Perte Bréguet 693 du I/54 - Cdt Plou & Adj Pointrot

Ouf, ça a été laborieux !

Allez savoir pourquoi rien n'a fonctionné correctement ?!
Tant mieux si les informations transmises vous ont été utiles, Luc.

Cordialement,

Ik vermoed dat mijn email-adres (door mijn fout) niet correct was door gegeven. Toch ben ik blij met de goede ontvangst vandaag. Hartelijke groeten en nogmaals dank!

Je soupçonne que mon adresse e-mail (en raison de mon erreur) n’a pas été fournie correctement. Pourtant, je suis content de l’accueil qui m’a été réservé aujourd’hui. Salutations chaleureuses et merci encore !

Groenstraat Sint-Truiden 12 mai 1940

Dans la Groenstraat (rue verte), un Breguet 693, numéro 19 de la I/54 GBA avec le lieutenant-pilote Leleu et le sergent mitrailleur Massaux atterrit. L'avion a été gravement endommagé par d'intenses tirs antiaériens lors d'une attaque contre une colonne de véhicules allemande près de Tongres.
Le lieutenant Leleu et le sergent Massaux est immédiatement arrêté et emmené par les Allemands qui se précipitent.
Par curiosité, Alfons Kempeneers est allé jeter un œil. Les Allemands qui montaient la garde l'ont vu comme un espion et l'ont immédiatement abattu.

Alfons Kempeneers, né à Saint-Trond le 1er novembre 1886, décédé à Brustem le 12 mai 1940.

Une partie d'une pale d'hélice avec plaque d'immatriculation se trouve dans le centre historique de la base aérienne de Brustem à Saint-Trond.

Merci pour cette information, Luc.

L'enquête progresse !

Et MERCI pour la photo !

Dans le Hors-Série N°30 de son AeroJournal, le regretté CJE a écrit:

