Amiot 143

Photo d'époque achetée 6 Euros sur E-bay.de

C'est à bord de telles antiquités, qui n'atteignaient même pas le 300 km/h, que des équipages furent sacrifiés pour bombarder de jour les ponts que les allemands avaient construits en 1940 !!!
Lors de cette mission, plus des 2 tiers des avions furent abattus, essentiellement par la flak ...

Plus de détails sur l'Amiot 143 : http://www.aviafrance.com/10.htm

Cette image est inhabituelle car les Amiot 143, bombardiers de nuit obsolètes en 1940, étaient réputés être intégralement peints en marron foncé ; or les surfaces supérieures paraissent recouvertes des 3 couleurs de Gris-bleu, vert kaki et marron des camouflages de jour classiques.



Les plexis du postes de pilotage et de la partie basse du fuselage sont cassés, les mitrailleuses ont été enlevées (probablement récupérées), la trappe d'accès est ouverte, l'avion semble avoir été détruit en partie avant l'arrivée des allemands, qui paraissent plutôt "décontractés" ...

. . . .

L'herbe est haute et ne porte de traces de roues ; il est donc probable que l'appareil a stationné là pendant plusieurs jours avant d'être abandonné. Le numéro de série n'est pas visible sur le gouvernail et l'imatriculation n'est pas répétée en couleur claire sous l'intrados ; l'identification précise de l'avion et du lieu sera donc dificile ...
Notez néanmoins les antennes ou le phare, et peut-être le pitot sous la cocarde ...

Très sympathique cette photo, c'est vrai que le camo sur un Amiot 143 c'est plutôt original en effet

J'ai de mon côté une vieille carte-postale (que m'avait envoyé Buck avec "Un du Normandie-Niemen"), représentatn un Bloch 200. Je tâche de restaurer l'image sur ordinateur à la f3V et je vous montre ce que ça donne

Voila pour le Bloch 200 :




Carte postale en ma possession - from Buck

Le ciel reste curieusement assez coloré par rapport au reste, mais il faut dire qu'entre le brun de l'avion et le brin de la terre il n'y a pas énormément de différences.

C'est parce que ta carte postale est colorisée, c'est-à-dire que des a-plats de couleurs ont été rajoutés sur ou sous une impression ou une émulsion photo ; les couleurs ne sont donc pas naturelles ...
Mais c'était un procédé de reproduction d'époque !!!

De mémoire, ces avions étaient peints en vert kaki, en fait assez proche de l'"Olive Drab" des américains.


Un petit détail sur l'Amiot 143 : son lance-bombe, extrait d'un reportage sur l'Ecole de l'Air de Cazaux :

Ok, merci pour l'info, si ce n'est pas naturel autant utiliser la photo normale, ça pourrait être comme ça alors :

C'est ça ;

Disons que la reproduction en quadrichromie que nous connaissons actuellement existait déjà, mais coûtait trop cher pour l'époque. Tu dois pouvoir encore donner un peu de contraste pour révéler des détails ...

J'aime bien scanner en couleur des photos ou des vieux journeaux en Noir & Blanc : ça rend un ton bleuté, sépia ou marron, même après avoir accentué le contraste, qui les rend plus "vivantes" qu'en mode "Noir & Blanc" calculé par l'ordinateur ...

Tiens, en passant, regarde ce que j'ai trouvé dans les "vieux papiers" pour ton "papier" à toi sur le Bloch 174 :
le premier proto !!!


La Vie Aérienne N°146 du 22 Février 1939 - Nouvelles en page centrale - Publi-reportage des écrous Simmons

Légende de la photo : BLOCH 174, bimoteur Gnôme et Rhone 14N21. Bombardier rapide puisqu'il donne une vitesse horaire de 500 km/h à 5.100 mètres d'utilisation. Toutefois son plafond peut atteindre 10.000 mètres, ce qui lui permet de passer inaperçu. Utile pour la grande reconnaissance, l'éclairage de jour et de nuit et le bombardemant de jour.

l'un de ces drôle d'avion s'est écrasé dans une foret proche de ma tribue, une collègue de police se souvenait avoir joué dans les restes de l'avion étant gosse...

Vespasiano a écrit:

Ok, merci pour l'info, si ce n'est pas naturel autant utiliser la photo normale, ça pourrait être comme ça alors :

si tu veux la passer en noir et blanc de manière impec si ce n'est pas déjà fait, enlève toute la saturation

L'appareil est l'Amiot 143 n° 113, qui a du se poser dans la nuit du 10 au 11 juin au retour d'une mission dans les environs de Sombernon, à cause d'un violent orage. Vu l'absence d'herbe autour de l'avion, le lieu devait être assez souvent visité.

Marc_91 a écrit:

C'est à bord de telles antiquités, qui n'atteignaient même pas le 300 km/h, que des équipages furent sacrifiés pour bombarder de jour les ponts que les allemands avaient construits en 1940 !!!
Lors de cette mission, plus des 2 tiers des avions furent abattus, essentiellement par la flak ...

Une vieille exagération qui a la vie dure. Le 14 mai 1940 20 Amiot 143 ont été engagés, mais 7 ont fait demi tour vue l'absence d'escorte plus 2 autres pour problème mécanique. Sur les 11 restants, 2 ont été abattus, 1 s'est posé dans un champs sur le retour (réparé), et un dernier a été accidenté en atterrissant à Mourmelon. Le reste a été plus ou moins endommagé, l'un assez sérieusement. Au total donc, 1 seul équipage et 2 avions perdus au combat.

