Aviation Ancienne
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 Jours après jours: la bataille de France

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Manfred
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MessageSujet: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptyMer 10 Mai 2006 - 9:05

BIBLIOGRAPHIE
(1) - ICARE n°53 1939-40/ La drôle de guerre
(2) - ICARE n°54 1939-40/La bataille de France vol I: La chasse (1°)
(3) - ICARE n°55 1939-40/La bataille de France vol II : La chasse (2°)
(4) - ICARE n°57 1939-40/La bataille de France vol III: Le bombardement, la reconnaissance
(5) - ICARE n°59 1939-40/La bataille de France vol IV : La reconnaissance et les GAO
(6) - ICARE n°74 1939-40/La bataille de France vol VII : L’aéronautique militaire Belge
(7) - ICARE n°87 1939-40/La bataille de France vol XI : L’aviation d’assaut la 54° escadre (2°
(8)- ICARE n°94 1939-40/La bataille de France vol XII : L’aviation d’assaut la 54°escadre (3°)
(9)-ICARE n°145 1939-40/La bataille de France vol XVI : La chasse (3°)
(10)-ICARE n°156 1939-40/La bataille de France vol XVII : La chasse (4°)
(11)L’aviation de chasse française 1918-1940
Jean CUNY & Raymond DANEL
DOCAVIA n°2 / ed. LARIVIERE
(12)Le Dewoitine D.520
Raymond DANEL & Jean CUNY
DOCAVIA n° 4 / éd. LARIVIERE
(13)L’aviation française de bombardement et de renseignement ( 1918-1940)
Raymond DANEL & Jean CUNY
DOCAVIA n° 12 / éd. LARIVIERE
(14)Les avions Dewoitine
Raymond DANEL & Jean CUNY
DOCAVIA n° 17 / éd. LARIVIERE
(15)Les moteurs à piston aéronautiques français ( tomes 1 et 2)
Alfred BODEMER & Robert LAUGIER
DOCAVIA n° 24 & 25 / éd. LARIVIERE
(16)Dewoitine D 520
DTU
(17)La guerre aérienne(1933-1945)
Patrick FACON
DOCAVIA n° 49 / éd. LARIVIERE
(18) La seconde guerre mondiale (tomes 1 & 2)
Raymond CARTIER
LAROUSSE/PARIS-MATCH
(19) Ceux qu’on n’a jamais vus
R.P. Guy BOUGEROL
Lieutenant observateur de réserve au 2/33
Aumônier de l’air
Ed. ARTHAUD
(20) Le temps des cocardes
Pierre SALVA
Les éditions du PANTHEON
(21) Chasseurs en vue On attaque!
Colonel A.A. LEGRAND
éd. Jacques GRANCHER
(22) Chasseurs du ciel
Capitaine ACCART
éd. ARTHAUD
(23) Dans le ciel de France
E. SEVERAC
éd. CIEUX COLLECTIONS
(24) Misère et grandeur de notre aviation
Lieutenant-Colonel LANGERON
éd. BAUDINIERE
(25) On s’est battu dans le ciel
Capitaine ACCART
éd. ARTHAUD
(26) Batailles dans le ciel
Marcel MIGEO
éd. COLBERT
(27) Aérojournal n° 43 : Le Potez 63.11 au combat
(28) Avions n° 142 : GC II/7 Les exploits d’un groupe de chasse en 39-40
(29) Aérojournal Hors-série n° 8 : Les avions français au combat Le Dewoitine 520 au combat
(30) Avions Hors-série n°14 : GC I/3 Les rois du Dewoitine
(31) Aérojournal n°40 : Dewoitine D.500-510 Le chasseur à la Française
(32) Avions n°133 cahier spécial Le curtiss H-75A en 39-40
(33) Batailles aériennes n°32 La guerre d’hiver 1939-1940: Staline attaque la Finlande
(34) Avions n°143 : Les exploits du GC II/7 en 1939-1940
(35) Batailles aériennes n°18 : Le GC I/2 dans la campagne de France (2°)
(36) Historia magazine n°254: Sedan: Les blindés à l’assaut.
(37) Historia magazine n°252: Les parachutistes en Hollande
(38) Chasseurs au groupe “La Fayette”
Jean GLISCON
ed. Nouvelles Editions Latines
(39) Batailles Aériennes n° 10 La campagne de France (3ème partie) “Vers la défaite”
(40) Batailles Aériennes n° 11 La campagne de France (4ème partie) “Les combats franco-italiens”
(41) Batailles Aériennes n° 17 Le GC I/2 dans la campagne de France (1ère partie)
(42) Batailles Aériennes n° 02 La bataille d’Angleterre: La RAF l’emporte
Icare NN n° 1, 3, 4, 5
Icare n° 128, 133, 138,143,152
Batailles aériennes n° 33, 35, 28, 34, 31, 30, 29, 27, 23, 22, 21, 20, 12, 16, 28,
(43) Aérojournal n° 42
(44) Aérojournal n° 35
(45) Historique du groupe de chasse I/2 “Les cigognes” (1914-1945) SHAA (1982)
(46) L’Armée de l’Air des années noires Vichy 1940-1944 Claude d’ABZAC-EPEZY éd.ECONOMICA
(47) L’Armée de l’Air de la victoire 1942-1945 Patrick FACON éd.ECONOMICA
(48) L’Armée de l’Air dans la tourmente La bataille de France 1939-1940 Patrick FACON éd.ECONOMICA
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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptyMer 10 Mai 2006 - 9:09

Avertissement au(x) lecteur(s):

Comme vous pourrez le constater si Manfred continue de me suivre ( ce que j'espère), je n'ai pas réussi à être exhaustif sur ce Jours après jours. Il avait beaucoup trop de chose et je n'ai pas eu le temps de tout écrire. Mais il y a quand même largement de quoi s'occuper...

A ce soir pour les nouvelles de la journée Jours après jours: la bataille de France 27
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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptyMer 10 Mai 2006 - 21:07

10 mai 1940:
Sur terre: La Wehrmarcht franchit les frontières de la Hollande, la Belgique et du Luxembourg à 05h35. A 07h00, le tiers des armées françaises entre en Belgique en exécutant la manoeuvre “Dyle”après un appel à l’aide.

En Belgique: Les Allemands se sont emparé du fort d’Eben-Emael.
Dans la matinée à elle seule, les avions allemands ont détruit 53 appareils belges.

En Hollande: Dès l’aube, les parachutistes allemands tombent sur Rotterdam, La Haye, et dans l’île de Moerdijke. La forteresse Hollande est envahie dès la première minute de combat.
Jours après jours: la bataille de France Paras10mai401xw
(36)
A la fin de cette première journée de guerre, l’aviation Hollandaise a perdu 65 appareils sur les 125 qu’elle possédait.

En France:
GR II/33: Bombardé par 6 Do17 à 5H30; 2 Potez 63.11 et 1 Bloch174 endommagés
“Le soleil se lève comme à l’accoutumée. Il fait bon ce matin...
J’entends un avion. Un gros lourd, sans doute, qui s’est un peu attardé à jeter ses papiers... Mais, on dirait qu’ils sont plusieurs, je les distingue vaguement: trois...six...neuf...douze. Ils volent à moins de 400, ce sont des bimoteurs à aile haute: pas des Français, peut-être des Anglais.
Ils rompent leur formation impeccable, un groupe de six tourne au-dessus du terrain, un autre groupe s’en va vers Laon.
L’un d’eux a l’air de vouloir atterrir, peut-être un nouveau groupe qui arrive chez nous...Mais pourquoi ne sort-il pas son train?
Quoi!...Un petit claquement, des lueurs à l’avant...Il fait sombre encore, je distingue très mal ces oiseaux-là.
Le petit bruit est devenu crépitement, je comprends avec tout mon être, avec mes yeux, mes oreilles, avec mon ventre qui se serre et mon coeur qui bat plus vite.
Explosions formidables, balles qui pleuvent comme grêle. La piste doit-être jolie....
Les Dorniers 17 virent au dessus de moi et repartent pour un nouveau passage sur le terrain.”

(“Ceux qu’on n’a jamais vus” R.P. Guy BOUGEROL )
Le GR II/33 effectue 4 missions dans la journée, qui rentrent toutes. Une dernière mission est effectuée en fin d’après-midi, car il semble que les Allemands avancent vite...
“J’ai préparé ma mission pendant trente minutes à la salle de renseignement, il nous faut faire vite.
17h45. Nous arrivons sur la piste. Les moteurs tournent. Je suis équipé, mais j’ai très soif et il n’y a rien à boire.
Je m’approche de l’appareil...J’ai le coeur serré, pincé, ma respiration est douloureuse, cela me fait très mal. Il faut tout quitter, les camarades, la popote, le confort, la sécurité, la vie, il faut braver la mort. Oui, je l’avoue, le 10 mai 1940 à 17h50, j’ai peur.
Je suis assis, installé, cela va déjà mieux. N’ai-je rien oublié: montre, carte, navigation,crayon, bloc-notes? Tout est là.
Le téléphone fonctionne... Allo, pilote...Allo, mitrailleur... OK.
-Prêt?
-Prêt.
Nous roulons, nous sommes en l’air. Altitude: 300. Un tour de piste.
Cap 86. 18h02.
Tout va bien, je n’ai plus soif, je respire à plein poumons.
Je navigue: dérive à droite de 4°.
Cap 82.
Voiçi la Meuse, Mézières-Charleville à droite, le terrain est en piteux état.
18h17. La forêt ardennaise s’élève vers nous. La Semois la creuse d’un sillon profond et sinueux; paysage splendide de calme, grosses prairies, troupeaux paisibles, fins clochers.
Le soleil est bas, les arbres s’allongent. Nous volons à cent cinquante mètres environs, tantôt sur un plan, tantôt sur l’autre, afin de mieux observer.
18h30. Nous survolons Libramont.
-OK?
-OK. Rien de nouveau.
18h35. Le village semble désert, les bêtes abandonnées.
Sibret. Il me semble apercevoir quelques uniformes gris à l’orée d’un bois. Mais nous volons à trois cents à l’heure....
-Mon commandant, nous approchons.
18h38. Bastogne... Oui, ce sont des Allemends. Ils sont vêtus de gris, mais cela passe si vite...
-Mon commandant, des Allemands... De l’infanterie.
-En êtes-vous sûr? Ce sont peut-être des Belges...
-Peut-être. Continuons.
Longvilly...Une clairière, des Allemands, il n’y a plus de doute, nous les survolons à cinquante mètres. Quelques voitures hippomobiles et plusieurs sections d’infanterie en colnne par trois.
-Desalme, feu!
Quel désordre! La mitrailleuse crépite, mille deux cents coups-minute; la colonne éclate dans tous les sens, les chevaux se crabrent...
Nous sommes loin, Beuvrange-les-Clervaux.
Encore des Allemands, de-ci, de-là, quelques lueurs. Nous sommes tirés par des mitrailleuses. Nous n’entendons rien, les moteurs tournent rond. Demi-tour. 18h45 Bastogne.L’avion est brutalement secoué, il va se briser. La carlingue est pleine d’une fumée âcre, nos tympans ont vibré.
Mais quelles sont ces lueurs, deux, quatre, des canons de 20? Nous venons d’encaisser un obus en plein fuselage, juste derrière le blindage du mitrailleur. Nous avons de la chance, nous volons encore et tournons autour du piton où est situé la batterie qui doit nous tirer à site négatif.
Cap 30. Nous filons vers Houffalize à trois cent cinquante à l’heure. Une forêt. Enfin le calme. Une clairière suit, feu d’artifice de balles traçantes auxquelles nous ripostons.
De nouveau, la forêt, le calme.
Encore des fantassins gris, des mitrailleuses, des voitures. Nous tirons.
18h55. Houffalize. Je note.
-Mon commandant, nous savons maintenant où ils sont...
-Oui, rentrons.
Cap 270.
La vallée de l’Ourthe. Il fait sombre.
Encore des voitures, des hommes, des mitrailleuses.
-Desalme, feu!
La mitrailleuse crache. Puis plus rien. Le calme.
Les moteurs ronronnent gentiment et nous survolons la forêt de Saint-Hubert.
Un carrefour: des motocyclistes s’arrêtent brusquement et se jettent derrière un arbre, dans le fossé. Ceux-ci sont kakis, ce sont des Belges en retraite vers Rochefort. Sans doute vont-ils , cette nuit, détruirent les ponts sur l’Homme.
19h05. Bièvre. Des cavaliers français sur des chevaux. Pas de motos, pas de voitures. Ils nous reconnaissent et nous battons des ailes.
Monthermé. Monceau-le-Wast.
L’avion roule, s’arrête, se tait. Nous sautons à terre, nous comptons les trous: un obus et deux balles. Les mécaniciens diagnostiquent.
Nous avons eu de la chance: l’obus a cisaillé, aux trois-quart, les commandes de profondeur et de direction. Des câbles n’auraient pas résisté.”
(témoignage du Lt Chery, observateur (In “Ceux qu’on n’a jamais vus” R.P. Rougerol))

GR I/22; 1 Potez 63.11 endommagé par bombardement.

GR II/52: Bombardé par 6 Do17: 2 Potez63.11 et un Mureaux incendiés; 2 Potez63.11 sérieusement endommagés; 6 potez63.11 touchés par balles.

GR II/36: 2 bombardements ( 15h00 et 17h00); 2 Bloch174 et 2 potez 63.11 incendiés; 1 Potez63.11 détruit et 5 autres appareils endommagés.

GAO I/520: à 17h30, 2 Potez63.11 sérieusement touchés par bombardement

GAO 2/551: 10 bombardiers allemands détruisent tous les appareils.

GAO 4/551: 04h55, destruction de 6 appareils sur les neufs en dotation.

GAO 516: à l’aube, 1 63.11 détruit, 1 63.11 et 4 Potez 39 endommagés

GAO 2/520: à 05h00, 2 appareils endommagés par 5 bombardiers allemands.

