31-mai-40 (Victoires : 0, Pertes : 18)
GC I/1 ( ? – MB. 152) : 12 appareils décollent pour une mission de chasse libre ; ils rencontrent 4 Bf 109 qui évitent le combat. Le Cal Pipa a été blessé par un éclat. Enfin, l’A/C Monchanin oublie de sortir le train avant de se poser.
GC I/2 (Damblain – MS. 406) :A 10h55, deux patrouilles doubles (12 pilotes) décollent pour une mission de couverture du terrain. Mais elle est avortée comme celle de la veille, les pilotes se posent à 12h.
A 13h25, 6 pilotes vont à Toulouse percevoir des Moranes, qui bien que déjà d’occasion, sont utiles vu les pannes et problèmes techniques fréquents.
GC III/2 (Persan-Beaumont – MS. 406 et Curtiss H-75) :Le groupe commence à recevoir des Curtiss H-75.
André Lansoy, alors en essai sur son Curtiss, a une panne moteur (n’ayant plus d’essence, il passe sur la réserve, qui avait été vidée par le pilote ayant piloté l’appareil auparavant), et doit se poser au milieu d’un champ de tir. Il redécolle pour se poser à Avord.
GC I/3 (Meaux-Ebsly – D. 520) : Le groupe doit effectuer une mission de couverture vers 18h30 dans la region d’Abbeville, mais de part le mauvais temps, seule une patrouille l’effectue.
GC II/3 (Bouillancy – D. 520) : De 17h30 à 19h30, le groupe effectue une mission de couverture sur Abeville, en coopération avec les III/3 et III/7. Au sud d’Abbeville, ils engagent des Bf 109 et 110, très nombreux.
-2 appareils, fortement endommagés, doivent effectuer un atterrissage de fortune, mais un capote, son pilote (adj-chef Phénix) est mortellement blessé
-Le cptne Naudy, le S/L Prayer et le sgt Boyer sont blessés au cours du combat
Ce combat est terrible pour le groupe, qui a perdu pas moins de 5 appareils, sans avoir pu obtenir de victoire.
GC III/3 ( ? - ?) : De 17h30 à 19h30, le groupe effectue une mission de couverture sur Abeville, en coopération avec les II/3 et III/7.
GC II/4 (Orconte – Curtiss H-75) : De par la faible visibilité de la veille, un Bf 109 s’est perdu et a dû se pose à Blesme à court d’essence. Le Cdt Rozanoff est donc parti le chercher, dans l’intention de faire une séance de démonstration au-dessus du terrain. Mais il n’a pas averti le groupe, si bien que la patrouille d’alerte décolle. L’après-midi, le groupe effectue une mission de couverture sur le même secteur que la veille, mais rentre bredouille car des Hurricane sont déjà présents sur place.
GC II/6 (Châteauroux – MB. 152) :Le groupe continue son entraînement.
GC III/6 (Coulommiers – MS. 406) :Repli sur Le Luc.
GC II/7 (Avelanges – D. 520) : Le groupe termine sa conversion sur D. 520.
GC III/7 ( ? – MS. 406) : De 17h30 à 19h30, le groupe effectue une mission de couverture sur Abeville, en coopération avec les II/3 et III/3. Abattu en flammes, l’adj-chef Betrand se parachute ; il est grièvement brûlé à la face et à la main.
GB I/11 ( ? - ?) : A 18h, 4 appareils décollent en direction d’Arras. Selon les ordres, ils volent à 800m, ce qui les expose à la fois à la Flak et aux attaques des Messerchmitt.
-Le premier appareil (n°3001) est criblé de balles dès la première passe des chasseurs (le chef de bord, le cdt Berdoulat, et le pilote, le ctne Maury, sont tués sur le coup. L’Adj-chef Meyzonnade, radio, saute en parachute, il verra l’appareil s’écraser mais aucun autre parachute s’ouvrir : le canonnier, le sgt Salesses, n’a pu évacuer ; il est transporté mourrant et décèdera à l’hôpital. Un des Bf 109 a été abattu par l’un des canonniers de ce cet appareil).
-Le n°56 s’abat à une quizaine de km au nord-est de Montdidier ; tout l’équipage est tué (S/L Debrocq, adj-chef Allaize, adj Blanquart et sgt-chef Thouron).