GBA I/54
Les onze avions menés par le commandant Plou volent groupés jusqu’à Maubeuge, où ils rencontrent leur escorte ; toutefois, les Morane, qui peinent à suivre leur train, les laissent filer jusqu’à Namur, où ils longent le cours de la Meuse. Volant toujours en un impeccable échelon refusé vers la droite, ils se séparent à Huy, Plou et Delattre poursuivant jusqu’à Maastricht pour prendre l’ennemi à revers. Erreur funeste ! La ville est aux mains des Allemands depuis deux jours, et l’alerte est immédiatement donnée.
Les deux pelotons se séparent après avoir survolé le faubourg de Kesselt.
À Montdidier, terrain du I/54, la nervosité commence à gagner le personnel qui attend le retour de ses onze avions. Peu après 15h00, deux appareils se présentent, ce sont ceux de la 4e section ; celui du lieutenant Rivet est pratiquement intact [voir plus bas], mais celui du sergent-chef Normand est en dentelles. Il n’y en aura pas d’autres !
« On s’approche, anxieux. Les équipages sortent de la carlingue, les questions se précipitent. Tout le monde veut savoir, mais eux, ceux qui en sont revenus, presque inconscients, les yeux encore remplis de ce à quoi ils ont assisté, de ce qu’ils ont vécu, ne répondent que par monosyllabes tout en se dirigeant vers la tente tenant lieu de vestiaire. […]
« À la tombée de la nuit, la voiture revient de Bapaume [où s’est posé le sous-lieutenant Gady]. Gady en descend, mais il faut renoncer à obtenir quoi que ce soit de lui aujourd’hui : il est presque complètement sourd et ne sait que répéter ˝C’est affreux ! c’est affreux !˝ »
Ce n’est que le lendemain que Gady peut donner quelques précisions sur la mission : « Arrivés au-dessus de la Sambre, les appareils se tiennent encore à quelques centaines de mètres d’altitude. Ils descendent progressivement dès qu’ils atteignent la Meuse.
Ils prennent dès lors, dans cette vallée encaissée, le vol rasant qui leur permettra, après avoir contourné Liège et remonté sur Maastricht, de foncer vers Tongres. Dès la sortie de Maastricht, à Vroenhoven, la section du Lt Delattre est violemment prise à partie par la Flak adverse. Dessous, un important convoi stationne le long de la route, et, sans attendre, Delattre attaque, Richard et Gady sur ses talons. À 400 km/h et à 10 m de hauteur, la section d’assaut fonce sur l’objectif.
Presque immédiatement touché, le moteur droit du Lt Delattre prend feu, suivi de peu par le moteur droit du Lt Richard. Delattre a lâché ses bombes sur les véhicules du convoi, qui sautent avec leurs chargements. À son tour, le deuxième moteur du chef de section est en feu ! Basta ! Delattre, qui a viré malgré le feu qui lui brûle le visage, revient sur la colonne et décharge encore, au ras des véhicules, ses chargeurs de canon et de mitrailleuses, et, toujours maître de son appareil, qui n’est plus qu’une torche, fonce sur la tête de colonne, où il s’écrase avec son mitrailleur Di Matteo. »
Gady est le seul survivant de la section. Son tableau de bord fracassé par les projectiles et ses réservoirs percés – mais qui, par chance, n’ont pas pris feu –, il peut tout juste rejoindre Grévillers, près de Bapaume. Son mitrailleur, le sergent Cabaret, grièvement blessé dès le début de l’engagement, baigne dans son sang sur le plancher du Breguet ; par la suite, il aura
la possibilité de raconter l’enfer qu’il a vécu :
« À la hauteur d’Aix-la-Chapelle, un projectile orange passe dans la patrouille, mais loin derrière. Nous sommes repérés. Quelques
kilomètres plus loin, c’est un convoi dense de blindés qui approche. On plonge dedans, moteurs en surpression, trappes de bombes ouvertes, et, subitement, les éclairs, les traçantes qui se recoupent derrière l’empennage – le canon Hispano fait des merveilles, quel vacarme ! Les bombes tombent en ricochant, ma mitrailleuse inférieure fonctionne, l’odeur de la poudre du canon commence à envahir la carlingue. Ils tireront donc toujours avec leurs traçantes derrière la queue du Breguet ?
On passe dans les barrages verticaux de mitrailleuses lourdes, l’avion est percé. Un autre groupe de mitrailleuses de flanquement allemandes corrige mieux. Quel bruit ! Et brutalement, un grand choc, je suis blessé dans le dos, dans le côté. Toutes les bombes sont larguées. Je ne peux plus manœuvrer le levier de fermeture de la trappe. Gady m’appelle et entend mes plaintes dans ses écouteurs.
Mes cartes disparaissent par la trappe. Nous sommes seuls, plus d’équipier, ni devant ni derrière. La concentration durant l’attaque et la bagarre ne m’ont pas permis de voir ce que faisait la troisième patrouille qui nous suivait.
Gady m’apprendra plus tard qu’il avait vu le lieutenant Delattre percuter de plein fouet un char allemand et l’adjudant-chef Renaudie s’écrouler sur son siège.
« Nous sommes seuls en fait, ébranlés, volant vers l’ouest puis le sud. Où sommes-nous ?
C’est Gady qui me le demande. Je suis natif de Lille, je reconnais Valenciennes. Quelle chance ! Mais je peine à articuler : Valenciennes. Je n’en peux plus, je respire mal, j’ai le côté droit tout trempé et je n’arrive pas à m’attacher, et cette trappe qui est
ouverte… Le Breguet continue à voler, les moteurs sont intacts. Il y a des trous partout sous le siège de Gady, mais il est blindé.
Montdidier est trop loin, et nous n’avons pas assez d’essence. »
Le lieutenant Rivet connaît la même expérience que le capitaine Jeunet. À la sortie de Tongres, il repère un bel embouteillage
de véhicules ennemis : une cible en or !
Toutefois, en une fraction de seconde, il se rend compte qu’ils se trouvent au milieu de nombreux civils et, en particulier, d’un groupe d’enfants :
« Il y eut en moi je ne sais quoi qui me paralysa la main. Ce quelque chose d’indéfinissable fut plus fort que ma volonté de destruction d’un adversaire que je tenais à ma merci. Lorsque je me suis ressaisi, l’objectif était déjà loin.
J’ai manqué une des plus belles cibles qu’il peut m’être donné de rencontrer. Tant pis ! je ne regrette rien… des enfants… en pays ami par surcroît… non, je ne pouvais commettre une telle action. »
Sur les dix-huit appareils qui ont pris part à cette mission, seuls huit sont rentrés, dont un est irréparable. Le bilan s’établit à
quatre morts, onze prisonniers et deux blessés graves. Compte tenu des circonstances,
c’est presque un miracle qu’il ne soit pas plus lourd !