Tubs a écrit:

Une vieille exagération qui a la vie dure. Le 14 mai 1940 20 Amiot 143 ont été engagés, mais 7 ont fait demi tour vue l'absence d'escorte plus 2 autres pour problème mécanique. Sur les 11 restants, 2 ont été abattus, 1 s'est posé dans un champs sur le retour (réparé), et un dernier a été accidenté en atterrissant à Mourmelon. Le reste a été plus ou moins endommagé, l'un assez sérieusement. Au total donc, 1 seul équipage et 2 avions perdus au combat.

Merci Tubs,

Voilà ce que c'est que d'être pressé et de ne pas avoir pris le temps de vérifier !!!
Merci aussi pour l'identification !!! ... Peux-tu me dire ce qui t'a mis sur la voie ???

Quand à cette photo, après un regard au Fana N°14 suite à un avertissement d'Aviafrance, il s'agit du Bloch 170-01 :

La Vie Aérienne N°146 du 22 Février 1939 - Nouvelles en page centrale - Publi-reportage des écrous Simmonds

Pour la photo du Bloch, j'ai posé la question à Jacques Moulin qui vient de sortir un livre sur le sujet.

Au sujet de l'Amiot c'était certainement pas un bolide, mais je pense que tous les béligérants avaient des vieux trucs avec lesquels il ne devaient pas faire bon aller faire un bombardement à 1000 m en plein jour. La vitesse n'est pas tout. Après il faut une part de chance. Si ces bombardements avaient réussi et arrêté les allemands on n'en parlerait pas du tout de la même manière.

Marc_91 a écrit:

Merci aussi pour l'identification !!! ... Peux-tu me dire ce qui t'a mis sur la voie ???

Ce n'est pas la seule photo qui existe. Une d'assez mauvaise qualité a été publiée dans le numéro 21 d'Avions.
Comme je l'ai déjà dit, le lieu semblait souvent visité par les allemands stationnés ou de passage dans la région, qui ne manquaient pas alors de photographier l'engin.

L'Amiot 143 était un bombardier ???
J'avais toujours cru que ce bimoteur était un avion de tourisme et que sa grande baignoire vitrée abritait un restaurant panoramique, idéal pour une visite aérienne des châteaux de la Loire...

Tubs a écrit:

Marc_91 a écrit:

Merci aussi pour l'identification !!! ... Peux-tu me dire ce qui t'a mis sur la voie ???

Ce n'est pas la seule photo qui existe. Une d'assez mauvaise qualité a été publiée dans le numéro 21 d'Avions.
Comme je l'ai déjà dit, le lieu semblait souvent visité par les allemands stationnés ou de passage dans la région, qui ne manquaient pas alors de photographier l'engin.

Heureusement que tu es là !!!

Trouvé ce matin cette autre photo, en cherchant autre chose, comme d'habitude :

Sur son site, à la page http://www.histavia21.net/HISTAV2/Cra1940.htm , Daniel Gilberti a écrit:

10-11 Juin 1940 - Sombernon (21)


Amiot 143 n° 113 du GBII/38
Se pose en rase campagne au retour de mission (Conditions Météo)
L'avion abandonné sur place sera récupéré par les allemands et sera vraisemblablement ferraillé ...
Source : Aérojournal Hors série N°5, page 70 (il y a une autre photo)

Il existe aussi un Amiot dont doit sans doute parler Histavia 21 tombé dans mon département, le lieu exact du crash est méconnu... sauf des locaux puisqu'une ex collègue de boulot se souvenait du lieu exact ou elle allait jouer avec les restes de l'épave étant gosse

à voir ici au 30 mai 1940: http://www.histavia21.net/HISTAV2/SAONELOIRE.htm

Une autre photo achetée récemment d'un Amiot 143. L'appareil ressemble à celui de Marc, mais plusieurs petits détails changent (capot moteur droit, camouflage de la section arrière du fuselage, tourelle avant) me font penser qu'il s'agit d'un appareil différent.



Encore assez difficile à identifier.....

C'est le même, mais pris en automne.

Le capot a disparu, peut être récupéré par les gens du coin. Le camouflage est le même, seulement tu es trompé par l'ombre rasante de l'aile, typique d'une fin d'après midi d'automne. Pour la tourelle, sans doute des enfants, voire même très probablement des soldats allemands, qui sont allés à l'avant de l'avion.

Marc_91 a écrit:

. . . .


Notez néanmoins les antennes ou le phare, et peut-être le pitot sous la cocarde ...

Plus vraisemblablement le porte fusée Holt équipé d'une de ces fusées.

Je suis fan de cet avion et la monographie de cet avion dans la revue avion indique que cet avion a ravitaillé la poche de dunkerque mais à partir du lendemain de la perte de l'aérodrome

alors je me pose plusieurs questions.

Un groupe de bombardement chargé du ravito on ne doit pas emporter grand chose mais on ravitaille comment par parachute ?

Une autre de mes questions est qu 'étant maquettiste les Amiot en AFN sur leur fin courant 43 furent des transport
et je voudrais connaître la livrée....

je sais je suis gourmand...

Amicalement

Pierre

Bonjour

Les Amiot 143 embarquaient dans leur carlingue une dizaine de colis de 80kg équipés d'un parachute. Ces colis étaient largués tout simplement par la porte d'accès au préalable démontée. Un câble de déclenchement automatique accroché dans la carlingue permettait l'ouverture du parachute peu après le largage.

Merci tu as des sources sur ce point?
Amicalement

pierre

Le récit d'un membre d'équipage publié dans la série d'articles sur l'Amiot 143 parue dans les premiers numéros d'Avions.

merci beaucoup

Amicalement

Concernant les pertes en Amiot 143, il faut souligner que la grande robustesse de la machine a malgré tout très certainement permis de sauver des membres d'équipages.