145 (Dreux et Berney – CR. 714):
Entre 6h20 et 7h30, une patrouille est en l’air sur alerte, RAS.
Une seconde patrouille décolle à 06h40, pour couverture du terrain sur alerte. RAS.
A 14h30, 18 avions (6 patrouilles) décollent pour une mission de destruction sur la vallée de la Seine. L’un des appareils (Cne Frey) doit rebrousser chemin pour cause de problèmes moteurs. Les 17 appareils restants se heurtent à 20 Bf 109 et 25 Dornier près de Vernon. Les allemands, pris par surprise, voient 3 de leurs chasseurs et un de leurs bombardiers tomber en un certain labs de temps. Le S/L Czeslaw Glowczynski nous relate sa vision des faits : « Ma radio ne fonctionnait pas, donc je ne pouvais pas être averti en cas d’attaque. J’ai repéré un groupe d’une trentaine de Me 109 à 2000m en-dessous. Comme notre chef ne réagissait pas, je me suis rapproché en battant des ailes. Je lui ait montré du doigt ce qu’il y avait en-dessous. Il m’a fait signe de la tête qu’il les avait vus mais il a continué à voler droit devant lui. Je lui ai indiqué que j’allais attaquer, pensant qu’au moins une partie de notre section allait me suivre, mais je me suis retrouvé seul avec mon ailier, le S/L Czerniak.
Nous attaquions d’une position avantageuse avec le soleil dans notre dos. Pleins gaz, j’ai piqué sur le dernier 109 de la formation. La rapidité de mon attaque a obligé la formation allemande à s’éclater dans toutes les directions. L’un d’entre eux a piqué verticalement en fumant beaucoup. Tout de suite après, j’en ai attaqué un autre qui, après quelques rafales, est allé s’écraser dans une forêt au sud de Rouen.
J’ai ensuite été mitraillé de derrière. Plusieurs balles m’ont frôlé la tête et ont fracassé mon tableau de bord. J’ai réussi à me poser sur le ventre sur un terrain avancé près d’Evreux.
»
Le S/L Jerzy Czerniak, ailier de Glowczynski, a eu un combat similaire : « C’est alors que j’ai aperçu des avions argentés dessous. J’ai fait signe à Czeslaw et nous avons viré légèrement pour avoir le soleil juste derrière nous. Ensuite, Czeslaw a piqué et je l’ai suivi, ôtant la sécurité de mes armes pour le cas où nous ferions une mauvaise rencontre.
Et ce fut le cas ! Nous nous sommes rapprochés des Messerschmitt, et Czeslaw s’est tranquillement positionné derrière l’un d’eux et a ouvert le feu. Les autres ont manœuvré pour se placer derrière Czeslaw qui continuait à arroser sa victime. Pendant tout ce temps, j’étais resté derrière mon coéquipier comme spectateur.
Un Messerschmitt a commencé à tirer sur lui et c’est là que je suis intervenu. J’ai sauté sur le Messerschmitt et ait placé une rafale dans l’habitâcle. Il a dû être touché, car il a basculé et est parti en piqué. Je lui ai servi une autre portion et je l’ai suivi jusqu’à ce qu’il percute dans la cour d’une ferme.
»
Au final :
-3 pilotes polonais tombent (Lnt Obuchowski, S/L Lachowicki-Czchowicz et sgt Uchto tués, appareils en flammes)
-1 autre est blessé (Lnt Kowaslki, blessé au bras, il arrive à ramener son avion)
-4 autres (cdt Kepinski, S/L Czerniak, S/L Skibinski et S/L Godlewski) doivent faire un atterrissage forcé au retour. Les pilotes sont indemmes.
Du côté des victoires :
-Glowcynski et Czerniak obtiennent chacun une victoire confirmée
-les cptne Wcelik, Lnt Kowalski et sgt Markiewiski se partagent un Do 17.
Vers 20h00, une nouvelle alerte retentit, mais trop tard : on entend alors des explosions du côté de la gare de Dreux. La patrouille d’alerte décolle, mais n’arrive pas à établir un contact avec l’ennemi, qui s’échappe. La patrouille continuera à voler jusqu’à 20h55 au-dessus du terrain.

GB I/11 et II/23 ( ? - ?) :
2 LeO 451 du I/11 et 1 du II/23 sont enguagés la nuit sur Montcornet. Au II/23, le LeO 451 n°93, endommagé par la Flak, s’écrase sur le terrain d’aterissage. L’équipage est indemme (Cptne Guinnet pilote, Adj-chef Moroy bombardier, Adj Bauer cannonier et Adj Terrières radio).

