ily a ces siteshttp://www.ordredelaliberation.fr/fr_compagnon/647.html
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/page/affichegh.php?idGH=202&idLang=fr
http://www.pilotlist.org/newlinks/index.php?PID=66
et encore ce site
http://perso.wanadoo.fr/frenchaces/m+portrait.html
Né le 24 novembre 1920 au Havre, Jean Maridor est un enfant très renfermé, et rien ne semble le destiner à l'aviation. Pourtant, en découvrant un aérodrome, il sort de sa réserve et manifeste l'envie de voler. Il arrête ses études et pour payer ses cours de pilotage, il suit un stage d'apprenti coiffeur. A 16 ans, il obtient son 1er degré, faisant de lui le plus jeune pilote de tourisme de France.
Lorsque la guerre éclate, il s'engage dans l'armée de l'Air, et entre à l'école de pilotage d'Angers. Brillant élève, il passe son brevet militaire en janvier 1940, et part suivre une formation de chasseur à Etampes. Il assiste impuissant à la débâcle française, et lorsque son école est repliée sur La Rochelle, il apprend que le maréchal Pétain demande un armistice. Jean Maridor ne peut accepter le fait de capituler sans combattre.
Il se rend à St Jean-de-Luz et embarque, parmi des soldats polonais, sur l'Arrandora Star à destination de l'Angleterre. Il s'engage dans les FAFL le 27 juin 1940 et doit passer par l'inévitable OTU, en plus des cours d'anglais. Jean Maridor prend son mal en patience.
En août 1941, il est affecté au Squadron 615, basé à Valley, où il fait la connaissance de René Mouchotte. Les missions d'escorte de convois en mer d'Irlande est un travail pénible et ingrat. Ce n'est pas le genre de mission qui lui convient, qui est alors prêt à se porter "volontaire pour tout, même pour aller combattre en Russie" comme René Mouchotte. Mais, le 6 septembre, le Squadron 615 reçoit l'ordre de rejoindre Manston, sur la côte Est de l'Angleterre. L'unité relevée est le Squadron 242, où se trouvent le capitaine Dupérier, le Lieutenant Fayolle et le sous-lieutenant de Labouchère, qui rejoignent le 615, pour mettre les pilotes au courant des types de missions à effectuer. La plupart du temps, ils attaquent à basse altitude les convois allemands qui se risquent dans la Manche. Maridor manifeste un profond désir de combattre, et prend part à la destruction de plusieurs bateaux allemands.
Pilote solitaire, lorsqu'il apprend la création du Squadron 340 Ile-de-France, le 29 octobre 1941, il ne souhaite pas y être affecté. En effet, il semble que Maridor ait trouvé en ce type de mission d'attaque à basse altitude, le style de combat pour lequel il est fait.
En février 1942, Maridor est affecté au Squadron 91, venu relevé le Squadron 615. La mission de cette unité est la surveillance des côtes ennemies, et l'attaque de tout avion et convois maritimes de leur secteur. Maridor se forge alors une réputation de fonceur, et de spécialiste des missions réputées impossibles. Il revient souvent avec un avion fortement endommagé ; le 1er mars, atteint par la Flak en attaquant des navires ennemis, il est blessé au visage dans le crash de son avion ; le 29, il est touché dans les mêmes circonstances mais doit sauter en parachute au-dessus de la Manche ; le 23 mai, il descend par erreur le F/Lt Molloy du Sqn 402 (RCAF) qui se crashe en mer et sera récupéré blessé, son ailier riposte et endommage l'avion du Français qui se blesse lors de son atterrissage forçé à Hawkinge.
En 1943, le Sqn 91 est transformé sur Spitfire Mk XII, et en juin 1943, Maridor est nommé capitaine, après avoir été nommé lieutenant en septembre 1942. Epuisé par toutes ces missions, Maridor est envoyé en repos en janvier 1944 comme instructeur à l'OTU 61. Lorsqu'il retourne au Sqn 91 en juin, un nouvel adversaire fait son apparition dans le ciel anglais : le V.1. Son Squadron est alors engagé dans la chasse aux bombes volantes. Deux français de l'unité se font remarquer dans cette chasse aux drones : Henri de Bordas et lui-même. Le premier en abat personnellement 9.5, et Jean Maridor 11.
Le 3 août 1944, il se tue en abattant un V.1. Il devait se marier le 10 août !