-Le n°116 pique en flammes et s’écrase à une quizaine de Kms au sud d’Amiens ; le sgt-chef Peyron (radio) saute trop bas et se tue en arrivant au sol, tandis que le S/L Mazerolles et l’adj-chef Daniel, restés à bord, sont morts. Le sgt-chef Roze, resté à bord, est grièvement blessé et décèdera suite à ses blessures.
-Enfin, le n°133 tente de s’échapper ; si le canonnier (Sg-chef Weber) parvient à abattre l’un des poursuivants, l’appareil est abattu au nord-ouest de Compiègne ; les 4 aviateurs sautent en parachute mais s’écrasent au sol car l’avion vole trop bas (S/L Bourges, adj-chef Gauthier, sgt-chef Weber et sgt Michel).
GB I/12 et II/12 ( ? – LeO 451) : A 18h, 5 avions décollent pour bombarder les colonnes au nord et sud-est d’Amiens.
4 appareils du I/12 attaquent les colonnes entre Amiens et Fleselles et Villers-Bocage. A bord du n°24, la situation est désespérée, selon l‘adj Mathonnière : «
Nous arrivons sur l’objectif à 19h10, à 1500m d’altitude, après avoir contourné Amiens par l’Ouest. J’apperçois quelques tirs de DCA au nord d’Amiens, mais aucun avion.
Je cherche un objectif sur la route prévue, mais aucun véhicule, aucune troupe ne s’y trouvent en ce moment ; après un aller et retour d’une dizaine de km environ, je décde d’inspecter les routes voisines pour trouver un objectif secondaire. Nous étions depuis 5 minutes environ en zone ennemie lorsque le canonnier, le caporal-chef Jacquemin, annonce au téléphone de bord : « un Messerschmitt attaquant par l’arrière et au-dessous ».
Aussitôt, nous piquons légèrement. Tout à coup, j’entends des rafales de canon et le canonier annonce que le chasseur ennemi descend en flammes ; grande joie parmi l’équipage, mais de courte durée, car aussitôt 3 autres Messerchmitt 109 sont annoncés, attaquant par l’arrière.
Je dis au pilote [Lnt Filippi] de continuer à piquer en direction du nord-ouest. Alors, à ce moment, il me montre le moteur droit qui vient de stopper. C’est une consternation pour moi, mais j’ai encore l’espoir de regagner la zone amie et de faire un aterissage de campagne, certainement en détériorant l’avion, mais en sauvant l’équipage.
Tout à coup, j’entends le radio [caporal-chef Dumont] pousser un grand cri. Il n’a pas hésité à descendre dans sa cuve dans le combat et à tirer sur les avions ennemis lorsque ceux-ci se sont présentés dans son secteur de tir. Je quitte ma place à l’avant pour me rendre compte, car le téléphone a cessé de fonctionner. Je vois alors ce brave radio, la tête pleine de sang, couché sur son arme de bord. A partir de ce moment, je me tiens à côté du pilote.
L’avion est criblé de balles sans arrêt et le canonier continue à tirer malgré ses blessures aux jambes, mais il ne peut faire feu sur 3 ennemis à la fois. Nous repassons les lignes à 300m en continuant toujours à descendre. Je n’entends plus le canon de l’avion. Je regarde vers l’arrière et je vois toujours le canonnier à sa place, continuant à maneouvrer son affût, mais les obus sont épuisés. (…)
Tout à coup, au moment où nous passons au-dessus d’un village, c’est la chute. Certainement, le seul moteur qui reste nous a flanché à son tour et l’avion a dû accrocher un arbre. Nous sommes tombés à une vingtaine de mètres devant une maison. ».