GAO 548: vers 17h00, 6 Me109 détruisent 1 Potez 63.11 et 1 Mureaux 115.(5)
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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptyMer 10 Mai 2006 - 21:16

Jours après jours: la bataille de France 10mai4019vo
In "La guerre Aérienne" P.Falcon

GBIII/54: “l’escadrille est sur le terrain de Roye, dans la Somme. Nous avons tout pour travailler, obus, bombes, essence, et le reste. Tout.... ou presque, car il manque les ceintures pour fixer les bombes dans les lance-bombes et personne ne sait où elles sont.” (Icare n°87)

GC I/2: Entre 4h35 et 20h30, le groupe effectue 48 sorties en 6 missions ; pas de perte, 3 victoires sûres (1 He111 posé à Velaine équipage prisonnier, 1 He111 obligé de se poser à Vahl-les-Bénestoff, 1 Bf 109 détruit) 1 probable (1 He 111).
Jours après jours: la bataille de France 10mai406jn Le He111 posé à Vahl-les-Benestoff(41)

GC III/2 : “ Le 10 mai 40, je couchais à Niergnies à proximité de la base, quand des sifflements et des explosions m’ont brutalement réveillé. Les allemands bombardaient le terrain. L’officier de service pendant la deuxième vague d’explosion, les vitres volent en éclats, a du mal à entendre le téléphone qui sonne: “C’est le guet qui nous informe que des avions allemands ont passé la frontière... On s’en était aperçu”...” (ICARE n°156 ; André Lansoy)

GC I/3 : le groupe vient de recevoir l’ordre de se rendre à Wez-Thuisy.

GC II/3 : 7 D520 “bon de guerre” viennent d’être pris en charge à Toulouse(12)

GC I/5 : “L’activité aérienne que nous n’avions pas pu identifier n’était pourtant pas habituelle, et j’obtins du Cdt Murtin, commandant de notre groupe de chasse, arrivé à son tour, l’autorisation de doubler la patrouille prévue à l’aube par deux avions de mon escadrille...” Petit déjeuner avalé, le Cne Accart et l’Adjt Perina décollent: “C’est toujours avec une certaine ivresse, tempérée de beaucoup de sérieux mais profondemment ressentie, que le pilote de chasse entame sa course vers le ciel où il va dessiner ses invisibles arabesques. Mais il s’y ajoutait , ce jours là, un sentiment de grandeur diffuse qui dépassait la beauté toujours renouvelée du décollage dans l’aube naissante , alors que le sol traîne encore sa couverture grisâtre quand la lumière éclaire déjà l’avion qui grimpe en frémissant.” Nos deux pilotes rejoignent rapidement le secteur de la deuxième armée, entre Sedan et Verdun.Ils découvrent alors quinze Me110 qu’ils attaquent en grimpant et sans la vitesse qu’il aurait fallu. L’attaque est manquée et nos chasseurs esquivent la riposte des 110 grâce à la maniabilité de leur avion. A ce moment, Accart entend l’appel de Bouvard qui signale un groupe de bombardiers Dornier qui s’en retourne de Reims. Bouvard et son co-équipier , le Lt Goupy, descendent un des bombardiers. Le Lt Goupy est , à ce moment blessé d’une balle incendiaire à la cuisse et a tout juste le temps et la force d’atterrir au terrain de Wez-Thuisy. Accart et Perina arrivent et abattent un Dornier qui se “vomit” dans un champ au nord de Suippes. Ensuite, retour à la base et, les pleins à peine faits, décollage pour une mission de protection d’un Potez63 qu’ils accompagnent au dessus des Ardennes. Retour à Suippes, et reprise de l’alerte. Après presque deux heures d’attente, l’ordre de départ est lancé et nos appareils décollent sous les bombes des Do17 ,accompagnés de Me110 d’escorte. “La suite sera démoniaque: après avoir tiré un premier Dornier, dégagé un Curtiss aux prises avec deux chasseurs allemands, abattu un Dornier dans le camp de Suippes, tout cela en quelques secondes, je rejoins, toujours aidé de Perina, le groupe des bombardiers qui a pris le chemin du retour. je vais alors ressentir une des impressions les plus pénible que j’ai pu connaître au cours de mes combats. J’aborde le Dornier masqué par l’empennage, légèrement trois quart arrière, et lâche un longue rafale qui porte. Je peux régler mon tir en virant légèrement pour accompagner mon but, car je suis assez près pour bien distinguer les impacts des balles sur les tôles. Elles frappent légèrement à gauche , puis d’une façon continue dans la cabine et je réduis les gaz pour ne pas dépasser l’objectif, mais j’arrête brusquement la rafale: en effet, de l’avion, dont les moteurs tournent encore, un parachutiste sort, et la corolle se déploie quand il passe à ma hauteur. Je me place légèrement à droite pour observer à la fois le Dornier et des chasseurs adverses qui se rapprochent quand se produit le drame dont je conserverai toujours la vision: de la trappe inférieure arrière du bombardier allemand, un homme a sauté à son tour, mais son parachute ouvert trop tôt reste accroché au fuselage. Traîné dans l’espace à 400 kilomètres à l’heure, le malheureux fait des éfforts désespérés pour tirer sur ses suspentes. Il remonte légèrement à plusieur reprises, mais chaque fois lâche à nouveau. Je suis en vol de groupe avec l’avion en perdition, me demandant ce que va faire le pilote quand je le vois abandonner à son tour l’appareil qui commence à fumer. Pendant que son parachute s’ouvre, le Dornier accentue rapidement son piqué. La vitesse augmente, l’homme accroché est ramené lentement vers la queue. IL est bientôt tout contre l’empennage. L’avion s’est engagé dans un piqué voisin de la verticale, puis passe légèrement sur le dos, fuit de plus en plus vite et meurt dans une formidable explosion sur les bords verdoyants d’une petite rivière.
En rentrant, le soir tombé, à Suippes, après avoir abattu en compagnie de Perina un quatrième Do17 aux environs de Dun-sur-Meuse, pour clore cette première journée de la bataille de France, j’apprendrai que de nombreuses bombes ont ravagé la ville à peine reconstruite des cendres de la première guerre mondiale: quarante-sept morts, cent blessés, des rangées lamentables de mutilés dont femmes et enfants surpris par la guerre dans leur logis.
Suis-je vraiment un assassin?”
(Général J. ACCART , in ICARE n°55)

GC II/5: 6h00 du matin. Reveil en fanfare! Les sirènes de la ville hurlent à l’unisson. Des avions remplissent le ciel.
Bombardiers Heinkel111. Dornier 17 et 215, protégés par une multitude de chasseurs Messerschmitt 109 et 110 survolent notre terrain.
Curieusement, la ville a donné l’alerte mais nous n’avons pas eu un coup de téléphone de l’état major ou de qui que ce soit. Les lignes de guet n’ont pas fonctionné. Des chapelets de bombes creusent d’énormes cratères. Le Mordan a du bon. Ses murailles épaisses sont une protection efficace contre ce déluge d’acier. Seul le sol tremble et de larges plaques de ciment s’écrasent au sol.
Nos avions, judicieusement répartis en bordure du terrain et bien camouflés par les mécanos, sont intacts. Sidérés, les pilotes des patrouilles d’alerte sont aux premières loges. La formation ennemie, son chargement largué, fait demi-tour.
Chacun se précipite pour évaluer les dégats. Ils sont pratiquement nuls, si l’on excepte les trous de bombe qui parsèment le terrain. Seule, une large bande le long de la route est utilisable pour le décollage.
Les cratères sont aussitôt balisés afin qu’un avion, en roulage, ne capote dedans.Nous sommes déjà dans les carlingues, attendant un ordre de décollage qui ne saurait tarder, espérons-nous.
Le commandant Hugues, au contraire, reçoit des directives formelles qui le laissent pantois.
-Interdiction de décoller. Attendez mes ordres. Soyez prêts, intime le commandant de la ZOE.
-Attendre quoi! hurle Hugues dans le combiné. Nous sommes prêts depuis longtemps! Il y a trois minutes, les fritz étaient sur notre tête! Que font les transmissions? Notre terrain a été bombardé. De quoi ai-je l’air, je vous le demande, mon général!
Jamis nous n’avons vu notre chef dans une telle colère!
-Silence, Hugues! Je sais ce que je fais!
-Je n’en suis pas si sûr !
Ulcéré, Hugues raccroche. Il murmure entre ses dents, pour lui-même:
-Même dans les coups les plus durs, en 17, je n’ai vu une telle incurie
.(21)
Vers 15h00, une douzaine de He111 ont bombardé le terrain du Mordan et la gare de Toul, sans qu’aucun ordre de décollage ne soit donné. Dendant ce temps, Nancy était sérieusement bombardée pour la troisième fois de la journée.
Vers 17h00, arrive enfin un ordre de décollage pour une mission de destruction sur le Luxembourg, qui a donné lieu à un combat avec une vingtaine de Me109. L’Adjt le Montgolfier réclame un chasseur adverse.(38)

GC II/6: Langlure-Vouarces.
Les bombardiers allemands passent sur le terrain et arrosent.... les champs environnants! Les avions décollent toute la journée en protection de terrain mais ne voient pas un seul appareil ennemi.

GC II/7 : Luxeuil Saint-Sauveur
“ Les pilotes d’alerte de la troisième escadrille ont été surpris au lever du jour et le chef de patrouille, alors qu’il courrait vers son avion, a même été blessé gravement par le mitrailleur d’un bombardier ennemi arrivant au ras du sol.
Quelques minutes après, les deux autres décollent. L’un d’eux est presqu’immédiatement abattu ( Commandant Clicquot de Mentque) et l’autre poursuit des avions qui lui échappent. C’est terminé pour la réaction aérienne.
Les trois ou quatre canons de 25 mm qui défendent le terrain ne tirent pas tout de suite. Lorsqu’ils ouvrent le feu, les servant sont immédiatement aveuglés par les gaz de poudre car il manque une pièce essentielle à la bouche de leurs armes.Les allemands eux les repèrent et les attaquent aussitôt. Un coup au but sur l’un des emplacements de tir met quasiment fin à la réaction de notre DCA légère.
Les Heinkel 111 font alors ce qu’ils veulent, dans un ciel où personne ne s’oppose plus à eux.
Sans se presser, comme au champ de tir, ils passent sur le terrain à basse altitude et bombardent et mitraillent tout ce qui leur semble interressant, à commencer par les avions. Il faut croire qu’ils ne sont pas très adroits puisqu’ils me ratent d’ailleurs de peu, détruisent un ou deux avions voisins, et endommagent légèrement nos installations. Enfin, à bout de munition, ils s’en vont sans problème
.”(ICARE n°145 témoignage de Pierre Boillot)
Dans la matinée, une patrouille commandée par le Cne Hugo a attaqué et abattu un He111 qui s’est posé sur le ventre près de Belfort.
Dans l’après-midi, des bombardiers sont signalés en direction du terrain et deux escadrilles (3ème et 4ème) décollent pour les intercepter.En fait, il s’agit de Bf110, qui surprennent les MS406 : un pilote tué (Sous-Lieutenant Collens), un autre gravement blessé à l’oeil, un avion détruit , plusieurs autres endommagés!(9)

GC II/8 : “ A l’aube , je commande la patrouillle d’alerte. Il fait encore nuit quand les bombardiers allemands attaquent le terrain de Calais. Les bombes commencent à tomber et je donne l’ordre de mettre en route mon avion et celui de mon équipier.
Je mets précipitamment mon parachute lorsqu’un mécanicien vient me dire: ‘ Mon lieutenant, vous pouvez l’enlever car ils ont fait la vidange’. Cela signifie que mon avion est pulvérisé et , hélas, l’adjudant qui se trouvait dans la carlingue pour effectuer la mise en route de même que le soldat qui tournait la manivelle sont tués tous les deux.
Mon équipier, le sergent Honorat, plus chanceux, réussit à décoller en slalomant à travers les trous criblant le terrain.
Il revient en annonçant qu’il a descendu un He111.
Première victoire et premiers tués.”
(ICARE n°156 ; Colonel Dutey-Harispe)
Trois MB152 ont été détruits, neuf autres ont été endommagés.Le S/C Honorat a abattu un He111 en collaboraton avec le Sgt Durand du III/1.(44)

En Angleterre: Démission du cabinet Chamberlain; Churchill forme le nouveau gouvernement.
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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptyJeu 11 Mai 2006 - 20:34

11 mai 1940:

En Belgique:
Constatant que la ligne du canal Albert est tournée par la chute du fort d’Eben-Emael, le GQG belge décide de replier ses troupes sur la ligne “KW”.

En France:

GAO 502: 2 de ses 3 potez63.11 ont été détruits au petit matin.

GBIII/54: “de bonne heure, je (Marc Jeunet , commandant de l’escadrille) cours à Paris chercher des ceintures chez Alkan, la firme qui les fabrique (les ceintures des lance-bombes).
C’est la guerre, mais... il se trouve que c’est aussi la veille de la pentecôte et tout est fermé. Il me faudra parlementer longuement avec le gardien qui finira par me donner les précieuses ceintures en échange du seul bon que je lui ai signé. Je rends encore hommage au sens du devoir de cet homme.”
(Icare n°87)

GC I/2: de 4h40 au milieu de l’après midi, le groupe a effectué 27 sortie en 5 missions ; 1 victoire sûre en collaboration avec le GC II/5 (1 He111) , 2 probables (1 Ju 88 et 1 He111). Mais, dans nos rangs : 1 mort (le Cne Hyvernaud coiffé par 3 Bf109 lors d’une attaque d’un Ju 88; son coéquipier, l’Adt Chabert les avait repéré et signalé par radio, mais le capitaine semble ne pas avoir reçu le message) et trois avions définitivement perdus.(35)

GC I/3 : Le groupe a décollé de Cannes, et après une escale de ravitaillement à Valence, s’est posé sur son terrain de Wez-Thuisy. Le I/3 dispose de 37 Dewoitine 520.(30)

GC II/4 : La patrouille d’alerte (S/Lt Plubeau, Adjt Tesseraud et S/C Jaussaud) est envoyée sur un groupe de bombardier venant de l’est. Quelques minutes plus tard, la patrouille découvre les bombardiers qui sont escortés de Me109 et les attaque.Le S/Lt Plubeau abat un He111 (qui sera réclamé par la DCA) et un Me109.(3)

GC I/5 : le terrain de Suippes a été plus ou moins touché par les bombardiers allemands mais sans perte d’avion. Le S/Lt Warnier décolle pour une mission de protection d’un Potez63 lorsqu’il apperçoit des Do17 et les attaque, oubliant sa mission de protection. Warnier abat deux des bombardiers ennemis dont un en collaboration avec le Lt Scotte.(9)

GC II/6 : Le groupe a rallié Maubeuge hiers, en fin d’après-midi. Au cours du trajet; ils ont rencontré et attaqué sans résultat des Dornier 17.

