Bonjour à tous, j'ai trouvé cette photo dans nos archives familiales, au verso : Souvenir du Capitaine Macquart, qui choisit de partir dans l'aviation. Février 1916, Verdun, Caserne Chevert. Je la dépose ici afin qu'il ne tombe pas dans l'oubli. Ce que j'ai trouvé sur lui :
Né à Marchiennes (Nord), le 15 août 1885, de Louis, Joseph Macquart, commis principal des contributions indirectes et d’Élisa, Julie Delfieux. Il épouse à Lille (Nord), le 12 février 1913, Marthe Danjou. Recrutement de Saint-Quentin. Matricule 42/351. Classe 1905. À la mobilisation, l’avocat du barreau de Lille, maître Fernand Macquart rejoint son affectation avec le grade de lieutenant. Très vite, il se distingue sur le champ de bataille à Dinant (Belgique), Arras et Verdun avec son compagnon de combat Roger Salengro[1] dont il assure la défense en 1916. Sa bravoure au feu est récompensée par le grade de capitaine et par une citation : « Officier d’une bravoure à toute épreuve, a su mériter l’admiration de tous pendant les combats du 6 octobre. A entraîné sa compagnie à l’assaut de nuit et a réussi à la faire entrer dans les tranchées ennemies. » Passionné par l’aviation, il intègre le 18 février 1916 l’école de pilotage militaire du Crotoy et se perfectionne sur Farman et Caudron à l’école militaire de Chartres en Eure-et-Loir.
Ensuite, il rejoint l’école d’Avord dans le Cher afin de se familiariser aux vols de nuit. Il se tue lors d’une reconnaissance aérienne de nuit à Farges-en-Septaine (Cher), le 22 septembre 1916 à l’âge de 31 ans. Sa disparition attriste profondément l’escadrille et lors de ses obsèques, le 25 septembre à Avord, le chef de pilotage, le capitaine Lévy rappelle « qu’il était aimé de tous ses hommes et avait sur eux une autorité morale incomparable. » Il remarque : « La loyauté de votre caractère, la sérénité de votre jugement, votre affabilité devaient vous attirer toutes les sympathies. On sentait en vous le soldat décidé à l’accomplissement intégral du devoir, et l’admiration de tous ceux qui avait le bonheur de vous fréquenter vous était acquise. » Il souligne les grandes qualités de « l’homme de cœur, d’un grand citoyen, d’un brave soldat. Il est tombé en service commandé, loin de l’ennemi qu’il voulait combattre, mais sur cet autre champ de bataille qu’est un aérodrome d’aviation ; il est mort pour la France, en apprenant pour elle à voler dans les ténèbres ; et lorsque la période de feu et de sang que nous traversons se sera estompés, que les générations à venir jouiront de l’existence paisible qu’il leur souhaitait, la postérité se souviendra du capitaine Macquart (…) Camarades, le capitaine Macquart est tombé. L’œuvre qu’il voulait entreprendre, d’autres l’accompliront. Point de défaillance. Travaillons, redoublons d’ardeur. Que chacun fasse tout son possible, accomplisse son devoir sans réserve. La victoire est à ce prix. Capitaine Macquart, nous vous vengerons, nous délivrerons votre sol natal envahi et votre famille prisonnière.