L’avion du cptne Filippi (pilote), de l’adj Mathonnière (cdt d’avion), du cptne-chef Domont (radio) et du caporal-chef Jacquemin (mitrailleur) est pris à parti par des chasseurs : « Bien avant que nos avions soient sur l’objectif, les chasseurs ont foncé sur eux comme des flèches, en crachant la mitraille. L’attaque ennemie, violente, rapide et formidable, a disloqué les sections. Mais aussitôt, les LeO ont repris la direction de leur objectif. Cependant, la mission est rendue difficile et souvent impossible par les attaques incessantes de l’adversaire. Certains bombardiers sont attaqués par 3 ou 4 Messerschmitt à la fois. (…)
Un avion –le dernier sans doute à passer sur l’objectif – vole au-dessus de la tourmente. Il est piloté par le capitaine Filippi. (…) L’adj Mathonnière prépare minutieusement son bombardement, donnant ses instructions au cptne Filippi, impassible aux commandes. Tout à coup, leur appareil est attaqué, par derière, par la chasse ennemie. (…) Un Messer arrive à toute vitesse. Jacquemin le voit piquer vers lui, tout droit. (…) Il l’ajuste, vise. Il est là au bout du canon. Il le tient. Il appuie sur la détente. Le Messer a frôlé l’empennage, continuant sur sa course, son piqué effrayant et va s’écraser dans un champ.
Mais un autre chasseur est venu, puis un autre. Cette fois, le LeO est touché. Le moteur gauche est en feu et l’appareil semble déréglé. Filippi s’éloigne rapidement. Il faut qu’il atterisse tout de suite. (…) Il pique devant lui. L’avion se pose durement sur le sol. ». Le canonnier (caporal-chef Jacquemin), ainsi que l’adj Mathonnière, après avoir vainement tenté de déguager le pilote, sont parvenus à se tirer de l’appareil avant qu’il n’explose ; le pilote (Ctpne Filippi) et le radio (Caporal-chef Dumont) périront dans l’appareil.
Les 4 équipages du II/12 parviennent à passer entre les mailles du filet, à bombarder l’objectif et rentrer au bercail.
GB I/19 et II/19 (Damville – Douglas DB-7) : 17 appareils bombardent les colonnes allemandes entre Ham et St Quentin. Plus tard dans la journée, 12 appareils (6 de chaque groupe) bombardant l’axe Ham-St Quentin sont assaillis par une quinzaine de Bf 109 et Bf 110.
Au I/19, le cptne Couilleau, qui commande la 1ère escadrille, se souvient : «
Les 2 sections devaient se suivre à 2 minutes d’intervalle. Ma section fut attaquée par la chasse aussitôt après le bombardement des sorties de St Quentin. Je réussis à me déguager assez vite, mais devais apprendre le soir que mon malheureux équipier avait été descendu en flammes.
La section du Lnt Maigrot réussit après un combat sérieux à rejoindre le terrain. L’équipage Henri se défendit un bon moment mais le feu prit à un moteur. Le S/L Palmade, en qualité de pilote, donna l’ordre à ses camarades de sauter en parachute, ce que fit aussitôt le mitrailleur arrière sgt-chef Thyl, puis atterit sain et sauf et fut fait prisonnier. Il est malheureusement probable que le Lnt Henry ne put se déguager de la place avant du Douglas, dont la trappe est très petite et que le Lnt Palmade, pilote, ne voulut pas quitter le bord avant que son observateur n’ait pu se déguager.
Je pense être le dernier à les avoir vus en l’air, car avant de rentrer au terrain, je croisais quelque temps pour receuillir la dernière section. C’est alors que j’aperçus un Douglas que je crus être celui d’Henry, entouré d’une douzaine de Bf 109, je me dirigeai ensuite vers eux aussitôt mais fut de nouveau pris à partie par d’autres chasseurs contre lesquels je me retournai ? Je dus finalement atterir dans un champ vers Auneuil, SO de Beauvais, mon appareil trop abîmé pour rentrer à Damville ».
-Le DB 7 n°32 est abattu en flammes par la chasse, l’appareil s’écrase et explose, entraînant dans la mort son équipage (Lnt Constant, observateur, Adj Schoenher, pilote et Adj Charroy, radio-mitrailleur).
-Le sort du n°46 est identique, le Lnt Henry (observateur) périra mais le sgt-chef Thyl (radio-mitrailleur), parachuté sera fait prisonnier.
-Le n°42 foit faire deux fois demi-tour pour déguager ses équipiers, il rentre criblé de balles.
Au II/19, un appareil (DB 7 n°5) est disloqué par l’explosion de ses propres bombes encore à bord ; son équipage est tué sur le coup (Adj Picard observateur, adj Beynet pilote et sgt-chef Lajule radio-mitrailleur).