De elf vliegtuigen onder leiding van commandant Plou vlogen in groepen naar Maubeuge, waar ze hun escorte ontmoetten; de Morane, die moeite had hun trein te volgen, lieten hen echter naar Namen vliegen, waar ze langs de loop van de Maas renden. Ze vlogen nog steeds in een onberispelijke stap en weigerden naar rechts, ze splitsten zich op in Huy, Plou en Delattre en gingen door tot Maastricht de vijand bij de rug nam. Fatale fout! De stad is twee dagen in handen van de Duitsers en de waarschuwing wordt onmiddellijk gegeven.
De twee pelotons splitsten zich nadat ze over de buitenwijk Kesselt waren gevlogen.
In Montdidier, de site van I / 54, begint nervositeit de staf te winnen die wacht op de terugkeer van zijn elf vliegtuigen. Kort na 15.00 uur worden twee vliegtuigen gepresenteerd, die van het 4e deel; die van luitenant Rivet is praktisch intact [zie hieronder], maar die van sergeant-majoor Normand zit in kant. Er zal niet meer zijn!
“ We naderen angstig. De bemanningen komen uit de hut, vragen gaan over. Iedereen wil het weten, maar degenen die zijn teruggekeerd, bijna onbewust, nog steeds vol met wat ze hebben gezien en meegemaakt, reageren alleen in eenlettergrepige termen terwijl ze naar de tent gaan in plaats van naar de kleedkamer. [... ]
Bij het vallen van de avond keert de auto terug van Bapaume [waar tweede luitenant Gady landde]. Gady komt er vandaan, maar we moeten vandaag alles van hem opgeven: hij is bijna volledig doof en weet niet wat hij moet zeggen. Het is vreselijk! Het is verschrikkelijk!
Pas de volgende dag kon Gady wat details over de missie geven: 'Toen ze boven de Samber aankwamen, staan de vliegtuigen nog steeds op een paar honderd meter hoogte. Ze dalen geleidelijk af zodra ze de Maas bereiken.
Vervolgens nemen ze in deze vallei encaissée de lage vlucht waarmee ze, na Luik en Maastricht te hebben omzeild, naar Tongres kunnen rennen. Zodra we Maastricht verlaten, in Vroenhoven, wordt het deel van Lt Delattre met geweld aangevallen door de tegenstander Flak. Beneden is een groot konvooi langs de weg gestationeerd, en zonder te wachten valt Delattre aan, Richard en Gady op zijn hielen. Met een hoogte van 400 km / u en 10 m gaat het aanvalsgedeelte naar het doel.
Bijna onmiddellijk geraakt, de rechtermotor van Lt Delattre vat vlam, gevolgd door een korte tijd door de rechtermotor van Lt Richard. Delattre liet zijn bommen vallen op de voertuigen van het konvooi, die met hun lading springen. De tweede motor van de sectiechef staat op zijn beurt in brand! Basta! Delattre, die zich omdraaide ondanks het vuur dat zijn gezicht verbrandde, keert terug naar de kolom en lost opnieuw, dicht bij de voertuigen, zijn kanon- en machinegeweertijdschriften, en, nog steeds meester van zijn apparaat, dat niet meer is dan een fakkel, rent naar het hoofd van de kolom, waar hij crasht met zijn schutter Di Matteo. ”
Gady is de enige overlevende van de sectie. Zijn dashboard verbrijzeld door de projectielen en zijn tanks doorboorde –, maar die gelukkig niet in brand vloog – hij kan Grévillers, nabij Bapaume, gewoon bereiken. Zijn schutter, sergeant Cabaret, raakte aan het begin van de verloving ernstig gewond en baadde in zijn bloed op de vloer van de Breguet; hij zal dan hebben
de gelegenheid om het verhaal te vertellen van de hel die hij heeft meegemaakt:
Op het hoogtepunt van Aken passeert een oranje projectiel in de patrouille, maar ver achter. We worden gezien. Een paar
mijlenver weg nadert een zwaar konvooi van gepantserde voertuigen. We duiken erin, motoren onder hoge druk, open bomvallen en plotseling de bliksem, de vallen die achter de staart overlappen – het Hispano-kanon doet wonderen, wat een kabaal! Bommen vallen als ze afketsen, mijn lagere machinegeweer werkt, de geur van buskruit begint de hut binnen te dringen. Dus ze schieten altijd met hun tracers achter de staart van de Breguet?
We passeren de verticale barrières van zware machinegeweren, het vliegtuig is doorboord. Een andere groep Duitse flankmachinegeweren corrigeert beter. Wat een geluid! En plotseling, een grote schok, ben ik gewond aan de achterkant, aan de zijkant. Alle bommen zijn gevallen. Ik kan de vergrendelingshendel niet meer manoeuvreren. Gady belt me en hoort mijn klachten in zijn koptelefoon.
Mijn kaarten verdwijnen door de val. We zijn alleen, geen team meer, noch vooraan, noch achter. Door de concentratie tijdens de aanval en het gevecht kon ik niet zien wat de derde patrouille was die ons volgde.
Gady vertelde me later dat hij luitenant Delattre een Duitse tank frontaal had zien slaan en dat Chief Warrant Officer Renaudie op zijn stoel instortte.
We zijn eigenlijk alleen, geschokt, vliegen naar het westen en dan naar het zuiden. Waar zijn we?
Het is Gady die het mij vraagt. Ik kom uit Lille, ik herken Valenciennes. Wat een kans! Maar ik heb moeite met articuleren: Valenciennes. Ik kan er niet meer tegen, ik adem slecht, mijn rechterkant is helemaal nat en ik kan er niet aan gehecht raken, en deze val is
Open ... de Breguet blijft vliegen, de motoren zijn intact. Er zijn overal gaten onder de stoel van Gady, maar het is gepantserd.
Montdidier is te ver weg en we hebben niet genoeg gas. ”
Luitenant Rivet heeft dezelfde ervaring als kapitein Jeunet. Bij het verlaten van Tongeren ziet hij een mooie file
van vijandelijke voertuigen: een gouden doelwit!
In een fractie van een seconde realiseert hij zich echter dat ze tot veel burgers behoren en in het bijzonder tot een groep kinderen:
Er was in mij, ik weet niet wat dat mijn hand verlamde. Dit iets ondefinieerbaars was sterker dan mijn wil om een tegenstander te vernietigen die ik aan mijn genade vasthield. Toen ik er weer grip op kreeg, was het doel al ver weg.
Ik heb een van de mooiste doelen gemist die ik kan halen. Jammer! Ik heb nergens spijt van ... kinderen ... bovendien in een vriendelijk land ... nee, ik kon zo'n daad niet doen. ”
Van de 18 vliegtuigen die aan deze missie hebben deelgenomen, zijn er slechts acht teruggekeerd, waarvan er één onherstelbaar is. Het saldo is
vier doden, elf gevangenen en twee ernstig gewonden. Gezien de omstandigheden,
Het is bijna een wonder dat het niet zwaarder is! ”