GC II/7: Une bombe de gros calibre s’est abattu sur le hangar de la troisième escadrille, pulvérisant le premier D520 du groupe en cours de préparation et tuant ou blessant plusieurs mécaniciens.
Une patrouille de la 4ème escadrille a attaqué des stukas qui étaient en train de bombarder le terrain de Lure où est basé un GR de la 55ème escadre.Le Sgt Boillot a descendu un des bombardier, mais a vu son appareil fortement endommagé par le mitrailleur arrière du Stuka. En se posant sur le terrain de Lure, le Sgt Boillot s’est fait copieusement mitrailler par la DCA légère du GR, heureusement sans autre dommage qu’une série de trous dans son fuselage!(9)
Après deux jours de guerre intensive, il reste au groupe moins de 20 avions!
Une patrouille de la 3ème escadrille, commandée par le Cdt Durieux, attaqué un gros peloton de Heinkel111 qui se dirigeait vers Langres.”Les 111 volaient en formation très serrée, pour se protéger mutuellement. C’était un spectacle impressionnant de voir un véritable tapis de feu converger vers votre avion, formé par les balles traçantes expédiées par les mitrailleuses des tourelles arrières. Il fallait cependant traverser ce tapis de feu pour se trouver à bonne distance de tir. Et ce n’était pas une partie de plaisir... Le pire fut cependant pour moi de voir les petites flammes d’arrivée de mes obus sur le moteur gauche d’un He111, et son hélice de continuer à tourner tranquillement.
Nos canons étaient approvisionnés avec des obus à fusée trop sensible, et explosaient au premier contact.(Ce grave défaut ne fut corrigé que sur le Dewoitine 520 qui était approvisionné en obus perforants).
Mon He111 fut finalement assez endommagé pour être contraint d’abandonner le peloton et se “vomir” du côté du lac des Settons dans le Morvan, avec un ou deux autres.
”(ICARE n°156; témoignage de René Panhard)

GC II/8 : Mission de protection sur la Belgique malgré le peu d’appareil restant après le bombardement. Au retour, le sous-lieutenant Dutey-Harispe achève un bombardier allemand qui s’abîme dans la mer aux environs de Nieuport. La victoire ne peut lui être attribuée par manque de témoin.(10)
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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptyVen 12 Mai 2006 - 13:13

Côté Luftwaffe

10 mai 1940

L'offensive de la Wehrmarcht commence par une attaque contre les Pays-Bas et la Belgique (zone d'opération de la Luftflotte 2).
Dès les premières heures, les Allemands prennent l'avantage sur leurs adversaires notament du fait de l'élément de surprise qui permet la destructions de la quasi-totalité des forces aériennes néerlandais et Belges au sol. Celles qui restent sont si peu nombreuses qu'elles ne peuvent plus avoir d'influence sur la suite des combat.

Durant la journée 9 appareils de la Jagdwaffe aurait été perdus pour 23 victoires homologués par l'OKL (les revcendications des pilotes étant de l'ordre de 80 victoires..., les pertes réelles des aviations alliés pouvant avoir été de près de 60 avions sont une dizaine de belges et d'hollandais, au moins treize français et près de trente britaniques).
Chiffres donnés par Ciel de Guerre n°08


Quelques evenements de la journée...

Pays-Bas

Le 5.(J)/TrGr 186 intercepte des Fokker D.XXI du 1er JaVa. Le combat dure près de dix minutes et les allemands revendiquent pas moins de 4 Fokker D.XXI vers 06h45 pour la perte de 2 Bf 109 (en vérité, il semble que seul 1 Fokker ait été perdu). L'un des pilotes allemand abattu serait le Staka : Hauptmann Dieter Robitzsch (il sera confié à une unité britanique et évacué vers le Canada).

La 6./JG 27 intercepte quand à elle près de Rotterdam des Fokker XXI escortant des Blenheims (?). Un affrontement s'engage durant lequel les Unteroffizier Herbert Krenz et Leutnant Julius Neumann revendiquent chacun un chasseur (en vérité, seule un semble avoir réellement été abattu). 2 Blenheim seront quand à eux abattus par les Unteroffizier Heinz Uebe et Leutnant Werner Wenzel.

Les He 111 du KG 4 subissent eux une lourde perte puisque un He 111 avec à son bord le Kommodore: Oberst Martin Fiebig est abattu par des chasseurs de la 3ème JaVa. Il sera cependant libéré quelques jours plus tard. 2 autres appareils, au moins, de la 5./KG 4 auraient étés abattus.

La 8./JG 26 inteceptent quand à elle 4 Fokker T.V revenant d'une mission de bombardement sur Ockenburg. Un des appareils sera abattu par de Leutnant Gustav Sprick.
Un pilote de la 9./JG 26 sera quand à lui signalé perdu du fait de la DCA. il s'agit du Leutnant Wolfgang Ludewig.

Belgique

Les Do 17 du KG 77 sont chargés de bombardés (à la SC50) le terrain de Scheffen/Diest. Les appareils Belges sont alors surpris en plein mouvement et les Hurricanes du 2./I./2. Aé sont trés lourdement touchés.
Plus tard dans la journée, les Do 17 patent bombarder le terrain d'Neerhespen où le 1./3. Aé subit de lourdes pertes.

Le KG 27 subit une perte puisqu'un He 111 en queue de formation est abattu par le Capitaine Van den Hove (une des rares pilotes de la 2./I./2. à possédé encore un Hurricane en état de vol).
Les He 111 retournent par la suite bombarder le terrain d'Evere puis celui de Belsele détruisant là encore plusieurs Battle.

Une Staffel du Ju 87 du StG 2 attaque quand à elle l'aérdrome de Nivelles où quelques Fiat CR.42 du II./2. Aé sont déteruits. Un court combat s'engage entre avions Belges et Allemands au cours duquel un Ju 52 du 17./KGzbV 5 est abattu par le Capitaine de Callatay.
Des Bf 109 du JG 1 intervienent alors dans le combat et un des chasseurs est endommagé par le Lieutnant Goffin. Son pilote, l'Oberleutnant Dutel réussit, cependant, à ramener son appareil en le posant sur le ventre près d'Aix la Chapelle.
Le I./StG 2 intervient vers midi sur le terrain de Brustem où au moins 14 Fiat du 3./II./2. Aé sont détruits dans le bombardement.


Un combat s'engage entre des Bf 109 du 3./JG 27 et des Gladiator, combat durant lequel, le Bf 109 du Feldwebel Hoppe est abattu (par le Lieutenant Dufossez) contre la perte de 2 Gladiator (victoires revendiqués par les Unteroffizier Heinrich Becher et Leutnant Erwin Axthelm).

Un Do 17 de la 2.(F)/123 piloté par l'Oberleutnant Von Schaessler est abattu par un Re,ard R.31

France

Des Bf 109 de la 3./JG 2 intercepte un Potez 63 près d'Echternach vers 08h20, l'appareil est revendiqué par l'Oberleutnant Hans-Josef Hauenschild.

Le 3./JG 53 combat, quand à lui, près de Metz face à des H.75 vers 13h55 dont un est revendiqué détruit par l'Oberleutnant Wolfgang Lippert (sa 3ème victoire). Dans le même combat, les Bf 109 du II./JG 53 revendique un autre H.75 pour le Feldwebel Stefan Litjens. Dans le même combat, le Bf 19 E-4 du Leutnant Gerhard Carnier est abattu au S. de Thionville par les H.75.

Un Morane est abattu au N.E. de St-Vitry par le Leutnant Heinz Gödecke.

Un Bf 109 E-1 de la 3./JG 1 est endommagé à 30% (dans un combat ?) mais réussit à rentrer à sa base.

Les Bf 110 ne sont pas oublié puis des appareils du I./ZG 26 sont attaqué vers 05h30 par 2 Curtiss h.75 du GC I/5. Le Bf 110 C (W.Nr. 3011) "U8+Dl" est gravement endommagé et soit se poser sur le ventre. Le pilote : Feldwebel Hans Reimann est fait prisionnier de guerre mais son mitrailleur : l'Obergefreiter Heinrich Röwe est tué dans le combat.

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Combats aériens sur la Corne de l'Afrique (juin 1940 - novembre 1941)
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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptySam 13 Mai 2006 - 13:31

12 mai 1940:

Les troupes allemandes progressent en Belgique.
Jours après jours: la bataille de France 12mai4026wp
Etat de l'avance Allemande au 12 mai

En Belgique:
Les troupes franco-anglaises en route pour porter main-forte aux Belges, ont été violemment attaquées par les bombardiers allemands. Un peu partout , ce ne sont que camions en flammes, routes crevées d’entonnoirs, morts et blessés parmi soldats et réfugiés...

En France:
Dimanche de pentecôte.
GBI/54, II/54 et II/564: Les 21 avions disponibles à l’escadre, représentant la totalité de l’aviation d‘assaut française de ce jours sont engagés.douze appareils au 1er groupe (4 patrouilles de trois) et 9 au deuxième groupe (3 patrouilles de trois).
“Les Breguet 693 sont en état d’alerte depuis 09h00 sur ordre du QG. Le but de la mission est présenté ainsi: Les ennemis ont franchi la Meuse entre Maestricht et Namur et attaquent la ligne de résistance belge. Par suite de circonstances inexpliquables, le Génie belge n’a pas pu faire sauter la totalité des ponts qui enjambent le fleuve. Les unités cuirassées ennemies déferlent sur la rive gauche. Les avions d’assaut doivent en premier lieu faire sauter les ponts encore intacts, puis essayer d’enrayer l’avance des tanks ennemis ( routes de Liège à Tongres et Hasselt , et de Tongres à Maestricht)
11H50 : les moteurs tournent et les équipages prennent place à bord; hormis leurs instruments de navigation et leur revolver, ils n’emportent rien avec eux: ni papiers d’identité, ni insigne d’escadrille, ni lettre , ni argent, ni portefeuille...
12H00 : Les avions gagnent leur position d’envol au starter.
12H05 : dans l’ordre prévu, les avions décollent sans incident.
L’approche en territoire français est faite à une altitude de 600 mètres environ, avant de passer en vol rasant 50 kilomètres avant la ligne de front. Nous survolons en rase-motte les toits de liège où la population massée dans les rues nous acclament. Nous escaladons les collines bordant la meuse au nord de la ville et c’est la surprise, épouvantable.
A 7 ou 8 km, en avant des colonnes allemandes, vole un mouchard: un Henschel, qui, lui, a une radio efficace. Il prévient la colonne protégée par une DCA de poms poms de 40mm portées sur des camions très mobiles, les uns se relayant en position de tir pendant que les autres font mouvement en avant de la colonne jusqu’à une nouvelle position.
Le premier groupe se heurte à un rideau de feu extrèmement dense. 7 breguet sur 12 sont descendus, dont celui du commandant Plou (fait prisonnier) et celui du lieutenant Delattre (tué). Au 2ème groupe, l’une des patrouilles perd un avion (le navigateur, fils du général de la Porte du Theil, est tué, le pilote sera prisonnier). L’autre patrouille, la mienne, arrivant par le travers, n’a pas été signalée par le mouchard. Elle passera sans grands dommages, et cependant, j’ai un souvenir particuloièrement précis de cette minute.
Ce sont des camions et des camions bourrés de soldats, et cela roule, roule. Parmi eux, une voiture de commandement. J’ajuste au collimateur. Je vise. Je vois la trace lumineuse de mes obus et leur impact dans la voiture, à moins de 60 mètres. Mais tout cela se passe au ras des arbres et j’ai piqué s’en m’en rendre compte pour conserver l’objectif au centre du collimateur. C’est un grand bruissement de branches et de feuilles. L’avion est passé dans les arbres, il est déséquilibré, mais il faur continuer, vider les chargeurs, larguer les bombes et j’arrive à corriger à peu près en agissant sur les flettners. Puis il faut rentrer au terrain. L’atterrissage est un peu acrobatique, mais la mission est accomplie, l’avion est réparable, l’équipage est sauf.”
(Témoignage de Marc Jeunet In ICARE n° 87)
Jours après jours: la bataille de France 12mai4032ay
un Breguet693 abattu près de Vroehoven (7)
Au soir du 12 mai, l’aviation d’assaut française a perdu presque la moitié de ses effectifs!
Un équipage du GR II/22 a photographié des convois allemands à Bouillon, petite ville Belge, pas très loing de Sedan, située à quelques kilomètres de la frontière française.(5)
Jours après jours: la bataille de France 12mai4017qt (5)

GC I/1: Une patrouille triple conduite par le Cne Calmon , ayant pour mission la couverture du secteur de Namur a attaqué 3 Do 215: les allemand ont lâché leurs bombes dans la nature et se sont enfui, un de leur appareil avec deux moteurs en feu.(9)

GC I/2: 9 bombardiers ont laché 60 bombes sur le terrain de Toul-Ochey;pas de tué ni de blessé, la piste est presqu’intacte, la barraque des mécanos volatilisée, trois Morane touchés à des degrés divers (1 bon pour la réforme). Le groupe effectue 34 sorties en 5 missions: RAS(35)

GC I/3 : Arrivée de l’héchelon roulant et “premiers” problème technique : dans la nuit, le système de réchauffement des mitrailleuses a fait exploser les balles incendiaires! Il faut remplacer le système.

GC II/3 : 2 D520 ont été pris en charge par le groupe.(12)

GC II/10 : le groupe détache plusieur patrouilles à Chantilly-les-Aigles en renfort du GC I/1.
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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptySam 13 Mai 2006 - 13:54

Ma petite contribution pour illustrer l'attaque des Breguet 693 lors du dimanche de la Pentecôte 1940.
Jours après jours: la bataille de France Br6933ef
Jours après jours: la bataille de France 12 Fana N°184 - mars 85

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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptySam 13 Mai 2006 - 14:04

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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptySam 13 Mai 2006 - 21:33

13 mai 1940:
Sur terre:
Après une violente attaque de bombardiers, qui durera cinq heures, sur les positions françaises , l’infanterie allemande attaque Sedan à midi et traverse la Meuse à 16h00 .(36)
Jours après jours: la bataille de France 13mai4020wd
Les troupes allemandes traversent la Meuse (18)

En Hollande:
Les bombardiers allemands de Kesselring ont rasé Rotterdam, faisant près de 30.000 victimes(37)
Jours après jours: la bataille de France 13mai4018bx (37)

En France:
GAO 511: à 16h30, 20 He111 ont détruit 3 Potez 63.11, 2 Potez 39 et 1 Potez 58.(5)

GC I/1 : Une patrouille triple conduite par le Cne Coutaud en converture du secteur de Namur a attaqué un Do17 et l’a laissé désemparé ( une victoire probable).(9)

GC I/2: entre 4h50 et 20h15, le groupe effectue 24 sorties en 5 missions , les pilotes voient des bombardiers , mais n’arrivent pas à les rattraper.Le S/Lt Audebert arrive en renfort.(35)

GC I/3 : Trois patrouilles triples du I/3, renforcées d’une patrouille triple du GC I/1 et d’une autre du I/8, ont effectué une mission de protection de Léo451 des GB I/12 et II/12 chargés de détruire des troupes ennemies dans la région de Bouillon-Florenville entre 19h00 et 20h00. Le ciel est couvert avec plusieurs couches de nuages dont la plus basse se trouve à mille mètres.Les chasseurs n’ont pas trouvé les bombardiers et se sont retrouvés en plein à l’arrière des lignes ennemies dont les tropupes avancent beaucoup plus vite que prévu. Malgré la Flack légère très aggressive, les pilotes abattent 3 Hs126 et un He111 : Adjt/C Bourbon (1 Hs126) ; S/Lts Salva et Boutarel (He111) ; patrouille Pape-Schneider-Dumoulin (1 Hs126) ; patrouille Blanck-Vinchon-Rigalleau (1 Hs126).(30) et (20).

