Dotation groupes Armée de l'Air juillet 1936

Bonjour,

Dans le cadre des recherches pour mon livre, j'essaie de savoir si les livraisons d'appareils français au gouvernement espagnol en 1936-1937 ont véritablement enlevé à l'Armée de l'Air son potentiel, ainsi que la presse d'extrême-droite voulait bien l'entendre.
Je dispose d'un état succint des groupes de bombardement, chasse et reconaissance en juillet 1936 (leur nombre et le type d'avion sur lesquel ils volent, sans leur dotation exacte). Reste à savoir combien d'avions modernes et dépassés existaient réellement au sein des escadrilles. Dans cette optique, connaissez-vous la dotation théorique:
-d'un groupe de chasse
-d'un groupe de bombardement
-d'un groupe de reconaissance
à cette date?

Merci d'avance

fanavman a écrit:

Bonjour,

Dans le cadre des recherches pour mon livre, j'essaie de savoir si les livraisons d'appareils français au gouvernement espagnol en 1936-1937 ont véritablement enlevé à l'Armée de l'Air son potentiel, ainsi que la presse d'extrême-droite voulait bien l'entendre.
Je dispose d'un état succint des groupes de bombardement, chasse et reconaissance en juillet 1936 (leur nombre et le type d'avion sur lesquel ils volent, sans leur dotation exacte). Reste à savoir combien d'avions modernes et dépassés existaient réellement au sein des escadrilles. Dans cette optique, connaissez-vous la dotation théorique:
-d'un groupe de chasse
-d'un groupe de bombardement
-d'un groupe de reconaissance
à cette date?

Merci d'avance

Bonjour,

Bonne idée. On peut aussi aborder le problème à l'envers, combien d'avions français ont-ils été livrés en Espagne, au vu des petites quantités c'est plus simple...

Enfin, une partie des livraisons étaient un dû, puisque la république Espagnole avait commandé avant juillet 1936.

Bonjour Mosca, et merci pour ta réponse.

J'ai déja regardé le nombre d'avions livrés: je pense avoir sous la main tous les chiffres qui ont pu être avancés par des sources primaires ou par des historiens à partir de leurs travaux, mis à part le Docavia sur la guerre d'Espagne, les archives du SHD relatives au procès de Riom ou encore l'interview de Pierre Cot faite par le SHD.

Reste donc la question de savoir si l'accusation des journeaux d'extrême-droite était bien fondée, et c'est pour cela que je voudrais connaître l'état de l'Armée de l'Air à l'époque. Le problème en effet, est que l'affaire espagnole a été cause d'une grande baisse de moral au sein de l'Armée de l'Air: le personnel voyait le ministre enlever les appareils modernes, alors que les livraisons effectuées dans le cadre du plan I étaient déja ralenties par les troubles créés par la nationalisation. Moins d'appareils, donc moins de vol, donc un moral en baisse....qui était d'autant plus accentué par la presse d'extrême-droite, dont les accusations ne pouvaient laisser voir qu'une chose: Pierre Cot, selon les apparences, dilapidait l'Armée de l'Air alors que l'Allemagne menaçait.
Bref, pour établir une réponse correcte à cette question, il me faut comparer les chiffres que je peux avoir sur les livraisons avec, dans l'idéal, les avions disponibles par unité.

Bonsoir,

J'avoue que je ne perçois pas l'interêt de la recherche, car comme l'a fort bien indiqué Mosca le petit nombre d'avions déjà obsolétes ne pouvait en aucun cas affaiblir le potentiel de l'armée de l'air.

Les avions les plus performants livrés en nombre significatif étaient des Potez 540 -542 dont la plupart furent livrés directement à partir des usines Potez, les Dewoitine 372 étaient issus d'une commande Lithuanienne reportée sur l'Espagne et seuls peut être les Loire 46 pourraient être considérés comme détournés d'une destination militaire française.

Ces livraisons relevaient d'ailleurs plus de la gesticulation politique d'un gouvernement de Front populaire plutôt timoré, gesticulation qui se devait sur le plan de la politique interieure d'être contrée par les journeaux de la droite national par une campagne de presse qui relevait de la simple propagande. G. Howson présente le cas de la photo du LeO 20 parue dans l'Action Française et qui ressemble à mon sens beaucoup à un montage photographique.

Il me semble que si l'on veut reprocher au gouvernement de Front populaire d'avoir affaibli le potentiel aerien du pays c'est plus au travers des grêves et des réorganisations industrielles que dans les livraisons à la république espagnole qu'il faut chercher.

Cordialement.

Bonjour Azul. Merci pour la réponse que je viens seulement de voir.

Il est évident que le potentiel de l'AA n'est pas enlevé. Le problème, c'est que l'opinion publique croit d'emblée ce qu'elle voit dans les journeaux, que ce soit un mensonge ou non. Je suis entièrement d'accord avec toi sur le fait que l'affaire est plus politique qu'autre chose.
Disons simplement que je suis assez pointilleux pour mes recherches, et que je désire assez souvent trouver la lune.

M oi ce que je voudrais savoir, c'est l'état de l'aviation Espagnole avant le conflit

fanavman a écrit:

Bonjour Mosca, et merci pour ta réponse.

