Je ne sais pas vraiment où caser ça, mais il me semble que cet emplacement est le plus judicieux... car il s'agit bien d'un prototype.
D'abord, le brevet :
http://v3.espacenet.com/publicationDetails/biblio?adjacent=true&KC=A&date=19421007&NR=875868A&DB=EPODOC&locale=fr_FR&CC=FR&FT=D
et l'illustration qui en est extraite :
et enfin, une photo :
SNCASE/Airbus France/AD31, 62Fi
A présent, quelques explications !
La SNCASE est depuis l'armistice, et comme toutes ses consoeurs, en chômage technique. Afin de ne pas perdre la main, d'occuper son personnel, enfin toutes les raisons que vous devinez facilement, elle en est réduite à travailler sur autre chose que des avions : elle planchera donc sur des gazogènes, des fours à combustion lente (pour produire le charbon de bois nécessaire aux gazogènes), des carrosseries automobiles, des tracteurs agricoles, des containers de transport routier et ferroviaire... et sur une bicyclette en métal léger, en cette mi-1941.
NB : Ces réorientations industrielles des différentes sociétés nationales aéronautiques ont donné naissance à toutes ces marques en "Avia" qui ont fleuri à ce moment-là et après la guerre (Frigéavia, Téléavia, etc.)...
Vous ne trouvez pas son aspect digne des actuelles bicyclettes à poutres ? Elle est d'une modernité indéniable, en tout cas. Et elle profite du savoir-faire aéronautique : tôle d'aluminium emboutie, etc.
Elle ne sera pas produite, car la reprise de production du D.520 interviendra entre-temps, et la SNCASE retournera donc à son occupation première dès 1942...