GC II/3 : le groupe vient de recevoir 4 D520.(12)

GC III/2 : 9 He 111 ont bombardé le terrain.(10)

GC II/7: (3ème escadrille) une patrouille en alerte renforcée (Lamblin, Valentin et Panhard) est envoyée sur deux Do17 survolant les Vosges entre Obernai et Gérardmer. Pendant que Lamblin occupait les trois Messerschmitt de protection, Valentin et Panhard ont réussit à descendre un des Dornier.(10)

ECM I/16: “...parti à 6h00 dumatin pour une couverture au “guet oscillant” avec mes deux équipiers. On nous avait donné l’altitude de 4.000, et alors, au lieu de prendre 4.000, j’ai fait prendre 1.000 mètres de plus, pour pouvoir piquer,pour avoir plus de vitesse en cas d’attaque de chasseur.
Arrivé à 5.000 mètres, que vois-je? Un spectacle absoluement extraordinaire, un spectacle venant de l’est , un véritable défilé de 14 juillet: 50 à 70 avions Heinkel 111, protégés par des bimoteurs Messerschmitt 110. On essaie la radio: rien du tout. Ils avançaient toujours et soudain, d’un seul coup, je vois les Hurricane de la chasse anglaise du terrain d’Auberive qui attaquent les Messerschmitt110. Je m’aperçois alors que les Heinkel marchaient toujours en formation mais il n’y avait plus de chasseurs pour les protéger. Je pique avec mes deux gars derrière, je m’en souviens, je les ai attaqué de 3/4 face, et puis là, presque à bout portant avec mes deux canons et mitrailleuses, je n’ai pas vu si j’avais descendu quelque chose. Je reviens et pour mes deux autres gars, c’est la même chose: pas du tout inquiétés par les mitrailleurs, ils n’ont pas tiré. Vous savez pourquoi? Ils croyaient que c’était les 110 qui arrivaient sur eux et ils ne s’attendaient pas à voir des Potez 63. La bagarre, à ce moment-là j’allais faire une troisième attaque, lorsque mon mitrailleur qui s’appelait Bruyère, m’a dit: “Attention, tu as un avion dans le cul”.
Que vois-je derrière moi? Un Messerschmitt qui allait me tirer. Je pars en virage plein gaz et je me dis: “Il ne m’aura pas, il ne m’aura pas”
Le type virait avec moi bord à bord et c’est là que j’ai vu celui-ci avec ce casque blanc, un pilote remarquable, un type extraordinaire, mais j’avais tellement en main le Potez que j’arrivais, à force de serrer mon virage, à me dégager, et c’est moi qui allais être derrière lui. L’autre, voyant ça a décroché par retournement et j’ai piqué derrière, mais le Potez 63 piquait moins bien que le 110.....
Il m’a semé et je suis rentré
.”(In ICARE n°156 ; témoignage de Henri Cormouls)

Capitulation de Rotterdam.La reine de Hollande part pour l’Angleterre.(36)
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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptyLun 15 Mai 2006 - 13:21

14 mai 1940:
Sur terre: Les panzers de Guderian passent la Meuse. Les populations civiles des Ardennes commencent leur exode.(36) “ Depuis trois jours, les blindés allemands,au débouché de la forêt des Ardennes, poussent vers Sedan qui est le verrou naturel de la route du sud. Si ce verrou saute, le front français sera rompu et les blindés se répandront dans la plaine pour prendre à revers les troupes situées de part et d’autre de la brêche ouverte. Le 14 mai, l’effort allemand atteint son point maximal et la Luftwaffe jette toutes ses forces dans la bagarre”(20)
En France:
“Le GQG français a pris conscience de la grave menace que l’attaque allemande sur Sedan fait peser sur la ligne de front, en plein centre de son dispositif. Des concentrations énormes (plus de quarante divisions dont dix cuirassées) dans un espace restreint, s’avancent comme un coin sur la Meuse, en amont et en aval de Sedan; la Semoy franchie, le Chiers franchi, la Meuse franchie; le fléchissement de l’aile gauche de la 2ème Armée, celui, plus profond encore de la 9ème Armée; des chars ennemis apparaissent en grand nombre sur la rive gauche de la Meuse par des ponts laissés intacts dans le désarroi dû à la soudaineté de l’attaque. On lance alors tout ce que l’on peut trouver pour colmater la brêche et on demande au bombardement de couper les ponts afin d’arrêter le flot des troupes allemandes.” (49)
Les groupes I/34, II/34, I/38, II/38, équipés d’Amiot143 antédiluviens peints en noir et 6 LéO45 du groupement 6 sont alors envoyés pour détruire les ponts: “la 38ème escadre attaquera et détruira les ponts sur la Meuse, au sud et à l’ouest de Sedan, tandis que la 34ème escadre attaquera et détruira, à l’est de Sedan, les ponts sur le Chiers, afin de ralentir le courrant des renforts que l’ennemi se hâte de pousser dans la poche entre le Chiers et la Meuse.
Jours après jours: la bataille de France 14mai4019aq
L'Amiot143 (49)
Jours après jours: la bataille de France 14mai4034in
Les LéO45 (49)
En outre, les formations attaqueront à la bombe et à la mitrailleuse les rassemblements de troupes et les convois qui se trouveront dans la zone des objectifs.”(49)
A 11 heures quinze, les premiers Amiot décollent. La 34ème escadre marche en tête avec 6 appareils (réduits à 5 puis 4 par suite d’ennuis mécaniques) , suivie de la 38ème (12 appareils) et les avions se dirigent vers le terrain de Fère-en-Tardenois où les chasseurs d’escorte les attendent vers 12H15. Altitude de bombardement : 900 mètres. Les Amiot sont chargés avec seize bombes de 50 kg et de deux bombes de 100 kg.”Cap sur Poix-Terron à 15 km au sud de Mézières. Le plafond est de 1.000 mètres avec six-dizièmes de cumulus de beau temps. Nous volons à 900 mètres. Passé Poix-Terron, je met le cap sur Vrignes-Meuse. Le ruban de la Meuse se dessine au loin. Sedan est en vue.” (4)
Vers 13h00, les premiers avions arrivent sur Sedan et commencent à subir les tirs de la flack. L’avion du commandant de Laubier est le premier touché et est descendu en flammes.
Jours après jours: la bataille de France 14mai4021xm
Les restes de l'appareil du commandant de Laubier(49)
Le commandant de Laubier et le pilote seront tués et les trois autre membres de l’équipages sauteront en parachute.(4)
Tous les ponts sont coupés sauf un, le pont de pierre le plus près de la ville, et celui-là, il faut l’avoir!...”Le centre de Sedan est en grande partie détruit et le sera encore davantage dans le courrant de la journée par les français eux-mêmes. Pendant toute la journée, ceux-ci s’efforcent d’empêcher le passage par des attaques aériennes et de détruire le seul pont sur la Meuse encore intact. Sans arrêt, les Potez et les Moranes se lancent vers leur objectif avec un cran qui mérite d’être mentionné. Car il faut vraiment de la témérité et du cran pour plonger ainsi dans l’enfer déchaîné par notre DCA.
Sans arrêt, des avions ennemis sont abattus. Après chaque coup au but, l’explosion fait un panache de fumée qui reste un instant suspendu verticalement dans l’air surchauffé. Quelquefois un ou deux parachutes blancs se détachent des appareils en perdition et descendent lentement vers le sol.
Dans la journée du 14 mai , à ce seul endroit, l’adversaire a perdu plus de 40 avions, dont 28 abattus par la seule DCA de la 1ère Panzerdivision. Je reste peu de temps près du pont, à peine une heure. J’en vois abattre onze.”
(major Von Kielmanserge ; 1ère Panzerdivision In (49) ).
Un des LéO45 sera détruit et tous les autres touchés. Il ne restera pas grand chose des Amiot143 envoyés sur Sedan, mais Robert Ankaoua, radio-naviguant sur l’Amiot du commandant de Laubier, a sauté en parachute et a été fait prisonnier par les allemands; un officier allemand tiendra ce discours aux prisonniers: “ l’aviation de bombardement française s’est acharnée sur nos objectifs en nous causant de lourdes pertes en vie et en matériel, tous les ponts ont été détruits pour ralentir l’avance de nos blindés, alors tant pis pour vous prisonniers français, nous avons averti votre Etat-major que tous les prisonniers existant à Sedan seraient placés au milieu des colonnes allemandes, et si nous sommes encore bombardés par les Français, vous serez, vous aussi, atteints par votre propre aviation.” (4)

III/54 : Regroupé à Montdidier, l’escadrille part bombarder à l’horizontal , à 900 mètres, les passages sur la Meuse, au nord de Sedan et Charleville. Très peu de chasse allemande et une Flack peu dense. ( Icare n° 87)

Le GR II/22 est replié sur Vassincourt du fait que les Allemands avancent sur Chesne.(5)

Capitulation de la Hollande.(36)

GC I/1: “Déplacement sur le terrain de Couvron près de Laon où, dès le matin nous avons attaqué des bombardiers qui franchissaient nos lignes. Ce fut une très mauvaise journée pour la chasse française nous étions en patrouille triple (27 avions) toujours dans le même secteur de Namur et nous sommes tombés sur une centaine de Messerschmitt. C’était du un contre trois!! J’étais gonflé à bloc ; après avoir dépassé les “109”, un peu au dessus et dans le soleil, nous étions en position idéale avec en plus la supériorité d’altitude. Nous avons piqué dans le tas et j’ai eu la chance d’en descendre un au passage. Premier combat-premier avion! Mais c’est rapide un passe de chasse: on tire, on dégage. La patrouille s’était un peu dispersée et nous sommes rentrés en isolés à Couvron.
Lors de notre deuxième sortie ce même jours, Philippe Maurin du II/1, en renfort chez nous, a été descendu ainsi que moi d’ailleurs!
Ma propre mésaventure se déroula très vite. Soudain sous moi, trois avions se pourchassaient. Au centre, un français, devant et derrière lui deux Me109. Je pensais qu’une aussi belle occasion, être en quatrième position, ne se représenterait jamais. Je piquai rapidement sur le dernier 109 et me mis dans sa queue. Avant même d’avoir eu le temps de tirer, je fus mitraillé à bout portant, plein arrière par un cinquième avion, un 109, venu je ne sais d’où. Mon avion était criblé de balles, le moteur ne tournait plus. Le capot et le pare-brise étaient couverts d’huile ainsi que mes yeux et ma boucle de ceinture que je n’arrivais pas à ouvrir pour sauter en parachute. Heureusement, les commandes répondaient et j’ai pu ainsi me poser train rentré près de la gare d’Aulnoye, c’est là que j’ai découvert le Messerschmitt qui m’avait descendu: il faisait un passage au dessus de moi!!”
(In Icare n° 156 ; témoignage GARDE)
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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptyLun 15 Mai 2006 - 13:24

GC I/2: Après deux missions de couverture et une de destruction sans résultat, le groupe est déplacé sur le terrain de Damblain ( puisque celui d’Ochey est repéré par les allemands). Le nouveau terrain est tout neuf mais sans possibilité de camouflage. Les hommes de la DCA sont bien équipés mais pas du tout formés à leur matériel(!).(35)

GC III/2: Les pilotes attaquent deux He 111; un des bombardier est touché. André Lansoy prend une balle dans le réservoir.(10)