Tu pourrais nous traduire le texte du panneau que tu as photographié, s'il te plait ?

Zou je de tekst van het bord dat je voor ons hebt gefotografeerd kunnen vertalen, alsjeblieft?

Vanhoepertingen a écrit:

Groenstraat Sint-Truiden 12 mai 1940

Dans la Groenstraat (rue verte), un Breguet 693, numéro 19 de la I/54 GBA avec le lieutenant-pilote Leleu et le sergent mitrailleur Massaux atterrit. L'avion a été gravement endommagé par d'intenses tirs antiaériens lors d'une attaque contre une colonne de véhicules allemande près de Tongres.
Le lieutenant Leleu et le sergent Massaux est immédiatement arrêté et emmené par les Allemands qui se précipitent.
Par curiosité, Alfons Kempeneers est allé jeter un œil. Les Allemands qui montaient la garde l'ont vu comme un espion et l'ont immédiatement abattu.

Alfons Kempeneers, né à Saint-Trond le 1er novembre 1886, décédé à Brustem le 12 mai 1940.

Une partie d'une pale d'hélice avec plaque d'immatriculation se trouve dans le centre historique de la base aérienne de Brustem à Saint-Trond.

Merci pour la photo, Luc !!!

Marc, pour la traduction (malgré le manque de définition de la photo) je pense que c'est ce que Luc nous a indiqué précédemment (voir ci-dessus).

Je lui laisse le soin de le confirmer.

Cordialement,

Je cherchais des images de cet appareil dans mes photos, mais c'est Michel "Parabellum" qui en avait trouvé il y a 12 ans :

Dans le fil https://aviation-ancienne.forumactif.com/t6726p50-de-tout-un-peu , Parabellum a écrit:

#52
En ce qui concerne le #47, je pense qu'il s'agissait en fait d'un Bréguet 693 avec capots-moteurs munis de caches-flammes "Gal", et non d'un Bréguet 691 (absence de prises d'air en partie supérieure des capots-moteurs).

Compte tenu de la position des capots-moteurs et de la partie arrière du fuselage, brisé...

...je crois qu'il pourrait bien s'agir du même appareil que celui qu'on voit sur cette photo là (ancienne vente aux enchères sur ebay). Malheureusement, impossible de voir s'il y avait un numéro constructeur sur les gouvernes de direction, par suite du désentoilage total pratiqué par les chasseurs de souvenirs!

La plaque de l'appareil, qui est photographiée sur le panneau, indique un Br-691, mais visiblement il a été terminé comme un Br-693, du fait de l'indisponibilité des moteurs ...

De plaat van het vliegtuig, die op het paneel is afgebeeld, geeft een Br-691 aan, maar blijkbaar is het afgewerkt als een Br-693, vanwege de onbeschikbaarheid van de motoren...