Un Spitfire degringole a Audincthun dont le pilote comme sir Bader n a pas de jambeLe 23 novembre 1943 il est bientot midi.Au hameau de Wandonne a Audincthun pres de Fauquenbergues chacun vaque a ses occupations <il faisait un temps excecrable pluie et vent un vrai temps de toussaint>se souvient Mr Albert D alors agé de 28 ans.Soudain un bruit de moteur d avion s amplifie Mr D qui a servi dans la DCA en 1940 en reconnais le ronronnement d un chasseur britanique probablement en diffilcuté.Le moteur tourne anormalement parfois des ratés parfois il s emballe.
Mr D sort dans son jardin et apercois un avion a cocarde tricolore volant tres bas d une facon desordonné.Soudain une aile touche le sol se detache et l avion culbute avec un fracas derriere un talus.Rejoint par Mr Andre M venu aider aux travaux des champs Mr M se precipite vers le lieu du crach.
Un pilote sans jambes!L appareil un Spitfire s est brisé en trois .Outre l aile arrachée le moteur git a une dizaine de metre du reste de l appareil ou des flammes apparaissent le long des cannalisation rompues.Dans le cockpit le pilote semble mort .Il est blessé a l oeil et au visage,a perdu son serre tete,ses lunettes.Par une entaille a la joue droite on peut voir ses dents.Mais il respire.Sans perdre une seconde ,les deux Francais unissent leur efforts pour le sortir de la avant que le feu n embrase toute la carcasse du spit
L'aviateur est encore sanglé sur sont siege.Il faut faire vite des balles de mitrailleuse commencent a claquer dans les debris.Heureusement Mr M a un couteau dans la poche .Il coupe les courroies .Les deux hommes prennent le pilote par les epaules et tirent.Il est lourd et les jambes resistent.
"On dirait des ressorts " dit Andre M sans comprendre
Des villageois accourus jettent de la terre sur les flammes.Enfin l aviateur est extrait de la carlingues .Les sauveteurs medusées s apercoivent alors que ses jambes sont ...artificielles
Des bras se tendent pour porter l aviateur toujours inanimé a l ecart de l incendie et du crepitement sec des munitions sotant en rafale.On gagne ainsi un chemin de traverse menant a la route .L anglais s agite un peu prononce quelques mots:
<combien kilometre> croit comprendre Mr M puis
<dream>Prisonnier de guerreLe cortege arrive a une marniere quand une explosion retentit.De l avion une immense flamme monte vers le ciel.Il etait temps
A l entrée du hameau de Wandonne,des soldats allemands apparaissent,les uns avec un camion non baché,les autres a pied.L aviateur entendand les accents gutturaux ,a un mouvement de recul,puis s abandonne.les allemands allongent le blessé dans la benne du camion.Il pleut toujours.De la paille et un sac sont glissé sous la tete du pilote inconscient par les civils que les militaires ecartent nerveusement.(
j ouvre ici une petite parenthese pour dire que:quand un avion chasseurs ou bombardiers se cracher les allemand arrivaient tres rapidement sur les lieux et interdissait au pompier d eteindre l incendie et certain laisser les pilotes mourir brulés vif bien souvent il etait tué sur place a coup de cross ou d une balle)Le camion fait demi tour et repart vers le village voisinde Radinghen.Un soldat s est installer a coter du blessé et lui tient la main...
Il se passeras 40 ans avant que les habitants de ce patit village n entendent parler a nouveau de cet aviateur cul-de-jatte,pareil a Sir Douglas Bader,tombé lui aussi dans la region de St omer,mais deux ans plus tot(le 8 aout 1941).Ce deuxieme pilote sans jambe de la R.A.F.s appel Colin Hodgkinson.Il a 23 ans quand son avion s ecrase au sol a Wandonne.Il appartient a l escadrille 501 "Conté de Gloucester" dont le commandement d une section vient justement de lui etre confié.Il avait decollé en solitaire de la base de Hawkinge derriere Folkkeston.le 23 novembre 1943 pour aller reconnaitre les conditions meterologiques au dessus de la foret d Eperleques, enprevision d un raide imminent de B17 sur les travaux de construction des rampes de lancement d armes secretes.Il piloté un spit MkIX livré la veille.
Panne d oxygeneAu dessus de Calais ,puis d Ardres Hodgkinson rencontré du mauvais temps et il en avertis par radio le bureau des operations .Il doit monter a 9300m pour retrouver le soleil.C est alors qu il ressent une grande fatigue et perd progressivement conscience.Son systeme d alimentation en oxygene vient de tomber en panne .L avion descent presque en piqué mais le pilote le redresse a 1200m du sol .Les violent tir de DCAne sufisent pas a sortir Hodgkinson de sa torpeur,et pas d avantage la voix qui continu de l appeler dans ses ecouteurs.