GB I/12, II/12, I/31 et II/31 (Til-Châtel et Dôle-Tavaux – LeO 451) :
A minuit, 4 appareils du I/12, 4 du II/12, 1 du I/31 et 2 du II/31 décollent à 20h30 pour bombarder Mézières et Signy-l’Abbaye (Ardennes).
-Au II/12, l’A/C Bomo, pilote du LeO n°208, nous relate sa mission :
-Au II/12, le n°208 et touché sur le chemin du retour par la Flak ; son équipage se parachute ne trouvant par le terrain (CA Adj-chef Mahaut, Adj-chef Bomo pilote, Adj Prenez radio et Sgt Bonner canonnier). Le radio et le canonnier sont blessés.
-Un appareil du I/31 (n°142), géné par la DCA, s’égare et rentre au terrain.
-Au II/31, le n°233 fauche son train d’aterissage à Til-Châtel.

GB I/15 ( ? – Farman 222) :
Seul le Farman 222 n°30 arrive à mener à bien sa missionssur Libramont.

GB I/21 et II/21 ( ? - ?) :
Le I/21 effectue 12 sorties, le II/21 8 dans les environs de Soissons. Au moment du décollage, un appareil allemand (identifié comme un Bf 110), mitraille un MB 210 au roulage et endommage un amiot 351. Lors de la deuxième sortie, un incendie se déclara à bord d’un appareil du I/21. Le Sgt Geiger sauta en parachute (posé indemme), tandis ques ses équipiers réussirent à maîtriser le feu.

GB II/23 ( ? – LeO 451) :
Seul un appareil sur les 2 prévus parvint à décoller, afin d’attaquer des concentrations de blindés au sud de Montcornet.

GB II/34 (Briare – MB 210 et Amiot 351/354) :
Repli sur Avord et Colombier.

GB I/38 et II/38 ( ? - ?) :
Le I/38 effectue 7 sorties sur Rethel et Signy, le II/38 5 sur Bellefontaine, Florenville et Arlon.

GB I/62, II/62, I/63 et II/63 (Châteauroux-Déols – Martin 167):
Un appareil du II/62 effectue deux missions de reconaissance photographique dans les vallées de la Seine et de l’Andelle ; il est légèrement endommagé par la FLak.
A 19h30, seuls 9 appareils sur les 16 prévus décollent (4 du I/62 et 5 du I/63), avec pour objectif les blindés sur l’Aisne et des convois entre Braine et La Fère-en-Tardenois. 4 Bf 109 abattent le n°140 du I/23, tue deux de ses membres d’équipage (sgt Rey pilote qui sauta trop bas, et le Lnt Pollet observateur tué dans l’épave), tandis que le dernier (Sgt Martin mitrailleur), parachuté, est fait prisonnier.

GBA II/35, I/54, II/54 (Chartres et Briare – Br. 693):
6 appareils (3 du I/51, 3 du II/51) décollent à 9h15 pour attaquer les colonnes de blindés dans la région de Forges-les-Eaux et Gournay-en-Bray.
-Au I/51, le n°1016 est abattu par la Flak (pilote Sgt-chef Denis tué, mitrailleur Caporal-chef Masse tué).
-Au II/51, 2 appareils sont perdus. Le n°69 est abattu par des Bf 109 (pilote Lt Maurel et mitrailleur Sgt-chef Rochais tués).
-Le S/L Robert Rolland, du II/51, relate le déroulement de la mission sur zone : « Et en même temps, les balles commencent à crépiter sur mes plans, cependant que des Courtis [le sgt-mitrailleur] me crie : « Nous sommes attaqués par 9 chasseurs ! ». La proportion est normale. Le 3ème avion est égualement attaqué par 9 chasseurs, ce qui fait un total de 27 contre 3 !
Pendant que je pique au maximum pour fuir en rase-mottes, tout en essayant d’échapper aux attaques des allemands, je vois mon camarade Maurel filer à un millier de mètres devant moi, en direction de Rouen. C’est la dernière fois que je devais le voir.
Je ne vois pas l’ailier droit qui, lui non plus, ne reviendra pas, car j’ai suffisament à faire avec mes poursuivants. Grâce à la patience d’esprit de mon mitrailleur, je peux échapper aux Messerchmitt pendant les 12 ou 15 minutes que durent leurs attaques, en manoeuvrant au ras du sol. Mon mitrailleur réussit à vider ses chargeurs en faisant face à des ennemis que je ne vois pas, mais qui se manifestent pas des centaines de balles atteignant l’avion, trouant le cockpit, brisant tous mes instruments de bord, frappant dans mon blindage de dos et épargant par miracle le mitrailleur qui se défend comme un lion. Celui-ci me signale qu’il lâche des bombes inertes. Hélas ! L’issue du combat ne fait aucun doute.
En effet, alors que je survole la forêt de Lyons, les balles atteignent mes réservoirs d’huile et d’essence. A quelques mètres au-dessus du sommet des arbes, mes 2 moteurs s’arrêtent brutalement, alors que le dernier Messerschmitt vient d’abandonner le combat, probablement atteint par les balles de des Courtis.
Il ne me reste plus qu’à tenter de poser l’avion au milieu de la forêt. Heureusement, les commandes répondent encore. J’apperçois juste devant moi une clairière sur le bord d’un ruisseau de 250 à 500m, qui me paraît favorable à un crash désesperé. Je fais une brusque chandelle pour monter à 200m, puis une glissade comme je n’en ai jamais fait de la vie, pour arriver à plaquer l’avion au sol, au milieu d’une clairière, à environ 200 Km/h. C’est sans doute le meilleur aterissage que je n’ai jamais fait, et l’avion, au milieu d’un nuage de terre sèche, s’arrête en un magnifique cheval de bois final, à quelques mètres du mur épais d’un moulin sur l’Ardelle.
»
Le n°49 (II/51) est en effet abattu par 9 Bf 109 (pilote S/L Rolland blessé, mitrailleur Sgt Des-Courtis indemme, fait prisonnier)
A 14h30, 6 appareils du II/54 décollent pour attaquer les blindés au Sud-Est de Soissons (est de Remis et nord de La Fère-en-Tardenois).
-Le n°92 est abattu en flammes par 2 Bf 109 (pilote S/L Mayadoux blessé, mitrailleur Sgt-chef Lelong tué). Un Bf 109 prend Mayadoux pour cible au sol, mais il se cache dans un bois proche.
-Le n°58 est abattu en flammes par la Flak (pilote Lt Dupuy tué, mitrailleur S/L Beaud tué).
-Le n°5 est abattu par la Flak (pilote Sgt-chef de Thannberg et mitrailleur Adj-chef Delporte indemmes).
-Le n°70, endommagé par la Flak, s’écrase (pilote S/L Girard et mitrailleur Sgt-chef Plessiez blessés).
Les pertes de la journée sont donc lourdes : 8 appareils perdus, 7 tués, et 4 blessés.