GB I/31 ( ? – LeO 451) : 2 appareils décollent à 15h pour une mission de reconaissance armée sur les accès Nord et Est d’Abbeville. Vers 16h, le premier appareil, cdé par le Lnt Cassegrain, subit les assaults acharnés de 4 Bf 109 dont un apparament touché, a dû rompre le combat. Le bombardier rentre à Chartres avec pas moins de 22 impacts.
L’autre appareil, le n°109, s’écrase en flammes à proximité de Beauvais avec 3 tués à son bord (le CA S/Lt Scavizzi, le Sgt-radio Desquelles et le Sgt-canonnier Champennois). Le pilote (sgt-chef Verna), gravement brûlé, parvient à ramener la machine dans les lignes françaises.
Vers 18h45, 2 appareils décollent en compagnie de 6 autres du II/31. Il réussisent à larguer toutes ses bombes sur les objectifs autour d’Abbeville malgré des tirs de la flak nourris.
Vers 19h, un appareil, en compagnie d’un autre du II/31, bombarde les concentrations de troupes près d’Abbeville, mission qu’ils mènent à bien et rentrent au terrain.
GB II/31 ( ? – LeO 451) : Vers 18h45, 6 appareils décollent en compagnie de 2 autres du I/31. Ils bombardent les environs d’Abbeville. Un des appareils doit rebrousser chemin dès le franchissement des lignes françaises. Les autres sont accrochés par la chasse allemande, qui en abat 3.
-L’équipage du n°73 (S/L Rapoport CA indemme, Adj Loiseleux pilote indemme, Sgt Callac radio blessé et Sgt Le Mézo canonnier blessé) se parachute dans les lignes amies
-celui du n°268 (équipage indemme : CA Lt Millet, Adj-chef Magnan pilote, Sgt-chef Proteau canonnier et Sgtc-hef Caudry radio-mitrailleur) fait de même.
-Le n°29 s’écrase ; le radio (sgt Daugé) est tué, le cannonier (Sgt Rey) est grièvement blessé mais le CA (Lnt de la Tour du Pin) et le pîlote (Ctne de Salaberry) sont indemmes. Le Lnt de la Tour du Pin retrace les derniers instants de sa mission, à bord du n°29 : «
Les 4 Bf 109 qui nous attaquaient le faisaient en tenaille, deux pas deux.
Du cigare, je voyais nos ailes se transformer en passoires. Le moteur droit était en flammes. A notre gauche, un des Messerchmitt vint se placer un instant en vol de groupe. J’apperçevais le visage du pilote, de ¾, penché sous son casque, les yeux pensifs tournés vers nous, l’air tout calme, comme indifférent à notre sort et à son propre travail. Tout à coup, il déguagea pour aller relayer ses camarades qui nous seringuaient pas derrière. (…)
Le blindage qui depuis quelques jours seulement avait été dressé dans le dos du pilote protégeait Salaberry et moi, par la même occasion. J’étais dans l’axe. Dans le moment, je ne ressentais aucune crainte, sauf celle de me paumer. Je regardais ma carte, je regardais le sol qui se déplaçait à 300/350 à l’heure… Un rideau d’arbres. Nous volions si bas qu’au lieu de crier instinctivement « Attention aux arbres ! », je dis « Attention aux chênes ! ». C’était peut-être idiot, mais mon souvenir le plus vif de cette mésaventure où nous étions gibier reste celui-là : un sentiment de vanité botanique, d’amateur étalant ses conaissances agrestes pour un copain qui aimait la campagne, mais qui avait d’autres chats à fouetter que d’identifier les feuilles vertes, une des ses camarades, la profondeur si je ne me trompe, était coupée…Nous volions sur les gagnages de la forêt d’Eu. Un champ : trop court. Un petit hop ! pour sauter une ligne électrique et un second champ. Il est utile d’être un bon pilote pour se poser sur le ventre, en moins de 80m, un appareil désemparé qui flambe. Salaberry était un très bon pilote. ». Le lnt de la Tour du Pin (chef de bord), le cptne d’Irrumberry de Salaberry (pilote), s’en sortent indemme. Mais le sgt Rey est blessé, tandis que le radio, le Sgt Dauge, a été tué dès le début de l’enguagement.
Vers 19h, un appareil, en compagnie d’un autre du I/31, bombarde les concentrations de troupes près d’Abbeville, mission qu’ils mènent à bien et rentrent au terrain.
