F3v2.0 Colonel
Nombre de messages : 8710 Age : 44 Localisation : Ici Date d'inscription : 23/03/2006
| Sujet: SS Richard Montgomery Mar 3 Fév 2009 - 0:14 | |
| - Citation :
- Le cargo américain SS Richard Montgomery s'est échoué en 1944 devant les côtes nord du Kent près de l'île de Sheppey dans l'estuaire de la Tamise (à 1,5 mile de Sheerness et à 5 miles de Southend). Sur 6 127 tonnes qu'il devait transporter à Cherbourg, 3 173 tonnes de munitions correspondant à 13 700 munitions dont 1 429 caisses de bombes au phosphore et 1 400 tonnes de TNT) ont été abandonnées avec le navire avant d'avoir pu être transbordées sur d'autres navires, comme le reste de la cargaison. Ces munitions menacent toujours d'explosion ou de fuite, justifiant une surveillance permanente par les garde-côtes et au radar. Le bateau polonais Kielce a été coulé au large de Folkestone en 1946 avec un tonnage comparable de munitions issues de la Seconde Guerre mondiale. Lorsqu'il a explosé en 1967, suite à une erreur de manipulation lors d'une tentative de récupération des munitions, il a produit une secousse de 4,5 sur l'échelle de Richter, provoquant une panique à Folkestone et laissant un cratère de six mètres de profondeur dans le fond marin.
Selon une étude du New Scientist (de 1970 ?) évoquée en août 2004 par la BBC, une explosion de l'épave du Richard Montgomery provoquerait une gerbe d'eau de plus de 300 mètres de hauteur, une projection de débris jusqu'à environ 3 km de hauteur dans le ciel, et un mini raz-de-marée de 4 à 5 mètres de haut. Rien que le TNT présent dans ce bateau correspond à 1/12e de la puissance d'une bombe atomique telle que celle larguée sur le Japon. Ce serait la plus forte explosion non nucléaire qu'il y ait jamais eu (selon l'auteur d'un article du New Scientist). La plupart des vitres de la ville de Sheerness, à 2 km de là seraient cassées et des bâtiments seraient endommagés par le souffle. En 2004, le ministère anglais des transports a précisé qu'une étude de risque était en cours. L'épave s'est cassée en deux et semble stabilisée. Les experts commissionnés estiment qu'il est moins dangereux de ne pas y toucher que d'y toucher, mais les rapports n'évoquent pas ou peu les risques pour l'environnement. Certaines munitions contiennent de l'azoture de plomb qui est un explosif primaire devenu commun lors de la Seconde Guerre mondiale, en remplacement du dangereux fulminate de mercure. Ce produit est également toxique mais plus stable et très peu soluble dans l'eau. Cependant, au contact de vapeur d'eau (et non d'eau liquide qui ne le solubilise pas), il peut de produire de l'acide azothydrique (HN3[1]) qui outre qu'il est un poison violent, explosif à température et pression ambiantes, est lui soluble dans l'eau. En solution, il peut se disperser dans la mer, mais également s'il est piégé dans une munition attaquer et dissoudre certains métaux (dont le cuivre, le laiton, le zinc et l'acier) en produisant des sels instables, explosifs (et toxiques). Certains craignent une production de cet acide, qui pourrait ainsi produire de l'azoture de cuivre instable et explosif susceptible en cas de choc de déclencher une explosion en chaîne. D'autres estiment que l'eau devrait dégrader les munitions après un certain temps et que l'azoture de cuivre a de fortes de chances d'être solubilisé et dispersé dans la mer en cas de corrosion suffisante pour que de l'eau puisse entrer dans les munitions. Plusieurs articles évoquent aussi le risque terroriste. http://fr.wikipedia.org morale de l'histoire: ne fouillez pas les site de crash | |
|