GR II/33 ( ? – Potez 63.11) :
Un appareil effectue une mission de reconaissance des mouvements de l’ennemi dans la vallée de l’Aisne, le canal de l’Ailette, la route de Laon.
Le pilote effectue quelques passes au-dessus d’une colonne allemande composée de fantassins ; les mitrailleuses crépitent. Au retour, la flak abat l’avion ; son équipage, blessé, est fait prisonnier (S/L Ysermann observateur, S/L Collot pilote, Caporal Blondel mitrailleur).

GR II/55 ( ? – Potez 63.11) :
Un appareil effectue une mission de reconaissance en vol rasant, dans la région des Andelys, Rouen, Forges-les-Eaux et Poix. Gravement touché par la Flak (un obus à l’avant, un à l’arrière, un sur le flanc gauche, les deux moteurs atteints par des balles), il s’écrase sur le terrain de Buc. L’observateur (Lt Roupain) et le mitrailleur (Sgt André) sont bléssés, le pilote (Sgt Lefevre) est indemme.

GAO 543 ( ? – Potez 63.11) :
Le Potez n°682 décolle en milieu d’après-midi pour reconnaître les positions amies sur l’Aisne, escorté par une patrouille triple du GC III/2. Malgré l’escorte, 7 messerschmitt prennent en chasse le potez. Un premier allemand, puis un deuxième, passent devant le Potez qui, équipé de 4 MAC sous les ailes, les abat l’un après l’autre. Les 5 chasseurs restants abattent tuent 2 des membres d’équipage (Caporal-chef Delorme, mitrailleur et Lnt Gonzalez, mitrailleur). Le pilote (Cptne Berveiller) parvient à regagner le terrain mais s’écrase en flammes à quelques kilomètres de celui-ci, il périra lui aussi.

AB 1 (Querqueville – Vought 156) :
6 appareils, escortés par 5 Bloch du GC II/8, attaquent une colonne motorisée entre Abbeville et Rouen. Au retour de la mission, l’AB1-6 est abattu par un chasseur allemand. L’appareil se pose sur le ventre, laissant son équipage (Second maître Buhot-Launay pilote et EV de Contenson observateur) indemne qui rejoindra Cherbougr le lendemain.

B2 (St Vaast la Hougue – LeO H-257bis) :
3 appareils décollent à 1h30 pour bombarder les blindés sur le canal de la Somme, mais seuls deux trouvent l’objectif qu’ils bombardent au jugé.

F1C (Cherbourg – Potez 631 et D. 520) :
L’escadrille commence à réceptionner des D. 520.

T3 (St Vaast-La-Hougue – Latécoère 298) :
A 1h50, 3 appareils décollent (Lnt Vaisseau Marraud, EV Roux de Vence, maître Grand) pour retenter le bombardement du pont de Noyelles après le demi-échec du 23 mai. Le dépôt de carburant, incendié, fume, ce qui ne laisse qu’un seul appareil trouver l’objectif à cause d’un manque de visibilité : seul l’EV1 Roux de Vence porte alors un coup au but. Mais l’un des appareils (celui de Grand, dont le radio-mitrailleur est le Quartier-Maître Tanguy), touché par la flak, s’est abîmé en baie de Seine.

II/2 Aé (Montpellier – Fairey Firefly) :
Les 3 Firefly belges maintenus en alerte décollent, sans résultat.
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9 juin 1940
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