Dans la famille Amiot 120, je demande le 122S.
https://www.airwar.ru/enc/bww1/amiot122.html
Quelques mois après son tour de Méditerranée, cet appareil aux dimensions considérables (5,15m de hauteur et 21,50m d’envergure), équipé d’un moteur Lorraine-Dietrich 18Kd de 650 ch, fut utilisé en avril 1928 par le Lt Girardot (ou Gérardot selon les sources) et son équipage pour un beau raid africain de 10150 km.
https://oldmachinepress.com/2019/12/20/lorraine-dietrich-w-aircraft-engines/
Bel exploit à caractère plutôt promotionnel pour le matériel, à défaut de constituer un record. Mais surtout, il est intéressant de noter qu’à cette occasion fut testée la nouvelle installation de navigation par radiogoniomètre bien appréciable en particulier dans certaines régions offrant peu de repères géographiques. On remarquera sur les photos qui suivent le mât de radio sur l’aile supérieure et la disposition des deux cadres installés sous le fuselage.
Malgré une panne réparée en cours de route, le dispositif a démontré son efficacité, confirmant leurs premiers essais de l’automne précédent sur un voyage vers la Syrie via Budapest où ils se servirent uniquement de leur TSF. (*)
https://www.air-journal.fr/2018-04-07-le-7-avril-1928-dans-le-ciel-fin-du-voyage-detudes-en-afrique-de-gerardot-cornillon-vigroux-et-rey-5197028.html
En ce qui concerne le type de l’appareil, chacun y va de son interprétation. Sur wikiki, on parle d’Amiot 122S :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Amiot_122
https://aviationsmilitaires.net/v3/kb/aircraft/show/18524/amiot-122-bp3
Pourtant, sur Golden Years of Aviation, on précise que le prototype est l’Amiot 122Bp2 N°1 immatriculé F-AIUQ le 29.09.28 ce qui ne colle pas avec les dates du Paris-Dakar-Bamako-Paris, sauf à supposer qu’il passe du registre militaire au registre civil à cette date. En effet, les photos montrent l’avion du raid avec des marquages par cocardes sous les ailes et drapeau sur la dérive :
http://www.airhistory.org.uk/gy/reg_F-5.html
Sur crash aérien, on présente une photo du F-AIUQ qui diffère des photos présentées plus bas.
http://www.crash-aerien.news/forum/l-aviation-militaire-de-1919-a-1939-t23457.html
Dans la revue L’aéronautique d’avril 1928, on indique avec un petit décalage de dates, la période du 4 au 8 avril à bord d’un Amiot 122-Lorraine :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65680595/f21.item.zoom
Et sur mémoire des hommes, on parle du 3 au 7 avril à bord d’un Amiot 120 BP3 :
https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/navigation_facette/index.php?f=felixamiot&mde_present=mosaique&debut=610
Également dans la revue L’air du 15 avril 1928 :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97977759/f17.item.zoom
Et dans Les Ailes du 12 avril 1928 qui consacre une bonne partie de l’article à la radiogoniométrie :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6568387h/f1.item.zoom
https://www.air-journal.fr/2019-04-03-le-3-avril-1928-dans-le-ciel-cornillon-et-girardot-se-lancent-dans-un-raid-aerien-vers-le-maroc-par-radioguidage-5211528.html
Alors, au final, on peut se demander si c’est bien le prototype F-AIUQ, immatriculé fin septembre 1928, ayant toute l’apparence d’un Amiot 122 BP3 qui est bien l’avion Amiot 122S alias 122-Lorraine du raid portant des marquages militaires et sans poste de tir central, sans compter l’équipement de radiogoniométrie.
Sur un plan général, de toute façon, les désignations chez SECM-Amiot, c’est loin d’être facile à vérifier …
https://www.secretprojects.co.uk/threads/secm-amiot-designations.29718/
(*) À cette époque, l’heure était venue de l’application des principes démontrés par Ettore Bellini, l’inventeur du radiogoniomètre, aujourd'hui appelé simplement gonio :
http://patrickmathie.over-blog.com/2017/08/ray.16-ettore-bellini-inventeur-du-radiogoniometre-a-vecu-a-ray-sur-saone.html
Voir ce document, page 19 et suivantes « Applications navales de la radiogoniométrie en France entre les deux guerres » :
https://www.irsem.fr/data/files/irsem/documents/document/file/1637/guerrelecy.pdf