lorsque les Britanniques réalisèrent à leur tour que les innombrables mitrailleuses de petit calibre installées dans les ailes de leurs Hurricane et Spitfire risquaient de ne plus suffire face à des bombardiers allemands de plus en plus rapides et protégés, ils se tournèrent tout naturellement vers le canon Hispano-Suiza français.
Jugeant la cadence de tir de ce dernier insuffisante, ils résolurent néanmoins d'en installer deux (et bientôt quatre) là où les Français s'étaient contentés d'un seul.
Plus question dès lors d'envisager la solution du "moteur-canon". Bien qu'en V lui aussi, le célèbre Rolls-Royce "Merlin" n'avait du reste jamais été conçu pour supporter le montage d'un canon. Il fallut donc en revenir à la solution classique du montage dans les ailes ce qui, compte tenu des contraintes très supérieures des canons par rapport aux mitrailleuses, nécessita de nombreux renforts et occasionna d'innombrables problèmes, qui ne furent réellement résolus qu'en 1941.
Le plus préoccupant était la détestable tendance des Hispano-Suiza à s'enrayer lors des virages serrés. De fait, les quelques Spitfire qui en furent dotés lors de la Bataille d'Angleterre furent si peu efficaces que l'on décida bien vite de les retirer du Front et de remplacer leurs canons par des mitrailleuses.
A mesure que les bombardiers allemands disparurent du ciel, les chasseurs britanniques se retrouvèrent quasiment sans ennemi à mettre sous leurs canons. A l'image du Hawker Typhoon, nombre d'entre-eux se transformèrent alors en chasseurs-bombardiers, écumant toute l'Europe à la recherche des moindres locomotives, tanks ou véhicules allemands contre lesquels leurs quatre canons de 20mm firent bientôt des ravages