D'après les exemples dont je me souviens, les rapatriements étaient pour la plupart du temps organisés pour des raisons médicales ou psychiatriques, quand l'état du patient laissait supposer qu'il ne serait plus engagé en opération. Apparemment il y avait alors un échange entre les belligérants, le tout organisé par la Croix Rouge.
D'après le témoignage de Colin Hodgkinson (comme Bader il avait perdu ses 2 jambes, mais était plus mal en point lors de sa capture), il est passé devant des officiers allemands accompagnés par un observateur de la Croix Rouge. Vu son état et en exagérant un peu, il a été renvoyé chez lui, même s'il a dû attendre 3 au 4 mois avant son transfert effectif. Il s'est retrouvé avec des centaines d'autres soldats, apparemment tous plus ou moins invalides, physiquement ou moralement, voire mentalement. Des environs de Berlin ils sont passés par Hambourg, puis au Danemark, pour traverser vers la Suède. 2 jours plus tard ils partaient en bateau pour Liverpool. Cela s'est déroulé fin 1944, ça sentait la fin de la guerre, d'où peut être le nombre important de rapatriés.
Quant à Walter Blume, rapatrié en octobre 1943 lors d'un échange de prisonnier, il a été affecté quelques semaines plus tard au I./JG 27. Il s'est retrouvé staffelkapitän à la 3./JG 27, puis Kommandeur du I./JG 27 fin mai 1944. Il a accompagné son groupe en Normandie, mais pour être muté dès le 12 juin 1944. Vu son statut de rapatrié il ne valait mieux pas qu'on le capture ou que l'on découvre sa dépouille sur le front. Je ne connais pas son poste suivant, mais il a survécu à la guerre. Il a apparemment été crédité de 8 autres victoires, mais je n'en ai trouvé que 2, plus 1 e.V, quand il était à la 3./JG 27. Probable que les suivantes aient été revendiquées en 1945.