GC I/3 : Journée très chargée pour le groupe. Une patrouille d’alerte décolle vers 6h00 et le Sgt Albert, après avoir été pris à partie par des Morane du GC III/7, endommage un Do17 qui se pose à6h30 au nord de Suippes.
Vers 7h00, une formation de 14 D520 décolle pour une mission de protection haute d’un groupe de 9 Breguet d’assaut et son escorte composée de MB152 du GC I/8 et de Hurricane britanniques. Arrivés sur secteur, le Cne Challe et ses équipiers attaquent un peloton de 9 Do17 escortés par des Messerschmitt109. Un des bombardier est abattu près de Sedan, mais le Cne Challe est lui-même touché par un des chasseurs allemand et pose son appareil à Wez-Thuisy, moteur endommagé.
Au même moment, l’adjt Carrier est abattu en flamme et tué , vraisemblablement, par l’adjt/c Johann Schmid de la I./JG 2.Son avion s’écrase à la limite du territoire de Cheveuges à Frénois (Ardennes). Le Lt de Salaberry et l’adjt Octave abattent chacun un chasseur allemand. Les deux Me109 s’écrasent près de Flize. D’autres pilotes de la 1ère escadrille attaquent un peloton de He111 du I./KG 55 au sud de Sedan sans arriver à en abattre un. Le Lt de Salaberry en abat un en collaboration avec des Hurricane du No.501 squadron.
Entre 12h40 et 13h30, nouvelles sorties : RAS si on oublie le canon de l’avion du Sgt Touret détruit au cour d’un essai de tir par l’engagement simultané de deux obus dans la culasse.
Vers 13h30, les S/lt Potier et Salva attaquent des bombardiers du III./KG 51. Salva en abat un mais Potier est descendu; il saute en parachute mais le malheureux est mort avant de toucher le sol. L’avion de Salva a été touché aussi: “Une fois de plus, j’appelle le groupe.
-Mon hélice est en croix. Moteur grillé.
-Vous avez été touché?
-Moi... non. Mais mon avion, je suppose. Les mitrailleurs tiraient dur.
Je pique un peu pour ne pas me mettre en perte de vitesse. Privé de moteur, un avion de chasse ne ressemble que de très loin à un planeur. Je ne vois rien devant moi. Et puis, cette odeur de grillé m’inquiète, ce foutu moteur avait eu la mauvaise idée de prendre feu...
-Je crois que je vais m’éjecter.
Cette fois, ce n’est pas le commandant Thibaudet qui me répond, mais le Capitaine Challe. Je le croyais en mission, du côté de Sedan. J’apprendrai plus tard qu’il vient de rentrer de mission et qu’il se trouve au PC du groupe pour rendre compte. Il me surprend par son ton tendu, véhément.
-Les commandes marchent?
-Oui.
-L’avion obéit?
-Oui.
-Pas de flammes?
-Pas pour le moment.
-Ne saute pas!
Il me tutoie, ce qu’il ne fait jamais d’ordinaire. Il doit se passer quelque chose de grave.
-Pose toi train rentré, droit devant toi n’importe où... mais ne saute pas.
Malgré mon étonnement, je ne discute pas. Discipline, discipline...
-Bien, mon Capitaine.
J’éxamine le sol, en dessous de moi. Je vole à plus de trois mille mètres, trop haut pour juger de la qualité du terrain, savoir s’il est plat ou non, repérer les obstacles. J’aperçois tout de même un champ qui me semble assez grand... Je ne distingue pas d’arbres trop proches. Après tout, pour me poser train rentré, je n’ai pas besoin de beaucoup de place. La difficulté sera de ne pas manquer le terrain que j’aurai choisi. Sans moteur, je ne posséderai d’aucune possibilité de manoeuvre.
-J’aperçois un champ qui devrait faire l’affaire.
-Très bien... En tout cas, ne saute pas. Pose toi avec ton avion.
-Je vais essayer.
.... D’abord, à quelle vitesse faut-il voler pour ne pas “décrocher”? Avec le moteur, même au ralenti, l’hélice assure une certaine portance et le Dewoitine tient en l’air aux environs de cent quarante à l’heure, mais avec l’hélice en croix? Sans doute faut-il compter un peu plus. Je cabre un peu pour ralentir et je tâte avec prudence les réactions de mon appareil. Il fait preuve de bonne volonté et j’opte pour cent cinquante pendant la descente avec un ralentissement dans la dernière ligne droite.
Autre question: les volets d’intrados. Si je les sors tout de suite, ma portance sera meilleure et je pourrai descendre moins vite, mais je vais être obligé d’effectuer des virages serrés. Comment se comportera mon avion, volets sortis et moteur calé, dans ces conditions? Par précaution, je décide de ne pas sortir mes volets.
Reste à réussir une prise de terrain en S, partant de trois mille cinq cent mètres, avec un chasseur sans moteur qui ressemble plus à un fer à repasser qu’à un planeur.
.... et je commence: virage serré à droite... ligne droite... virage serré à gauche... ligne droite... La difficulté, c’est que les virages, même serrés, me déportent vers l’avant. Si je ne compense pas, je vais me trouver entrainé au-delà de la lisière du champ que j’ai choisi. Je suis donc obligé de revenir sur mes pas au cours des lignes droites, ce qui place le champ trois-quart arrière par rapport à ma marche et je dois me tordre le cou pour ne pas le perdre de vue.
-Tout va bien? me demande la voix inquiète de Challe
-Tout va bien... jusqu’à présent.
Virage à gauche... ligne droite... virage à droite... ligne droite...
Coup d’oeil à la corolle blanche du parachute de Potier.
Deux mille cinq cent mètres... deux mille... mille cinq cent...
..... Mille mètres...
A mesure que je me rapproche du sol, ma vision du champ s’améliore et se précise. Il est largement assez long pour mon atterrissage et ses abords me paraissent bien dégagés. De ce côté là, je n’ai aucun souci à me faire. Reste à régler ma descente pour franchir la lisière à quelques mètres d’altitude, je n’aurai pas de moteur pour corriger une erreur éventuelle.
-Tout va bien?
La radio devient de plus en plus faible. Je serai bientôt trop bas pour que la communication soit possible.
-Tout va bien.
Huit cent mètres... cinq cent... l’heure de vérité approche. Je n’ai jamais effectué de prise de terrain avec le moteur complètement coupé et, la dernière que j’ai exécutée, avec le moteur ralenti, c’était sur un avion-école qui se posait à cinquante kilomètres à l’heure.
-...va bien?
La voix de mon chef est presque inaudible.
-Tout va bien.
J’espère qu’il m’a entendu.
Virage à droite... courte ligne droite... il ne faut pas que je m’écarte beaucoup de mon axe d’atterrissage... virage à gauche... courte ligne droite... Un dernier changement de direction pour me placer face au champ. Je ne pourrai pas être en meilleure position. La lisière est là, devant moi, à la bonne distance. Mon moniteur de pilotage serait fier de moi. Je sors mes volets, j’effectue en quelque secondes l’ultime ligne droite. Je franchis la lisière du champ à trois mètres d’altitude. Je vole à la bonne vitesse, je sens que mon Dewoitine va se poser comme une fleur.
Tout va tellement bien... Le champ me paraît tellement long , et tellement plat que, à la dernière seconde, je décide de risquer un “vrai atterrissage”. Je sors mon train, j’entends les jambes qui claquent en se mettant en position basse.
L’instant d’après, mon avion se pose comme à la parade.
Le Dewoitine est un bon avion.”

(In “Le temps des cocardes” P. Salva . pages 120-122)
18h00 : nouvelle mission; 8 Dewoitine décollent pour le secteur de Sedan et Alize, et entament un violent combat contre deux patrouilles de Me110 du III./JG 26. Cinq Me110 tomberont près de l’étang de Boiron situé entre Rienne, Willerzie, Lovette-saint-Pierre et Gédinne, victimes des pilotes français.
Le bilan de la journée s’élève donc à onze appareils ennemis détruits, mais deux pilotes sont morts (Adjt Carrier et S/Lt Potier), deux D520 sont détruits, un abandonné à Orconte (S/LtSalva), un inutilisable sur le terrain (Cne Challe), et quelques autres sont légèrement endommagés.

GC II/3 : 7 D520 sont pris en charge par le groupe.(12)

GC I/5 : A la demande de l’Armée de Terre, une patrouille triple enmennée par Cdt Murtin doit survoler les lignes de combats à basse altitude “pour montrer nos cocardes aux biffins”. Les Lt Hamsick et S/Lt Scotte ont été abattus.Le groupe doit faire mouvement pour Hoericourt, près de Saint-Dizier.(9)

GC II/6 : Couverture à proiri de Namur RAS . Puis protection de Potez 63; une dizaine de Messerschmitt rencontrés mais pas de combat.

GC II/7: Le groupe doit aller chercher des D520 à Toulouse. Un transporteur Bloch 220 est annoncé pour transporter une demi-douzaine de pilotes et autant de mécaniciens.
“Pour son malheur le Bloch 220 arrive dans le tour de piste du terrain de Luxeuil dans le même temps qu’un raid de bombardiers ennemis survole la ville. Le raid n’est pas pour nous, mais la DCA du terrain (quelques canons de 25 et quelques mitrailleuses), au demeurant bien incapables d’inquiéter le raid allemand qui vole vers 4.000 mètres, est mise en émoi. Les tireurs s’en prennent furieusement à notre transporteur, pensant que c’est un bombardier ennemi et supposant sans doute qu’il a quitté sa formation pour atterrir.
Pendant toute la prise de terrain de l’avion, les mitrailleuses crépitent. Elles ne s’arrêtent de tirer que lorsque l’avion qui a les roues crevées, les moteurs touchés, le fuselage criblé de trous et les freins sans doute hors d’usage, s’arrête au milieu du terrain après un cheval de bois.
Les postes de tir étant de l’autre côté du terrain, nous n’avons pu qu’assister impuissant à cette funeste erreur. Dès que le tir s’arrête nous sautons dans une voiture et fonçons vers l’avion. Le pilote en descend. C’est précisement un ancien du groupe passé dans l’aviation civile juste avant la guerre. Il est ivre de rage, les autres membres de l’équipage aussi d’ailleurs et leur état reste inchangé lorsque nous arrivons à l’escadrille.
Alors se présente un personnage botté, casqué, ceint d’un baudrier et d’un ceinturon, porteur de galons à peine visibles et armé de jumelles en plus du pistolet réglementaire. Un vrai guerrier! C’est le lieutenant commandant cette DCA qui vient de se couvrir de gloire. Il l’a eu son avion. Il le clame avec force. Nous, nous avons toutes les peines du monde d’empêcher le pilote de lui faire un mauvais parti.”
(ICARE n°145; témoignage de Pierre Boillot)

GC II/8 : Parties du terrain de travail de Maldeghem, deux patrouilles se heurtent à des bombardiers au-dessus d’Anvers. L’A/C Mir et le S/C Gaubert descendent un He111. Demeuré seul par suite d’un accident au décollage de son coéquipier, l’Adjt Clerc tombe sur un He111 au retour de sa mission et l’abat dans l’embouchure de l’Escaut en fin d’après-midi.(44)

GC II/10 : Trois Bloch ont été abattus par des Bf110 qui les ont surpris (Sgt/c Hémery tué ; Adjt Couillaud blessé ; Adjt Berger indemne).(43)

ECM I/16: “ couverture “à priori”; attaqué par des Hurricane de la chasse anglaise, j’ai reçu une balle dans le cou. Je me suis posé sur le terrain. On aurait dit un boucher, avec ma combinaison blanche pleine de sang, mais ce n’était rien du tout. J’avais pris une balle probablement amortie par ma plaque blindée...
Nous avons été trois descendus comme ça: Miraucourt, moi et encore un troisième de notre escadrille. J’avais 75 impacts de balles dans mon avion.”
(In ICARE n°156 ; témoignage de Henri Cormouls)
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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptyLun 15 Mai 2006 - 20:23

15 mai 1940:
Sur terre: Les allemands percent le front de Sedan. Sept divisions de panzers s’engouffrent dans une brêche de 90 km. La défence française est enfoncée.(36)

En France:
Le I/54 a finit de perdre tout ses appareils à Sedan, Montcornet et Rethel.Il ne lui reste plus que son échelon roulant!(7)

Au GR II/22, le Lt Le Chevrel parti en mission avec l’A/C Lemoine et le Sgt Stedlé, n’est pas rentré. On espère qu’ils ont été fait prisonniers.(5)

GC I/1 : Couverture du secteur de Marienbourg par une patrouille triple commandée par le Cne Coutaud : un Do17 est aperçu à Namur à 2.000 mètres. Attaqué par toute la patrouille , le Do est vu s’écraser, moteur droit en feu, dans un bois près de Namur.
Puis, mission de protection de LéO45 qui effectuent une mission de bombardement sur le secteur de Monthermé.Au retour, un Do17 est aperçu près de Rethel et attaqué. Le bombardier allemand est abandonné, piquant vers ses lignes, visiblement désemparé. Compté probable.(9)

GC I/2: une journée à oublier! ( au départ Beda met une roue dans un fossé, puis le train de Brzezinski ne rentre pas, ensuite le moteur de Chalupa chauffe. Comme , en plus Weber a des problèmes d’hélice et que le Lt Provansal rentre sur panne électrique, il ne reste que 13 pilotes sur 18 une demi-heure après le décollage. Pour finir , l’Adt Dardaine, épuisé, s’assoupit pendant sa prise de terrain, se pose long et percute un tas de munition. Son n°451 “9” se retourne. Commotion, ecchymoses et huit jours de repos pour le pilote, le chemin de la casse pour l’avion” In Batailles Aériennes n°18).(35)

GC III/2 : Mauvais temps... Pas de vol! (10)

GC I/3 : Décollage à l’aube pour 12 chasseurs (6 de chaque escadrille) pour une mission de protection sur zone. Le S/Lt Parisse obtient une victoire probable sur un Do17 de la 5./KG 77 à l’ouest de Sedan, mais son appareil est touché et il est obligé de se poser sur le ventre près de Soissons. Puis le Cne Challes abat deux Do 17 des I. et III./KG 2, alors que les mitrailleurs allemands endommagent le Dewoitine du S/Lt Boutarel qui se pose train rentré vers Rethel. Ensuite les Lt Lacombe et Thierry s’attaquent à des Do17 accompagnés de Bf110. Thierry abat un Do mais les 110 vengent leur collègue et le Lt pose son avion , train sorti et moteur en feu, au fort de la Pompelle. Un peu plus tard, un He111 est descendu par les S/Lt Blanck et Prévost, ce dernier poivrant copieusement un 110 qui lui sera confirmé. Enfin, le Sgt Touret, dont c’est le baptême du feu, attaque un bombardier qui lui troue sérieusement son avion.
Autre mission, en début d’après-midi, qui voit trois patrouilles du groupe, en protection d’un Potez63, aux prises avec une meute de Bf109 du I./JG 77. Le S/Lt Blanck et l’Adjt Octave descendent un 109 et Octave en ajoute un “probable”, ainsi que le Sgt Barberis. Mais les allemands descendent Barberis et le S/Lt Madon qui se posent en catastrophe près de Laon. Au même instant, la patrouille de la première escadrille est anéantie en quelques secondes par les Bf109 du I./JG 77. Le Sgt Bellefin s’écrase dans les bois de Belvaux; il est inhumé au cimetierre communal. Le Sgt Rigalleau percute dans une pâture près de Surice où il sera inhumé. L’Adjt Combette, blessé, sera fait prisonnier près de Philippeville.
Le potentiel du groupe se trouve donc affaibli de six avions et de trois pilotes: deux tués et un blessé prisonnier.(30)En retour, nos chasseurs obtiennent 6 victoires homologuées: 3 DO17, 2 Bf110, 1 He 111 et 3 probables: 2 Bf 109 et 1 Do17.Au cour de ces combats, le groupe fut handicapé par plusieurs enrayages de mitrailleuses et 4 avions furent endommagés par l’explosion de leur canon, au départ de la deuxième rafale.(12)

GC II/3 : 7 D520 sont pris en charge par le groupe.(12)

GC II/6 : Trois bombardiers allemands survolent le terrain à basse altitude. Décollant en catastrophe, quelques pilotes pourchassent les bombardiers et de Brémont d’Ars en abbat un avant de devoir sauter de son appareil en feu.L’Ajdt/C Deniau est obligé de laisser son avion à Maubeuge (moteur à changer) et rejoint son groupe à Vertain ( près de Cambrai) en voiture. Au cours du trajet, lui et ses deux compagnons ont failli être lynchés par la population de Bavay qui les avait pris pour des parachutistes allemands.

GC II/7: Un deuxième Bloch220 est venu chercher pilotes et mécanos, pour Toulouse. A Francazal, il est 16h30 et le travail va se terminer ; les avions ne sont pas prêts et, de toute façon, le personnel n’a pas été prévenu. En plus, les avions sont, certes, “bon de vol” , mais pas “bon de guerre”; alors...un peu de patience , messieurs!(9)

GC II/8 : pas d’ordre de mission.