GB I/34 et II/34 ( ? - ?) : 7 amiot 143 (3 du I/34 et 4 du II/34) décollent la nuit pour ravitailler Dunkerque. 4 font demi-tour. Le n°64 (II/34), touché par la flak, se pose près du Mans avec son mitrailleur (caporal Léger) blessé.
GB I/38 ( ? - ?) : La nuit, le groupe effectue une reconaissance sur Vervins-Avesnes et 7 sorties de bombardement sur le terrain de Couvron.
GB I/62, II/62, I/63, II/63 (Orange, Meknès et Marrakech – Martin 167): 18 appareils sont engagés à nouveau pour endiguer le flot des colonnes allemandes (3 du I/62, 4 du II/62, 2 du I/63 et 9 du II/63), ils décollent à 18h30. Au nord d’Abeville, secteur qui est celui de leur mission, ils sont attaqués par plusieurs Bf 109.
-Le n°37 (GB I/62) est abattu et s’écrase au sol, laissant par chance seulement un blessé, le chef de bord cdt du Jonchay.
Le mitrailleur du n°113 (I/62) revendique un Bf 109.
-Au II/62, le n°120, attaqué par des Bf 109 parvient à regagner le terrain de Mantes où il s’écrase ; le mitrailleur (Sgt-chef Dezellis) a reçu un éclat d’obus à la cuisse.
-Le n°112 (GB II/63), bien que touché par la flak, réussit à rentrer à Fauville, avec deux blessés à son bord (Lnt Vieugot et sgt-chef Martin).
-Le n°120 (GB II/62) est sérieusement « poivré », son mitrailleur est blessé et l’appareil s’écrase à son retour sur la piste de Mantes-la jolie.
-Enfin, le n°121 est poursuivi par 4 chasseurs jusqu’à Orly, il abat l’un des assaillants (revendiqué) avant de se pose à Villacoublay.
Voyons le témoignage du Lnt Moron, chef de bord du n°121 : «
A 19h40, à la verticale d’Abbeville, nous rencontrons une patrouille de 5 Me 109 et 2 autres de chacune 3 Me 109, soit un total de 11 Me 109. Après un battement d’ailes du premier avion, tous les Me 109 piquent simultanément sur les deux G[lenn] M[artin]. En application de la tactique énoncée avant le départ, la section de G.M. se disloque et chaque avion évolue individuellement : 4 Me 109 s’acharnent au G.M. 120 (durée du combat : 4 min). Les Me 109 évoluent en carousel, attaquent en piqué par l’arrière et reprenant de l’altitude après l’attaque. Les G.M. manoeuvrent en « S » et en piqué jusqu’au ras du sol. Ils rentrent dans nos lignes en vol rasant et en évolutions. (…)
A remarquer que la poursuite allemande a été acharnée (le G.M. 121 a 3 impacts d’obus et 50 impacts de balles et le G.M. 120 a 4 impacts d’obus et 20 de balles). ».
GBA I/51 (Pithiviers-Bléville – Br. 693) :D’après Charles Eugènes, «
Du 31 mai au 2 juin, le temps ne permet pas les missions, est-il consigné dans le journal de marche ! »
GBA I/54 (Briare – Br. 693) : Le groupe effectue 4 sorties sur les axes Amiens-Abbeville-Blangy sur Bresles. Les avions rentrent tous.
GBA II/54 (Briare – Br. 693) : Le groupe effectue 2 sorties sur les axes Amiens-Abbeville-Blangy sur Bresles. Le n°35 est attaqué par 6 Bf 109, il s’abat en flammes. Le pilote (S/L Legrand) saute à terre et est indemme, tandis que son mitrailleur (Adj-chef Poilbout), qui s’est parachuté, est fait prisonnier.
GR I/14 (Lymphe, Grande-Bretagne – Potez 63.11) : Vers 16h, un appareil exécute une mission de reconaissance, sous escorter anglaise (Hurricane) car les Bloch envoyés sur le même terrain sont inutilisables du fait de la différence d’essence. Une fois sur zone, l’appareil de reconaissance est pris à partie par 3 Bf 110, mais l’escorte anglaise le déguage. Mais il est touché à plusieurs reprises par la DCA.
AB 1 (Cherbourg – Vought 156) :6 appareils décollent pour Tangmere, en Grande-Bretagne.