J'ai déja regardé le nombre d'avions livrés: je pense avoir sous la main tous les chiffres qui ont pu être avancés par des sources primaires ou par des historiens à partir de leurs travaux, mis à part le Docavia sur la guerre d'Espagne, les archives du SHD relatives au procès de Riom ou encore l'interview de Pierre Cot faite par le SHD.

Reste donc la question de savoir si l'accusation des journeaux d'extrême-droite était bien fondée, et c'est pour cela que je voudrais connaître l'état de l'Armée de l'Air à l'époque. Le problème en effet, est que l'affaire espagnole a été cause d'une grande baisse de moral au sein de l'Armée de l'Air: le personnel voyait le ministre enlever les appareils modernes, alors que les livraisons effectuées dans le cadre du plan I étaient déja ralenties par les troubles créés par la nationalisation. Moins d'appareils, donc moins de vol, donc un moral en baisse....qui était d'autant plus accentué par la presse d'extrême-droite, dont les accusations ne pouvaient laisser voir qu'une chose: Pierre Cot, selon les apparences, dilapidait l'Armée de l'Air alors que l'Allemagne menaçait.
Bref, pour établir une réponse correcte à cette question, il me faut comparer les chiffres que je peux avoir sur les livraisons avec, dans l'idéal, les avions disponibles par unité.

Je n'ai pas sur moi de chiffres précis. Mais ou peut tabler sur 1 100 avions de premiere ligne en métropole et presque autant en réserve. A part 6 Loire et 13-14 Potez 54, dont la moitié à moteurs Lorraine de basse fiabilité, je ne vois pas ce que l'armée de l'air aurait perdu en 1936. Et encore, aurait-il fallu rembourser les commandes espagnoles de 33-34-35 ce qui soit dit en passant, ne fut jamais fait...

Pas de quoi faire déprimer les équipages de l'AA.

yvon bonnemer a écrit:

M oi ce que je voudrais savoir, c'est l'état de l'aviation Espagnole avant le conflit

Bonsoir, les chiffres varient en fonction des auteurs, en théorie la dotation aurait du être la suivante pour l'aeronautica Militar (source P. Laureau):

1ere escadre Madrid Getafe :
Gr 11 Getafe 18 Ni 52
Gr21 Leon 18 Br XIX
Gr 31 Getafe 18 Br XIX + 6 FVIIb
+ les premiers Fury (3) et 1 P26

2eme escadre Seville Tablada
Gr12 Grenade 18 Ni 52
Gr 22 Tablada Br XIX

3eme escadre Barcelone
Gr 13 Prat de LLobregat 18 Ni 52
Gr 23 18 br XIX

Escadre d'Afrique
Tetuan 7 Br XIX, Melilla 7 Br XIX, Larache 7 Br XIX, Cap Juby 4 FVIIb + 6 dornier Wal à Melilla

Ecoles Cuatro Vientos 9 Br XIX, Los Alcazares 9 Br XIX et 6 Wal, Alcala 25 DH9

Aeronautica Naval 27 Vildebeest, 17 S62, 7 martynsuide F4 6 M18, 8 Wal, 8 Hispano E30, 1 E34 1 CASA III, 2 C30, 2 Avro 504 + 1 Osprey

A noter que beaucoup de ces avions n'étaient pas disponibles au 18 juillet 1936, que plusieurs n'étaient pas sur leurs bases de rattachement où furent amenés par leurs pilotes vers l'un ou l'autre camps.

A+

MOSCA a écrit:

fanavman a écrit:

Bonjour Mosca, et merci pour ta réponse.

J'ai déja regardé le nombre d'avions livrés: je pense avoir sous la main tous les chiffres qui ont pu être avancés par des sources primaires ou par des historiens à partir de leurs travaux, mis à part le Docavia sur la guerre d'Espagne, les archives du SHD relatives au procès de Riom ou encore l'interview de Pierre Cot faite par le SHD.

Reste donc la question de savoir si l'accusation des journeaux d'extrême-droite était bien fondée, et c'est pour cela que je voudrais connaître l'état de l'Armée de l'Air à l'époque. Le problème en effet, est que l'affaire espagnole a été cause d'une grande baisse de moral au sein de l'Armée de l'Air: le personnel voyait le ministre enlever les appareils modernes, alors que les livraisons effectuées dans le cadre du plan I étaient déja ralenties par les troubles créés par la nationalisation. Moins d'appareils, donc moins de vol, donc un moral en baisse....qui était d'autant plus accentué par la presse d'extrême-droite, dont les accusations ne pouvaient laisser voir qu'une chose: Pierre Cot, selon les apparences, dilapidait l'Armée de l'Air alors que l'Allemagne menaçait.
Bref, pour établir une réponse correcte à cette question, il me faut comparer les chiffres que je peux avoir sur les livraisons avec, dans l'idéal, les avions disponibles par unité.

Je n'ai pas sur moi de chiffres précis. Mais ou peut tabler sur 1 100 avions de premiere ligne en métropole et presque autant en réserve. A part 6 Loire et 13-14 Potez 54, dont la moitié à moteurs Lorraine de basse fiabilité, je ne vois pas ce que l'armée de l'air aurait perdu en 1936. Et encore, aurait-il fallu rembourser les commandes espagnoles de 33-34-35 ce qui soit dit en passant, ne fut jamais fait...

Pas de quoi faire déprimer les équipages de l'AA.

Merci beaucoup!

Avec du retard merci Azul