GC II/10 : Contact avec une importante formation de bombardiers, mais les Bf110 sont là et endommagent le Bloch de l’Adjt/C Souche.(43)

ECM I/16: “Au moment où nous allions décoller, ils sont arrivés à une soixantaine de bombardiers et tout nous est tombé sur la tête. J’étais dans une ancienne tranchée de la guerre 14/18 qui était à côté et après le bombardement, j’étais plein de terre. Le bombardement fut si violent qu’il a déterré un casque de soldat français de la guerre de 14. Ce sont ces tranchées de la première guerre mondiale qui nous ont sauvés. Il y avait un armurier qui était là, le poignet coupé, le sang qui giclait. Il me dit: mon lieutenant, mon Lieutenant, la main! La main! Ce n’est rien lui dis-je. Je prends ma cravate pour lui faire un garrot. Moi qui m’évanouissait lorsque je me coupais, là ça ne me faisait rien, dans l’action.” (In ICARE n°156 ; témoignage de Henri Cormouls)
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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptyMer 17 Mai 2006 - 20:31

16 mai 1940:
Sur Terre: Les Allemands sont à 20 km de Laon.(36)

En France:
I/54 : Ce qui reste de l’escadrille, quelques hommes du personel volant et l’échelon roulant, évacue Montdidier (les allemands sont à Laon) pour Briare.(7)

III/54 : Le commandant de l’escadrille , Marc Jeunet, au retour d’une mission constate que les allemands sont beaucoup plus au sud qu’il n’est inscrit sur les cartes de renseignement. Ils sont déjà sur la route de Sedan à Rethel. Ayant signalé cette information, il s’entend répondre : “ Impossible! vous avez mal vu.” (7)

GC I/2: En mission de soutient du GC I/5, la patrouille Cne Patureau-Mirand - Lt Provansal a abattu un Hs126 à l’ouest de Carignan , Ardennes.Une patrouille , en couverture à priori, a intercepté 2 He111 et a obtenu une victoire probable.(35)

GC III/2 : Lansoy et Zantara attaquent un He 111 et un Me 110. Ils abattent le 110 avant d’être poursuivis à leur tour.(10)

GC I/3 : Un fort groupe de He111 bombarde le terrain sans que la patrouille d’alerte ait eu le temps de réagir. Après leur départ, un mécanicien est mort, deux D520 brûlent et sept autres sont endommagés! A 11h00, le groupe reçoit l’ordre de repli sur Meaux-Esbly car les lignes terrestres sont enfoncées. Les appareils non réparables sont détruits au fusil-mitrailleur (cinq à six) et une dizaine de pilote part à Toulouse chercher des avions neufs.
Bilan des pertes à ce jours pour le groupe: quatre pilotes tués , un grièvement blessé et prisonnier, et dix-sept appareils détruits.(30) A l’arrivée à Meaux-Esbly, le groupe ne dispose plus que de 18 Dewoitine dont 6 seulement disponibles!(12)

GC III/3 : Les deux escadrilles du groupe sont enfin regroupées sur le terrain de Beauvais.(12)

GC II/6 : “ Le commandant Fontanet reçut un coup de fil du général.
-Envoyer tout vos avions sur Sedan.
-Oui, mon général, dit le commandant, mais il me faut un patrouille d’alerte sur le terrain. Je dois assurer ma protection.
Et le général, à l’autre bout du fil:
-Mais puisqu’il n’y aura plus d’avions , vous n’avez pas besoin de protection!
...
Nous devions nous rendre au dessus de Sedan, survoler la ville pendant une heure environ-Sedan était alors en pleine bagarre- et revenir. Tout se passe bien, nos 27 avions se posèrent ensemble, et on commença tout de suite à faire les pleins. Nous en étions au troisième avion lorsqu’arriva subitement une vague de Junker 88 qui balayèrent littéralement le terrain de bombes. Cela dura exactement trente deux minutes. Nous ne pouvions rien faire que nous terrer dans des trous et regarder , désespérés, nos appareils se faire mettre en pièce.
L’un de nous essaya de décoller, mais le terrain était tellement ravagé qu’il ne pouvait même pas rouler. Après avoir jeté leurs bombes, les Junker repassèrent et mitraillèrent les avions au sol. Sur les trente-six que nous possèdions, trente-cinq furent mis hors service.
....Je ne veux accabler personne, mais il est certain que , si nous avions conservé une patrouille en alerte pendant les pleins, elle aurait décollé tout de suite et aurait empêché l’ennemi de mitrailler les avions au sol. Ors, c’est le mitraillage qui a fait le plus de dégâts. Les bombes ont peut-être abîmé une dizaine d’appareils, mais tout le reste a été mis hors d’état par les balles
.(ICARE n°156 ; André Deniau)

GC II/8 : L’Adjt Curthelet a été descendu en flamme par des Bf110 qui l’ont surpris au détours de nuages.(44)

GC II/10 : Combats sans résultats.(43)

ECM I/16: repli sur Soissons, terrain de Saconin.
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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptyMer 17 Mai 2006 - 20:33

17 mai 1940:
Sur terre: Les blindés de Guderian atteignent l’Oise au sud de Guise, ceux de Rommel foncent vers l’ouest et la mer.(36)

En France:
Les I/54 et III/54 viennent d’arriver à Briare. A peine arrivés, ils repartent effectuer un bombardement sur Cambrai. La distance est telle qu’ils passent très peu de temps sur l’objectif.(7)

GC I/1 : couverture du secteur de Fourmies par une patrouille triple commandée par le Cne Coutaud. La patrouille est attaquée par 4 Me109 en Quentin275: le S/C Teillet abat un des chasseurs dont le pilote saute en parachute, le S/C Coader touche probablement son attaquant mais ne peut en vérifier les effets car obligé de dégager, le Caporal Pipa se dégage par la manoeuvre de trois assaillants, le caporal Novacek est tiré par un Me109 et prend un obus explosif dans une aile, le Lt Legentil est en train de rentrer suite à un désamorçage de pompe à essence lorsque son moteur reprend progressivement et attaque et abat un Do17 qu’il a aperçu sur Compiègne; le Do est vu s’écrasant en flamme dans la forêt de Laigle. Résultat : 1 Me109 sûr et un Do17 sûr. (9)

GC I/2: suite à des ennuis techniques, le Lt Chalupa a retourné son Morane à Saint-Vallier au cour d’un atterrissage d’urgence.(35)

GC III/2 : Accrochage avec neuf Dornier 17. Lansoy reçoit une balle dans le moteur et rentre en catastrophe avec une fuite de liquide de refroidissement. Plus tard, le terrain est bombardé; Lansoy décolle sous les bombes , mais son appareil est endommagé par le souffle d’une bombe, et son train refuse de rentrer, l’empêchant de poursuivre les bombardiers.(10)

GC I/3 : Protection du terrain RAS (30)

GC II/8 : douze sorties.(44)

GC II/10 : deux patrouilles du groupe ( une triple et une double) renforcée d’une patrouille triple du GC III/10 ont attaqué une importante formation de bombardiers escortés de 20 Bf110+20Me109.
Un Bf110 a été descendu par le S/Lt Goetz et un autre par les Adjt Angibault et Sgt/C Singeot du III/10. Mais deux de nos pilotes ont trouvé la mort (Lt Péronne et S/Lt Thabuis) et quatre appareils ont été détruits.(43)

ECM I/16: replié à Meaux où le terrain subit un bombardement terrible.
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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptyJeu 18 Mai 2006 - 20:24

18 mai 1940:
Jours après jours: la bataille de France 18mai405pb

En France:
GC III/2 : replié sur Beauvais.
Au cours d’une mission de couverture, le Lt Peuto a été abattu et tué au dessus de St-Quentin. Un de ses équipier, le Sgt Vittini, a put sauter en parachute de son Morane en flamme.(10)

III/54 : le groupe vient de perdre son commandant ( commandant Grenet); un obus dans le fuselage, il est tombé avec la partie avant. Le mitrailleur éjecté en parachute, est sain et sauf.(7 )

Le maréchal Pétain est appellé au gouvernement.(36)

GC I/1 : mission de destruction sur le secteur du Quesnoy par une patrouille double commandée par le Cne Coutaud: deux Hs126 abattus près de Roubaix.(9)

GC I/3 : Une sortie de protection du terrain puis une autre dans la région de Guise et Vervins RAS. A ce moment, trois bombardiers ennemis sortent des nuages et bombardent le terrain. La patrouille d’alerte décolle: “ Il était environ midi car la relève des trois pilotes arrivait. Avant que celle-ci ne s’effectue, trois Dornier 17 arrivent en bombardant le terrain, nous décollons, chacun prend le sien. Celui que j’ai choisi lâche ses dernières bombes, c’est à ce moment que je réussis à lui mettre son moteur droit en flammes puis il enfile la vallée de la Marne en direction de l’est en vol rasant, c’était un fameux pilote. Ne réussissant pas après plusieur passes à le descendre, je m’approche plus près et au moment de dégager son mitrailleur arrière m’envoie une rafale. Je pris feu instantanément à ce moment là, j’emboutis une colline boisée. Mon équipier, le Cne Schneider, me voit percuter les arbres et regagne le terrain. Le bois que j’ai accroché se trouve près de la commune d’Eloup (Aisne); je me suis retrouvé courant dans un champ en légère pente, arrivé au bord d’une route, les gars d’une ferme me regardant affolés ne sachant de quel bois j’éatis. Couvert de sang, la figure complètement éclatée, une voiture de gendarmes me conduuisit à l’hôpital de Chateau-Thierry. Le lendemain, je fus évacué vers un hôpital de campagne non loin de là. Je reçus les soins nécessaires et fus dirigé par train sanitaire vers Cholet.”(Sgt Bouffier in (30))
Une dernière mission est effectué par six avions dans la même zone du département de l’Aisne. (30)

GC II/3 : 3 D520 sont pris en charge par le groupe. (12)

GC II/4 : Quatre avions des “Diables rouges” assurent la protection d’un avion photographe dans la zone de Rethel, l’ensemble étant protégé par deux patrouilles des “Petits Poucets”. Un Hs126 est repéré dès l’arrivée sur secteur et abattu par les pilotes des “Diables Rouge”. Une première rencontre avec des Me109 ne donne pas lieu à combat car nos pilotes sont trop bas et les allemands sont passés sans les voir. Puis une deuxième rencontre avec les mêmes chasseurs, et le combat s’engage: Plubeau et le Cne Engler en abattent un en collaboration. Un groupe de bombardier est ensuite attaqué par les Diables pendant que les Poucets veillent au grain. Comme il n’y a pas de chasseurs ennemis, les poucets attaquent aussi les bombardiers: deux bombardiers tombent. Puis le Cne Guieu, dont l’avion a été touché, est attaqué par des Me109 alors qu’il prenait le chemin de sa base, mais Paulhan abat le chasseur qui s’apprêtait à le tirer. Enfin, un dernier combat verra deux autres Me109 descendus par Plubeau et Engler. Plusieur Curtiss sont endommagés mais tous les pilotes sont rentrés au terrain. Belle journée! (3)

GC II/5 : Onze Curtiss ont décollé au petit jours pour une mission de destruction sur le secteur Longwy-Dun sur Meuse. Une formation de He111 sans escorte de chasse a été interceptée au dessus de Conflans. Le Lt Gisclon a abattu, en collaboration avec Svetlick, un des bombardier à la suite d’une longue poursuite. A la suite de ce combat, trois victoires seront homologuées pour le groupe. Le Heinkel de Gisclon ne pourra être compté que comme probable car le bombardier est tombé dans ses lignes.(3)

GC II/8 : L’Adjt Cuthelet avait réussit à sauter en parachute de son avion en flammes. Après les aventures habituelles pour nos pilotes parachutés, il vient de rejoindre son groupe.Dans l’après-midi, mission de protection des convois maritimes évacuant le port d’Ostende. La patrouille Jacquemet-Marchais-Dietrich réclame deux He111. (44)

GC II/9 : Après sa transformation sur MB152 (faite en quatre jours et trois heures de vol), le groupe rejoint Buc et le GC II/1 qu’il vient renforcer.A peine arrivé, le groupe effectue une mission de couverture sur Chantilly-Creil.(9)

GC II/10 : La patrouille d’alerte a été coiffée au décollage par des Bf110 : le Sgt/C Carletti a été tué.(43)
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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptyVen 19 Mai 2006 - 20:26

19 mai 1940:
En France:
Le groupe II/35 est dissous. La majeur partie de son personnel et de son matériel vient compenser les pertes du I/54. Le restant va renforcer le II/54. Le capitaine Declercq prend le commandement du I/54. Les équipages sont désignés et leur entraînement commence aussitôt.
Les avions partent effectuer un bombardement dans le nord et retournent se poser à Brétigny-sur-Orge. Les unités de bombardement d’assaut ont reçu l’ordre de ne plus effectuer d’attaque en vol rasant; ils devront désormai attaquer soit en vol horizontal , soit en semi-piqué à une altitude de 900 à 1.200 mètres avec des bombes à fusées instantanées ou des bombes incendiares.(7)

GC I/2: “ Le I/2 est placé sous les ordres directs du groupement de chasse n°22, ainsi que les groupes I/5 et II/5. Le groupement 22 est chargé en première urgence , de mission de destruction de l’aviation ennemie dans le secteur des II° et III° armées; en deuxième urgence , de la destruction de bombardement sur l’ensemble du territoire de la zone d’opération aérienne Est”. IL s’agit essentiellement de protéger les lignes de chemin de fer et les gares qui servent au regroupement de la VI° armée nouvellement créée par prélèvement de troupes d’autres secteurs.Mais le terrain de Damblain est très éloigné du secteur d’opération.
En couverture de la gare de Reims, le Cne Patureau-Murand attaque un Do17 mais ne peut que l’endommager. Autre mission, couverture de la gare de Soisson: trois patrouilles recontrent de nombreux bombardiers en plusieurs groupes ( une quarantaine au total) pour certains protégés par des Bf110. Une seule victoire probable est accordée au S/Lt Marchelidon, et les bombardiers n’ont pû remplir leurs missions.(35)

GC I/3 : Pas de mission de destruction. Le Sgt Barberis abat un bombardier He111 près de Braine (Aisne) suite à un décollage sur alerte.(30)

GC II/3 : le groupe est en train d’achever sa transformation sur D520 au Luc et sa première escadrille arrive en renfort du I/3. Par manque de place et de materiel, le groupe ne s’installe pas à Meaux-Esbly mais sur le terrain de Betz-Bouillancy (Oise). (30)

GC III/3 : à l’aube, mission de destruction sur le secteur Guise-Le Catteau par une patrouille triple de la 6ème escadrille. Le S/lt Le Nigen repère et abat un Hs126.
En fin de matinée, mission de couverture sur le secteur Cambrai-Le Quesnoy par un patrouille triple; un groupe de 25 Do17, escorté de douze Me109 est repéré et attqué; un combat tournoyant s’engage entre les chasseurs: le S/Lt Le Nigen abat un Me109.(3)

