Bon, ça fait un moment que j'avais en tête de l'acheter, et bien c'est fait. Je vais donc rapidement vous chroniquer le documentaire DVD.
Comme je m'y attendais, le documentaire est à la fois sympathique et à la fois un peu insuffisant. 52 minutes, dont pas mal de "procédés pseudo artistico-médidatif".
Résumé:
Tout part d'un certain 12 juin 1944 durant lequel se produit un engagement aérien au nord ouest de Rennes entre 200 B-24 escortés par des Mustangs et des Messerchmitts [le genre d'engagements possibles avec European Air War
] de la JG 53/4 (le doc commence par un rappel historique avec images d'archives du 6 juin 1944, et de la conséquente mutation de l'escadrille vers le front Ouest, à Vannes, escadrille dont beaucoup de pilotes sont très jeunes et pour la plupart n'ont que peu d'heures de vol).
Suite à cet interception, 2 B-24 sont abattus et 3 endommagés. 3 messerchmitts sont manquant au retour. Deux pilotes reviendront. Le dernier est porté disparu: Harti Schmiedel, 22 ans.
Officiellement, ni le pilote, ni l'avion n'ont été retrouvés.
Au sol, un jeune garçon - Henri Gruel - assiste, seul, à la chute d'un appareil allemand, lequel vient s'écraser dans un terrain marécageux.
Cette vision hante le gamin qui se tait pendant longtemps.
60 ans plus tard, il se décide à narrer son aventure, affirmant qu'il aurait vu un avion et son pilote s'écraser dans le marais devenu un champ. Personne ne le croit vraiment et on le raille même.
Toutefois, des prospections sont entreprises par des étudiants de l'Université de Rennes qui localisent l'appareil avec un détecteur de métaux.
Cette découverte éveille l'attention d'amateurs de la seconde guerre mondiale, lequels entrent en contact avec des associations de vétérants américains ainsiq que de l'US Air Force. Les films des ciné-mitrailleuses ne donnent rien. Les hypothèses se tournent néanmoins vers le groupe américains des "blue nose bastards", dont un pilote aurait pu achever le messerchmitt après qu'il ait été endommagé par les mitrailleuses des B-24. Les recherches se poursuivent en Saxe où le nom Schmiedel est très courant. Après beaucoup de fausses pistes, une vieille dame se fait connaître, affirmant que Harti était son fiancé, et ce depuis le 12 juin 1943, soit un an jour pour jour avant sa disparition.
Des fouilles sont entreprises en 2003. c'est un échec: aucune trace d'un avion sur le secteur fouillé. Les détracteurs sont hilares.
Une photo aérienne prise par l'IGN en 1947 relance l'affaire, puisque sur celle-ci apparaît une sorte de forme en croix dans le champs désigné par le témoin.
En septembre 2004, les fouilles sont reprises. Des fragments métalliques sont retirés de la terre, puis, enfin, l'avion et son pilote. [Les fouilles sont effectuées à la pelleteuse...Ce qui est archéologiquement très discutable, surtout lorsque les premiers fragments ont été retrouvés...On assiste à une scène assez pathétique où un gars s'énerve et vire tout le monde...M'enfin!!!] Les restes de Harti - qu'on ne voit pas (regret!) - sont transférés au cimetière militaire allemand de La Cambe en Normandie.
16 minutes du documentaire sont écoulées sur 52.
Par la suite, le doc se déplace en Allemagne, aux achives de la Wehrmacht. On en apprend un peu plus sur le pilote.
Puis, la (jeune et jolie) "journaliste" rend visite à Margot, qui développe un peu, mais très pudiquement sa rencontre, puis sa relation avec Harti.
Elle rencontre aussi l'un de ses camarades d'enfance, Günter Illing. Il aborde plus ou moins le thème des jeunesses Hitlériennes et de leurs différentes sections. S'ensuit un extrait d'un film à vision de propagande pour la jeunesse allemande de l'époque sur les planeurs miniatures d'abord, puis réels (avec caméra embarquée...Pour un peu, c'était Pearl Harbor de Michael Bay, mais avec du talent)
Le pélerinage humain se poursuit avec Margot toujours qui accompagne la journaliste jusqu'à l'hopital où Harti avait été rapatrié, ayant contracté la malaria en Tunisie. C'est la dernière fois qu'elle le verra, alors qu'il prend son train pour retourner au front, et mourrir 3 mois plus tard.
On en est à 35 minutes environ.
La journaliste s'entretient alors avec Julius Meimberg, ancien commandant de la JG 53, et lequel arrive à la JG 53, Harti y étant déjà. On en apprend un peu sur l'organisation d'une escadrille. Ils étaient 36 pilotes au départ, puis 8 ou 9 deux mois après. Meimberg revient sur le fait qu'il a été pilote, comme tant d'autres, avec ses opinions, qu'il s'est battu pour l'Allemagne, mais qu'aujourd'hui, lui et ses camarades sont toujours diabolisés comme ayant été des pilotes "Nazis", alors qu'il dit ne l'avoir jamais été. [Discutable dans la généralité, mais c'est du subjectif. Il est vrai que les pilotes et la Luftwaffe avaient leur propre éthique.]
Le documentare se poursuit par un passage à la salle de danse dans laquelle Margot a tant attendu son Harti, et où finalement elle a rencontré son futur mari et père de ese enfants.
Enfin, La journaliste emmène Margot en France, sur les lieux du crash, Margot ayant voulu connaître toutes les personnes ayant collaboré à ses "retrouvailles" avec Harti. Elle veut tout savoir, que rien, même le plus difficile ne lui soit caché. Ce voyage l'emmène chez Dieter Frieling, allemand installé en France, et qui avait averti Margot que les fouilles avaient commencé le 28 septembre - jour de l'anniversaire de Margot (décidément, il y a des coïncidences...)
Le document revient sur les fouilles, et la découverte du cockpit, lequel devait renfermé le corps. Divers objets personnels sont trouvés en dehors de l'équipement standard, dont un carnet.
On revient sur Margot qui fait part de ses réactions face aux divers objets retrouvés sur son fiancé.
épilogue: Le 11 mai 2005, Harti Schmiedel est inhumé au Cimetière militaire allemand du Mont des usnes en Normandie, près du Mont St Michel, saint protecteur des pilotes d'avions. Petit discours de Dieter Frieling.
Dans l'ensemble, un documentaire sympathique, mais qui aurait pu être infiniment plus développé, non seulement quant aux fouilles archéologiques, aux techniques employées pour restaurer les objets - absentes - mais aussi quant aux recherches Historiques, aux témoignages recueillis. Je n'ai pas encre considérés les livrets. je les parcourerai ce soir, dans mon lit, et je vous ferais un petit post dessus...Peut-être qu'ils viendront compléter agréablement et utilement ce film documentaire.
Voilà, j'espère que vous serez satisfait de ce résumé...