<Je vis devant moi quelque chose qui ressemblait a un espace degagé,un champ en pente au dela d un bosquet.Je ramener le manche en arriere et dirigeai droit dessus ,sans volets moteur coupé.La derniere chose dont je me souvientdiras t il plus tard
c est que la D.C.A.s etait tu.Je glissais toujours et je me sentais partir.J etait merveilleusement heureux.Je crois bien que je dormais deja quand l avion toucha terre...>L aviateur britannique se reveil 2 jours plus tard a la clinique de la Luftwaffe a St omer.Il seras rapidement expedié dans un camp de prisonnier a Francfort.On le soigne pour sa machoire fracturé son oeil blessé et ses moignons endoloris.Les allemands lui disent qu ils ont du utiliser un chalumeau pour le sortir de sa carlingue et il l est crois.Apres avoir sejourné dans plusieurs camps Hodgkinson affaibli joue la carte de l invalide irrecuperable.Apres 10 mois de captivité,il est rapatrié via la suede a la faveur d un echange de prisonnier grand blesses.
Colin Hodgkinson revient, 40 plus tard, faire connaissance avec ses sauveteurs
Les chirurgiens esthétique anglais reprennent plus soigneusement les opérations faites dans les hospitaux allemands,rafistollent le visage du pilote ,l équipent de jambes neuves,avant de le rendre a la royal air force.La guerre se termine alors que Hodgkinson est sur le point de retrouver une affectation .Il volera cependant encore lors de longue période d entraînement sur Spitfire ,puis sur avions a réaction Vampire.Il écrit un livre de souvenir « PATTES FOLLES » (édition France Empire 1960) dans lequel il raconte comment il perdit ses jambes,dans une collision d avions pendant un exercice de pilotage sans visibilité,a Gravesend,en mai 1939.Les deux moniteurs furent tués.Le second eleve-pilote s en tira indemne.Lui était grièvement blessé et dut subir plusieurs amputations,les dernières se situant a mi cuisses.
GUERRIER QUAND MEME…
L’exemple de Sir Douglas Bader galvanisa son energie.Apres avoir appris a marcher avec des prothèses se qui demanda beaucoup de temps et de persévérance,il fut intégré a la R.A.F.en septembre 1942.Avec son Spitfire,il prit part a de nombreuses missions contre l’ennemi,notamment dans le nord de la France :attaque de trains,escorte de bombardiers,combats aérien,vol de reconnaissance,etc.…jusqu'à ce 23 novembre 1943 qui faillit bien mettre un terme a son existence.
Dernière péripétie .C’est seulement par hasard,en octobre 1983,que Colin Hodgkinson apprit la vérité sur son sauvetage par des civils francais.Il voulut les reconnaître a tout force.Devenu directeur d’une agence de publicité,il était déjà venu plusieurs fois en France.L’auteur de cet article fit sa connaissance le 11 juin 1959 lors de l’inauguration des installations de l’aéroport de Calais Marck par Mr Louis Blériot veuve de l’illustre aviateur.Hodgkinson débarqua d’un bimoteur de la Channel Air Bridge,avec un teuf-teuf,une Renault 1909 dans laqu’elle pris place Md Blériot pour visiter l’aérodrome.
UN MILLION DE MERCI
Le 27 novembre 1983 quarante ans presque jour pour jour après le crash,la boucle fut bouclé.Lors d’une cérémonie au monument aux morts de Wandonne,Hodgkinson et son épouse firent connaissance avec Albert D,André M et quelques uns de ceux qui avaient aidé a le transporter et risqué leur vie pour l’éloigné du brasier,l’avion pouvant explosé a tout instant
« Que peut on dire,40 ans plus tard,a 2 hommes,quand on vient d’un autre pays et que l on parle une autre langue,si ce n’est « un million de mercis pour m’avoir sauvé la vie »Que Dieu et vos compagnons vous protégent comme vous m avaient protégé le 23 novembre 1943 »d’eclara,fort ému,Colin Hodgkinson.Il offrit a ses sauveteurs un exemplaire de son livre dédicace et une coupe en argent gravé a leur attention.Un fragment d’une pale d’hélice de son avion,retrouvé par Mr M en labourant son champ,lui fut remis.
En mai 1988 les élèves de l’école de Longuenesse réalisèrent une exposition sur l’odyssée de Colin Hodgkinson avec photos, affiches, journaux anglais et document divers.Leur professeur, il est vrai, conaissait bien la question.En effet, Mr Henri M fut a l origine de l identification du « pilote sans jambes ».Il a rédigé une plaquette sur cet épisode de la seconde guerre mondiale, a laquelle cet article est beaucoup redevable.Qu il en soit remercié.
Aujourd’hui (attention article de 8 janvier 1990) octogénaire, Hodgkinson vit en France dans une résidence en Dordogne.Il nous a précisé qu il prenait intérêt a cette série d article que des amis lui envoient.Tres honoré, Mr Hodgkinson.La France est heureuse de vous accueillir en de meilleurs conditions que celles qui vous furent reservé a l automne 1943
Ph collection Henri Martinez
texte Robert Chaussois