GC II/9 : couverture de la région de Péronne: quelques trainées lointaines sont apperçues.(9)

ECM I/16 : mission de couverture du terrain. RAS

Gamelin est remplacé par le général Weygand.(36)
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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptyLun 22 Mai 2006 - 21:17

20 mai 190:

Les troupes allemandes foncent sur Cambrai.(30)

GC I/1 : une patrouille double légère conduite par le S/C Coader attaque 3 Do17: un des bombardiers probablement descendu.
Une patrouille légère (Cne Coutaud et S/C Teillet) en mission de couverture sur Creil-Verberie, rejoint 5 MS406 en train d’attaquer un Do17 au dessus de Compiègne: l’équipage du bombardier saute en parachute et l’appareil s’écrase près d’Amiens.
Une patrouille double légère est dirigée par la voiture radio sur un groupe de bombardiers évoluant sur Verberie.Les appareils ennemis sont nombreux et évoluent sur plusieurs vagues. Ils sont , de plus protégés par plusieurs patrouilles de Me110. Nos pilotes essaient de les attaquer en se cachant dans les nuages dès que les chasseurs ennemis interviennent, mais sans résultats. Le S/C Coader a disparu au cours du combat; des témoins au sol l’ont vu percuter au nord du terrain et prendre feu.(9)

GC I/2: A la suite d’un combat entre 9 Morane du groupe et une trentaine de Bf109, le Sgt de Puybusque s’est vu attribué la première victoire homologuée du groupe. Le Cne Williame et le S/Lt Husson voient leurs appareils prendre le chemin de l’A.R.A.A. d’Aulnay.(35)
Jours après jours: la bataille de France 20mai409ve
(35: photo Weber, coll B.Philippe)

GC I/3 : Le Sgt Albert obtient une victoire probable sur un He111 dans la région de Cambrai. Le S/Lt Prévost se rend à Toulouse pour chercher un D520, mais il règne une pagaille monstre à l’usine Dewoitine car tous les groupes veulent aussi ces appareils. Il espère malgré tout rentrer assez vite à Meaux-Esbly.(30)

GC II/3 : Les deux escadrilles du groupe s’installent sur le terrain de Betz-Bouillancy (Oise). Le groupe dispose de 33 avions car les n° 91 et 129 ont été laissés à Cannes accidentés.(12)

GC III/3 : Quinze He111 escortés de 25 Me110 attaquent le terrain de Tillé. Le S/Lt Le Nigen décolle sous les bombes et descend un des Me110.(3)

GC II/7 : le gros du groupe fait mouvement à Avelanges (Marey-sur-Thille) après qu’un nouveau bombardement de la Luftwaffe eut fini de détruire les deux D520 d’instruction. (12)

GC II/8 : Le groupe est replié sur Villacoublay où il est placé sous le commandement du Groupement n°23. (44)

GC II/10 : l’Adjt/C Gille , aidé par le Sgt/C Hiblot du III/10, a abatu un Do215 au cours d’une mission matinale. L’après-midi, le Cne Landeroin, commandant de la 1ère escadrille a été tué par la chasse d’escorte d’une formation de bombardiers.Le Lt Possien prend le commandement de la 1ère escadrille.(43)
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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptyLun 22 Mai 2006 - 21:19

21 mai 1940:

Sur terre: Les Allemands occupent Amiens et Arras.(36) La débacle commence.

Le I/54 a bombardé Arras et Amiens.(7)

GC I/2: L’état major a ordonné deux missions de destructions ( priorité à la chasse aux mouchards) de douze appareils sur Stonne (sud-est des Ardennes) et Vassincourt-Sainte-Menehould ( Marne) à la même heure (!). Le groupe ne comprennant que 18 avions, la deuxième mission n’avait que six unités. (35)

GC III/2 : 80 bombardiers protégés par des Messerschmitt pilonnent les environs de Paris. Lansoy endommage un 110 qui touche lui-même le moteur de l’avion de Lansoy.(10)

GC I/3 : Après une grosse colère du Cne Challes auprès des responsables de l’usine Dewoitine, le groupe obtient 8 Dewoitine neufs.
Une première mission est effectuée en coopération avec ceux du II/3 sur Villers-Cotterêt et Chateau-Thierry.Une rencontre avec des 110 sans combat et, un peu plus tard, avec deux Bf109 qui piquent bien plus vite que nos D520; malgré tout le S/Lt de Salaberry en repère un qui file au ras du sol sous lui, le rattrape et l’abat dans la région de Ham (Somme).
Une deuxième mission sur le secteur de Cambrai est effectuée en milieu d’après midi. Le groupe est surprit par des Bf109 entre Compiègne et Roye: le S/Lt Parisse est abattu. Blessé, il arrivera à poser son avion dans un champ près de Fonches-Fonchette (Somme) mais décédera faute de soins car les habitants sont partis en exode.Puis c’est le Sgt Caussat qui est abattu par la flak près de Combles; il posera son avion à Hardecourt-aux-Bois et serat immédiatement fait prisonnier.(30)

GC II/3 : 6 D520 sont pris en charge par le groupe. Le GC II/3 a enfin sa dotation complète de 36 appareils.Une première rencontre a lieu avec la Luftwaffe dans la matinée au dessus du Soissonnais: 2 Bf109, 2 Do17, et 1 He111 sont homologués de façon sûre; 1 Do17 et 1 He111 sont comptés comme probables.Un pilote du groupe est blessé au-dessus de la forêt de Senlis.
Peu après, un des pilote du groupe a attaqué à de multiples reprises un Potez631, mais le mitrailleur du Potez a descendu notre D520 (pilote tué).(12)

GC III/3 : Le groupe est envoyé à Cormeilles-en-Vexin.(12)

GC II/8 : Une patrouille combat des Bf109 et en descend deux (Cne de Vaublanc- S/Lt Pelletier- Sgt Husson ), mais le Sgt Petitjean a été abattu et ne doit la vie sauve qu’à l’ouverture automatique de son parachute.(44)

GC II/9 : Mission de protection d’Amiot 354 sur la Belgique. Le Général Weygand, nouveau commandant en chef de l’armée française, est dans un des deux Amiot. Vol effectué entre 800 et 1.000 mètres. De nombreux avions ennemis sont repérés , mais ils volent très haut et n’apperçoivent pas nos appareils. En arrivant sur Abbeville, le dispositif est pris à partie par la Flak qui est déjà là. Les avions se posent près de la frontière Belge puis repartent pour Calais où le général Weygand peut rencontrer le roi des Belges et le commandant en chef de l’armée britannique. Le II/9 retourne à Buc sans le général.(9)

ECM I/16: Mission de couverture du terrain RAS
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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptyLun 22 Mai 2006 - 21:21

22 mai 1940:

GC I/2: nouvelle chasse au mouchard sur Rethel-Verdun: RAS sinon que trois appareils ne peuvent l’effectuer pour cause de panne. Deux autres missions de ce type auront lieu sur Vitry-Rethel et Revigny-Ste-Menehould-Suippes. Aucun He126 n’a été apperçu.(35)

GC I/3 : malgré le mauvais temps , deux missions de reconnaissance sont effectuées. Les pilotes ne remarquent pas d’activité chez l’ennemi. (30)

GC II/3 : temps médiocre; mission de destruction pour deux patrouilles triples sur le secteur Bapaume-Cambrai en vue de soulager le Corp de Cavalerie violemment pris à partie par deux groupes de Stuka guidés par des Hs126. Nos pilotes surprennent les Stuka et font du ravage: au Sud-est d’Amiens, ils descendent 8 Ju87 et 2 Hs126 sûrs et un He111 probable. Mais les Bf109 interviennent et abattent deux des nôtres (1 pilote parachuté, prisonnier et un pilote blessé qui rejoint sa base). Le combat ayant duré très longtemps, plusieurs appareils tombent en panne d’essence et l’un d’entre eux s’écrase en vue du terrain, un avion se pose à Villacoublay, 2 à Rouen-Boos, et un sur le terrain de Poix que la RAF venait d’évacuer. Son pilote est parvenu à se procurer 200 litres d’essence auto et redécolla de Poix au moment même où une patrouille allemande était en vue! (12)

GC II/8 : pas d’ordre de mission.(44)

GC II/10 : Le groupe se replie sur Bernay car les avant-gardes allemandes menacent le terrain de Boos.(43)
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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptyLun 22 Mai 2006 - 21:23

23 mai 1940:

Sur terre: Les chars de Guderian sont à Abbeville. Trente divisions françaises et le corp expéditionnaire britannique engagés en Belgique sont encerclés.(36)

Le I/54 a bombardé Boulogne.(7)

GC I/2: temps exécrable . Français et Allemand volent, s’entendent, s’entraperçoivent, mais personne ne cherche le combat avec ces nuages accrochés au sol.L’Adjt Dardaine ramène de Clermont-Ferrand un Morane de renfort, ce qui porte le nombre d’appareil disponible à 24.(35)

GC I/3 : Mission de couverture sur Chateau-Thierry à 7.000: le S/Lt Blanck aperçoit un Do17 mais n’arrive pas à le rattraper.
Mission de couverture dans l’après midi d’un Bloch174 du GR II/33. Les ordres sont formels : “l’avion doit rentrer!”. L’équipage du Bloch est composé du Cne de Saint Exupéry (pilote), du Lt Dutertre (observateur), et du Sgt Mot (mitrailleur). La mission consiste à observer la situation de nos troupes dans la région d’Arras. Le mauvais temps et les nuages disloquent le groupe et bientôt, il ne reste plus que les Cnes Papes et Schneider près du bimoteur. Six Me109 attaquent alors; le Cne Schneider est rapidement abattu et Papes se retrouve seul face aux six avions ennemis: “Ma tâche était désormais simple, tenir le plus longtemps possible en fixant la chasse et permettre au Bloch174 de passer inaperçu. Un tel combat, quand on est seul contre six ne se raconte pas, on ne voit rien, des virages, des virages serrés, il ne fallait surtout pas arrêter de faire des virages de plus en plus serrés, à la verticale, je tirais fort sur le manche, il y avait des Messerschmitt partout. Deux m’attaquaient par l’avant, je tirais, il aurait fallu augmenter la correction et serrer encore plus mes virages mais l’avion tournait sur lui-même, tonneaux, vrilles? Le manche vibrait, je mis mes commandes au milieu, des claquements, une explosion sourde venant de l’avant, des arbres devant moi, des claquements à nouveau, je coupais le contact, une cheminée, un bois, un champ. Quand je repris mes esprits, j’étais coincé sous le fuselage de l’avion, la tête couverte de sang. Ma montre cassée marquait 15h20.” Le Cne Papes est fait prisonnier à Carency (Pas de Calais) Le Cne Schneider a pu se parachuter, brûlé aux mains et au visage, et a été soigné à l’hôpital américain de Neuilly.(30)

GC II/8 : mission de protection ( S/Lt Dutey-Harispe et Lt Pachequievitch) sur Paris. RAS
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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptyVen 26 Mai 2006 - 20:36

24 mai 1940:

Sur terre: Hitler arrête l’avance des panzers à 17 km de Dunkerque.

GC I/2: deux patrouilles doubles en mission de destruction sur Le Chesne-Mouzay ont attaqué quatre Bf109 . Le Cne Patureau-Mirand et l’Adjt Streiff en abattent chacun un ( des fantassins ayant effectivement apperçu deux parachutes) mais un seul leur sera attribué en coopération. Mais le héros le plus malheureux dans cette affaire fut certainement le Sgt Gloanec! Blessé dès la première attaque à la cheville et à la tête, le casque traversé par un projectile, il s’éjecte aussitôt. Pris pour un allemand, bien sûr, il est tiré pendant sa descente par nos fantassins puis, une fois au sol, considéré comme un espion de la 5ème colonne. Le conducteur de la voiture qui le conduit enfin à l’hôpital se trompe et remonte... vers le front! Demi-tour dans la nuit qui est tombée, et collision avec un camion! Blessé à nouveau au nez, Gloanec restera huit jours hospitalisé... (35)

GC III/2 : replié sur Persan-Beaumont

GC I/3 : Missions sur alerte: les bombardiers aperçus ne sont pas rattrapés.(30)

GC II/3 : dans l’après-midi, mission de protection sur zone d’une formation de bombardiers Martin167 et Douglas DB7 des groupements 1 et 2 en collaboration de MS406 du III/6; secteur Amiens-Bapeaume-Saint Quentin. Deux Do17 probables sont obtenus par les pilotes du groupe.(12)

GC II/7: Depuis leur arrivée , vers la mi-mai, à Francazal, pilotes et mécanos du groupe ont bataillé ferme pour obtenir leurs D520 “bon de vol” et les transformer en “bon de guerre”. Enfin armés, les avions et leurs pilotes (sans oublier les mécaniciens) sont envoyés à Marey-sur-Tille, un terrain de secours au nord de Dijon. Le commandemant a jugé bon de donner un peu de répit au personnel, afin qu’il réussisse sa transformation dans de bonnes conditions.(35) Le groupe reçoit 3 D520 neufs.(12)

GC II/8 : Le S/Lt de La Ménardière a été fait prisonnier en atterrissant à Calais-Marck à bord d’un Potez631. Sa patrouillede protection a évité le même sort grâce à un marin demeuré aux abord du terrain et qui leur a envoyé une fusée.(44)

GC II/9 : le groupe est replié sur Connantre.(9)

25 mai 1940:

GC I/2: 3 missions, 22 sorties , un Hs126 (ou un He 111) aperçu et un peloton de 23 bombardiers pour lequel le groupe est prévenu trop tard.(35)

GC III/2: “ On décolle à 18h30 pour une “mission sacrifice”. Il nous faut survoler les lignes au ras des marguerites pour que nos cocardes remonte le moral des troupes au sol! Nous sommes rentrés avec des impacts de DCA dans les avions”(ICARE n°156 ; A. Lansoy)

GC I/3 : Mission de couverture sur le secteur Péronne-Chaulnes.
Vers 18h00, le terrain est bombardé mais les dégats sont très faibles : un avion légèrement endommagé, un camoin détruit et quelques entonnoirs qui n’empêchent pas les décollages.(30)

GC II/3 : couverture de la 1ère Armée Terrestre avec les Morane du GC I/6: un Do17 a été probablement descendu au dessus de Villers-Cotterets, mais les Bf109 d’escorte abattent un D520 dont le pilote meurt carbonisé . Au retour, deux autres pilotes sont blessés par la DCA française du terrain de Betz-Bouillancy.(12)

GC III/3 : 15 pilotes de la 1ère escadrille (5°) sont envoyés à Toulouse pour y être transformée sur D520 et échanger leurs MS406 contre des D520 “bons de guerre”.(3)(12)

GC II/7: Attaque d’un peloton de 23 bombardiers; un appareil détruit et la formation nettement désagrégée. (35)

ECM I/16: Surveillance Montdidier et Noyon RAS

26 mai 1940:

Sur terre: Chute de Boulogne et de Calais. Quinze généraux français ont été limogés.(36)

GC III/1 : Le Lt de Maümann, commandant de la deuxième escadrille a été abattu près de Cambrai et fait prisonnier.(45)

GC I/1 : la patrouille de l’Adjt Verots a engagé un combat contre des Me109 : le Sgt Fiala descendu, blessé,a sauté en parachute.(9)

GC I/2: 2 missions, douze sorties; RAS(35)

GC III/2 : Un Heinkel 111 abattu (10)

GC I/3 : Mission de couverture aux coups sur le secteur de Breteuil-Montdidier-Roye, RAS
Décollage sur alerte de six avions contre des Do17 et leur protection de 110 vers Chateau-Thierry. Le S/Lt Salva obtient une victoire probable sur un des Dornier.
En fin d’après midi, neuf appareils décollent pour une mission sur Picquigny-Amiens-Boves: RAS(30)

GC II/3 : mission de destruction, avec des Bloch152 du GC II/9, pour une patrouille triple du groupe sur le secteur Amiens-Péronne-Ham: RAS . En fin d’après-midi, une seconde patrouille triple se joint à deux autres formations des GC I/6 et GC II/9, aves pour mission de couvrir la région sud d’Amiens où deux divisions terrestres lancent une contre-attaque contre la têtte de pont ennemie. Nos pilotes du GC II/3 rencontrent une formation ennemie et abattent 2 Do17, 1 He111, et un Bf109 sûrs, plus 1 Bf109 probable sans perte.(12)

GC I/5: en mission de protection d’un Potez , cinq Curtiss du groupe abattent deux He 111.(35)

GC II/7: 3ème escadrille: protection des hauts fourneaux de Chaleindrey sur MS406 RAS (10) Le groupe reçoit 4 D520 neufs.(12)

GC II/8: Le groupe se replie sur Villacoublay car les allemands s’approchent de Calais. L’échelon roulant est fait prisonnier.(10) (problème des témoignages : les dates ne sont pas sûres!)
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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptyLun 29 Mai 2006 - 20:33

27 mai 1940:
Sur terre: Premiers embarquements à Dunkerque. L’offensive allemande reprend.(36)

GC I/2: En début d’après-midi, le terrain a été attaqué par huit Bf109 qui ont mitraillé à plusieur reprises les appareils au sol avant que les hommes de la patrouille de couverture aient pu décoller. La DCA a tiré 5.200 cartouches, en vain. Bilan : pas de perte humaine mais neuf Morane définitivement perdus!
Jours après jours: la bataille de France 27mai400kp
( (35) Photo Williame coll. B. Philippe)
Il reste 15 MS406 dont 12 disponibles.(35)

GC III/2 : mission de couverture sur Abbeville.(10)

GC I/3 : Quelques missions sans accrochage avec l’ennemi. Par contre, au sol, de nombreux mouvements de troupe sont observés.(30)

GC II/3 : décollage à l’aube d’une patrouille triple pour une mission de couverture à priori du la VIIème Armée. Les pilotes s’adjugent 1 Do17 sûr, 1 Do17 et 1 He111 probables dans la région d’Abbeville.(12)

GC II/7: 3ème escadrille : décollage sur alerte puis protection orientée par radio sur D520 RAS
Le groupe est momentanément stationné à Avelanges.(10) Le groupe reçoit 4 D520. (12)

GC II/8 : Le groupe fait mouvement sur Deauville-St-Gatien. Le S/Lt Mousset capote à l’atterrissage et doit être hospitalisé.(44)

28 mai 1940:
La Belgique capitule.
Narvick a été reprise par les forces du général Béthouart.(36)

GC I/2: 3 missions , 18 sorties ; RAS (35)

GC III/2 : Mauvais temps: pas de décollage.(10)

GC I/3 : Mauvais temps : pas de vol (30)

GC II/3 : deux sorties sur le secteur de la VIIème Armée et un Do17 probablement abattu. Le groupe dispose encore de 25 D520 dont 15 immédiatement disponibles.(12)

GC II/7: Le Sgt Panhard est parti à Toulouse échanger un MS406 contre un D520. Il a pu repartir le jours même et est aller dormir à Lyon.(10)

29 mai :1940:
Le I/54 a bombardé Abbeville.(7)

GC I/1 : une patrouille double légère en mission de couverture sur le secteur de Pont Ste Maxence-Cires les Melles entre 2.000 et 3.000 mètres a repéré un Do17 évoluant à 4.000 direction S.O. Le Cne Coutaud, chef du dispositf, pris le temps de monter discrétement à 4.000 avant d’attaquer. Le Do plongea dans les nuages pour échapper aux chasseurs. Espérant que le pilote du bombardier n’était pas formé au vol sans visibilité, le Cne Coutaud plaça ses équipiers sous la couche de nuages et lui même remonta au dessus et attendit le bombardier. Lorsque le Dornier ressorti de la couche nuageuse une première fois, Coutaud, volant à sa hauteur, pris une volée de balles de la part du mitrailleur allemand, puis le bombardier repartit dans les nuages et la partie de cache-cache repris.“Encore le suspense, mais cette fois-ci à mon avantage ; le Do17 m’apparut tel un monstre noir , émergeant des nuages, à quelques dizaines de mètres devant moi. Ajustant le tir “aux pieds et au manche”, je voyais les projectiles de mes deux canons et de mes deux mitrailleuses pénétrer dans la masse sombre avec apparition de flammes. Cette fois-ci l’avion disparut et je connus la fin de l’aventure à l’atterrissage. En effet, le Do17 sorti au dessous des nuages, moteur gauche en flammes, vitesse réduite. Le Lt Legentil et le S/C Teillet le virent s’écraser à 5 km de Laon.”(Témoignage du Gl Germain Coutaud In ICARE n°145).

GC I/2: 2 missions , 15 sorties ; un avion de reconnaissance ennemi vu à 8.000 sur St-Mihiel. RAS Nouvelles instructions du Gpt 22: s’opposer à tout vol d’au moins dix bombardiers sur les arrières d’un secteur allant en gros de Sarreguemine à Bâle, V° et VIII° armées. Le I/2 sera épaulé par le II/7, à Avelanges, qui est en cours de transformation sur D520.

GC III/2 : Les Morane du groupe sont à bout de souffle. Le groupe est envoyé à Avord pour transformation sur Curtiss H75 (10)

GC I/3 : Une mission de couverture aux coups au sud d’Amiens. RAS (30)

GC II/5: Nouvelles instructions du Gpt 22 : protection antibombardiers sur le secteur de Sarreguemine à Mézière, II°, III°, et IV° armée.
Toute la zone sera donc protégée par un peu moins de 70 avions! (35)

GC II/7 : le groupe reçoit 19 D520. Sa transformation sur Dewoitine se termine et sa dotation de départ est de 35 D520.(12)

GC II/8 : Le C/C.Nowack a été victime d’un accident mortel à l’atterrissage. (44)

GC II/9 : Le Sgt Courteville a touché un Do17 mais a été obligé de cesser son attaque à cause des Me109 qui arrivaient.En retour, le mitrailleur du Dornier a touché le moteur de l’avion de Courteville, rendant le Bloch momentanément indisponible.(9)

ECM I/16 : “ Toujours ce guet à la gomme” (Icare n°156 ; Cormouls)
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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptyMar 30 Mai 2006 - 20:35

30 mai 1940:

GC I/3 : toujours le mauvais temps; une mission de reconnaissance repère une batterie de flak à Buigny-l’Abbé. Les pilotes en informent qui de droit. (30)

GC II/3 : le groupe fait mouvement sur le terrain de Cormeille-enVexin.(12)

GC III/3 : 3 des 15 D520 perçus le 28 mai rejoignent Cormeilles.(12)

31 mai 1940:

200.000 Britanniques et 15.000 Français ont déjà pu s’échapper de Dunkerque.(36)

GC I/2: 1 mission, 6 sorties ; avortée à cause du mauvais temps.Le groupe reçoit six Morane non opérationels provenant d’unité transformée sur Dewoitine.(35)

GC I/3 : le groupe est mis en reserve et attend les ordres du commandant en chef des Forces Aériennes, le général Vuillemin. (30)

GC II/3 : la chasse allemande est nombreuse et très aggressive, et abat quatre appareils du groupe. Trois pilotes sont blessés et un autre est tué en essayant de poser son avion désemparé en rase-campagne.(12)

GC II/7: La transformation du groupe sur Dewoitine suit son petit bonhomme de chemin. Grâce à quelques sorties de DAT (pas trop, quand même!) les pilotes font connaissance avec leur nouvel appareil de dotation. Placés bien au sud des lignes de front, ils ne risquent pas d’avoir trop de pertes, et de toute façon, on a bien le temps!!! ( “l’avis des pilotes?.... parce qu’ils pensent?)(9). Malgré tout, la première escadrille rejoint le terrain de Marey-sur-Tille avec ses D520.(12)
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MessageSujet: Re: Jours après jours: la bataille de France   Jours après jours: la bataille de France EmptyVen 2 Juin 2006 - 20:24

1 juin 1940:

GC I/2: une patrouille triple , commandée par le Cne Williame a attaqué une formation de quarante He111 sans résultat.(35)

GC II/7: 4 D520 du groupe, renforcés de sept, appelés par le Cne Williame, ont abattu 3 He 111 de la formation.(35) Le Sgt Panhard nous raconte l’aventure: “ L’après-midi, nous décollions à deux patrouilles pour intercepter sur le chemin du retour de grooses formations de He111 qui venaient de bombarder Marseille. Je fus le premier à les apercevoir au dessusdu Jura, le long de la frontière Suisse.
Je partis à leur rencontre après avoir effectué des battements d’aile pour les signaler à l’autre aptrouille. Nous pûmes constater qu’avec le Dewoitine nous abordions ce combat dans de meilleures conditions. Cependant, il fallait quand même franchir l’impressionnant rideau de feu avant de se trouver à bonne distance de tir.
A un moment donné, je vis un avion Curtiss d’une patrouille venue de Dijon pour se joindre à nous, prendre feu et plonger vers le sol. Le pilote put sauter en parachute non loin de moi, et fut receuilli avec de sérieuses blessures. C’était le capitaine Accart, bien connu de tous les chasseurs dont il fut un des meilleurs.
Comme d’habitude, les derniers bombardiers du peloton furent les plus malchanceux et furent contraints d’abandonner la formation. Celle-ci avait cependant ralenti son allure pour les protéger le plus longtemps possible. L’un tomba en Suisse à proximité de la frontière , et deux autres dans la région de Besançon.”


GC I/3 : mauvais temps; une mission de surveillance du terrain et une de reconnaissance sur Chateau-Thierry.Quelque chose se prépare du côté des allemands... (30)

GC I/5: le Cne Accart et deux coéquipiers se sont joint aux I/2 et au II/7 pour attaquer la formation de He111. Le Cne Accart et un de ses équipiers se sont fait descendre.(35)
Une patrouille composée du Lt Dorance, du Lt tchèque Vybiral et Sgt/C Bressieux a abattu un Do 17 qui s’est écrasé près de Bar-sur-Seine.

GC III/6 : le groupe est pratiquement à bout de souffle et est replié de Coulommiers vers le Luc, en vue de sa transformation sur Dewoitine 520. Engagé sur MS406, ce groupe a perdu à l’ennemi 4 tués, 2 prisonniers et trois blessés. Il a remporté 19 victoires dont 11 officielles. Aujourd’hui, les allemands ont envoyé un raid massif de bombardier sur Marseille, et le GC II/6 a reçut l’ordre de détacher une patrouille de 10 MS406 à Valence, à la disposition de l’Armée des Alpes.(12)

GC II/7 : première mission de guerre pour les D520 tout neufs des pilotes de la première escadrille. Deux cent bombardiers He111 sont en route pour Marseille et doivent être interceptés. Nos pilotes réclament cinq bombardiers ennemis ( dont un probable qui sera achevé par des Bf109 suisses!). Le GC II/2 a participé à la mission et réclame un des He111 en collaboration. (12)

2 juin 1940:

Les bombardiers d’assaut doivent revenir à la formule des attaques en vol rasant.

Les I/54 , compte-tenu de ces nouvelles mesures, devrat débuter ses missions d’une base plus proche. Ils quitteront donc leur base de Brétigny tôt le matin pour armer leurs appareils à Beauvais et retourneront le soir à Brétigny. Ce qu’ils firent, mais aucun ordre de mission ne leur a été transmis aujourd’hui.(7)

GC I/2: 2 missions, 15 sorties; une patrouille double, commandée par le Cne Williame, a repéré et attaque une formation de huit He111, coiffée par une autre de quatre appareils. Les morane ont eu beaucoup de mal à réaliser des attaques éfficaces du fait de leur manque de vitesse. A cette occasion, le Sgt de Puybusque a mis ai point une nouvelle méthode d’attaque des bombardiers: “ Entrons en contact d’un peloton de 11 Heinkel 111. Je les signale et, voyant les patrouilles hésiter pour l’attaque, je fonce seul. Désireux de montrer aux autres qu’il ne faut pas avoir peur de tirer de près, je mets en pratique une tactique qui paraît excellente et j’attaque 3/4 avant , finissant plein travers. Tir à 50 mètres dans le moteur, dégagement au ras du boche dans son sens de marche. A retenir: dégagement au dessus à éviter. Conséquence: en flamme. Saut en parachute.”(In Aérojournal n°18) Williame avait décidé qu’il fallait attaquer de façon plus brutale: dont acte! (35)

GC I/3 : l’A/C Bourbon, le Sgt Touret et le S/Lt Blanck poursuivent un Do17 à 7.000 mètres, mais celui-ci s’échappe dans les nuages. (30)

GC II/3 : les 18 avions restant au groupe rejoignent le terrain de La Ferté Gaucher en renfort du Groupement 21 chargé de la couverture aérienne de la région de Paris, pendant que les pilotes dépourvus d’appareils partent pour Toulouse afin de percevoir des D520 neufs.(12)

GC III/3 : 10 D520 rejoignent Cormeilles. Deux des appareils nouvellement perçus le 28 mai ont été endommagés accidentellement.(12)

GC II/7 : dans la matinée , une patrouille double descend un He111 qui s’écrase en territoire Suisse. Le groupe est désormai au complet sur le terrain de Marey-sur-Tille avec un total de 33 D520.(12)

ECM I/16: Guet aérien Montdidier et Noyon.
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